La fessée par Michel Collon: Ou quand on fais enfin du vrai journalisme d'investigation
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orné
Messages : 792 Points : 1288 Réputation : 38 Date d'inscription : 17/03/2015 Age : 51 Localisation : Où ça ?
Sujet: La fessée par Michel Collon: Ou quand on fais enfin du vrai journalisme d'investigation Ven 27 Mar - 3:06
Un sujet créé et agencé plus le commentaire par akasha
Amis du soir bonsoir
Être Accuser de faire l'apologie du complot, est l'argument bateau de ceux qui n'ont pas d'argument face à des faits qui dérangent ! Voilà un peu ce qui résume bien la position de plupart des protagonistes dans les débats de fond quelque soit le sujet...A l'heure actuelle, il est devenu difficile de pouvoir ce poser les bonnes questions et d'aller au fond des choses. Sans ce voir taxer de conspirationniste, de antisémite, de islamophobe, ou encore de homophobe et bien sur le fameux point Godwin, ou d'être carrément un nazis On vois bien à quel point la fameuse autoproclamé "Dissidence" est malmenée pour l'instant.... Même si il faut bien l'avouer, certains tentent la perche...Mais bon, à côté de ça, tu as des journalistes ou "essayistes" comme on les appelles...Qui font un travaille sérieux, et le tout sans faire trop de vagues comme certains (suivez mon regard). Moi pour l'instant il y en a trois que je retiens, Pierre Hillard, Etienne Chouard, et Michel Collon. Ayant déjà parler largement des deux 1er, aujourd'hui, je vais vous proposez le travaille de monsieur Collon. Michel est un journaliste d'investigation de nationalité belge et gère son propre cite Investig'Action. Il se bat pour dénoncer les médiamensonges, et la propagande journalistique. Pour mieux le connaître et voir ces grandes capacités, voici quelques une de ces intervention télévisuelle, bonne découverte !
les sous titres ne sont pas de moi, et j'ai même dû corriger les fautes !
la fessée par Michel Collon ou quand on fais enfin du vrai journaliste d'investigation !
Michel Collon fut invité plusieurs fois par Frédéric Taddeï sur le plateau de "Ce soir (ou jamais !)"
Débat Sur France 3 Michel Collon Massacre Henri Guaino Sur Le Mali et La Libye
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A voir !!! Michel Collon soutient la Palestine et ridiculise Israël, la France et les Etats'Unis !!!
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Michel Collon l'OTAN une association de criminels
Michel Collon - Tunisie et Libye La peur des islamistes
Libye : Michel COLLON invité de Maghreb-Orient Express (TV5)
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orné
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Sujet: Re: La fessée par Michel Collon: Ou quand on fais enfin du vrai journalisme d'investigation Ven 27 Mar - 3:07
Bonjour, Maintenant que le plus gros de l'émotion est passée, il est grand temps de commencer à se poser les bonnes questions. La principale après une telle catastrophe, et d'en mesurer les causes. Mais je veux dire réellement, ne pas se comporter comme nos merdia, à stigmatiser et à ne chercher qu'en surface. Il s'agit de déterminer ici l'origine d'où naît se mal qui ronge notre société malade qui crée de pareil monstre, à qui profite réellement tout ceci, qui va en récolter le fruit ? Voilà ce qu'en personne intelligente nous nous devons de se poser comme questionnement. Il y a encore des hommes et femmes qui veulent la vérité qui obliger de travailler en freelance car plus aucun gros médias ne veulent les relayer, à quelques exception près, sont même sujet à de vive critiques de par leur "collègues" qui pour garder leur place doivent jouer les traîtres envers leur profession. Notre ami Michel Collon lui ne se laisse pas facilement démonter, et va toujours au fond des choses, Il publie sur son site Investig'Action Un article de Saïd Bouamama fort intéressant. je suis impatient d'avoir l'avis de Michel, dès qu'il aura fait je vous le publierai.
Texte De Orné.
L’attentat contre Charlie Hebdo : l’occultation politique et médiatique des causes, des conséquences et des enjeux
Le 11 janvier 2015, Saïd Bouamama
L’attentat contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo marquera notre histoire contemporaine. Il reste à savoir dans quel sens et avec quelles conséquences. Dans le contexte actuel de « guerre contre le terrorisme » (guerre extérieure) et de racisme et d’islamophobie d’Etat, les artisans de cet acte ont, consciemment ou non [1] accéléré un processus de stigmatisation et d’isolement de la composante musulmane, réelle ou supposée, des classes populaires.
« Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde. » Bertolt Brecht
Les conséquences politiques de l’attentat sont déjà désastreuses pour les classes populaires et cela va se renforcer si aucune alternative politique à la fameuse « Union Nationale » n’est proposée.
En effet, la manière dont les médias français et une écrasante majorité de la classe politique réagissent est criminelle. Ce sont ces réactions qui sont dangereuses pour l’avenir et qui portent en elles de nombreux « dégâts collatéraux » et de futurs 7 et 9 janviers toujours plus meurtriers. Comprendre et analyser pour agir est la seule posture qui peut permettre aujourd’hui d’éviter les instrumentalisations et dévoiements d’une émotion, d’une colère et d’une révolte légitime.
L’occultation totale des causes
Ne pas prendre en compte les causalités profondes et immédiates, isoler les conséquences du contexte qui les fait émerger et ne pas inscrire un événement aussi violent dans la généalogie des facteurs qui l’ont rendu possible condamne, au mieux, à la tétanie, au pire, à une logique de guerre civile. Aujourd’hui, personne dans les médias n’aborde les causes réelles ou potentielles. Pourquoi est-il possible qu’un tel attentat se produise à Paris aujourd’hui ? Comme le souligne Sophie Wahnich, il existe « un usage fasciste des émotions politiques de la foule » dont le seul antidote est le « nouage possible des émotions et de la raison » [2]. Ce que nous vivons aujourd’hui est ce cantonnement des discours médiatiques et politiques dominants à la seule émotion, en occultant totalement l’analyse réelle et concrète. Toute tentative d’analyse réelle de la situation, telle qu’elle est, ou toute analyse tentant de proposer une autre explication que celle fournie par les médias et la classe politique, devient une apologie de l’attentat.
Regard sur le ventre fécond de la bête immonde
Regardons donc du côté des causes et d’abord de celles qui relèvent désormais de la longue durée et de la dimension internationale. La France est une des puissances les plus en guerre sur la planète. De l’Irak à la Syrie, en passant par la Libye et l’Afghanistan pour le pétrole, du Mali à la Centrafrique, en passant par le Congo pour les minerais stratégiques, les soldats français contribuent à semer la mort et le désastre aux quatre coins de la planète. La fin des équilibres mondiaux issus de la seconde guerre mondiale avec la disparition de l’URSS, couplée à une mondialisation capitaliste centrée sur la baisse des coûts pour maximiser les profits et à la nouvelle concurrence des pays émergents, font de la maîtrise des matières premières la cause principale des ingérences, interventions et guerres contemporaines. Voici comment le sociologue Thierry Brugvin résume la place des guerres dans le monde contemporain :
« La conclusion de la guerre froide a précipité la fin d’une régulation des conflits au niveau mondial. Entre 1990 et 2001 le nombre de conflits interétatiques a explosé : 57 conflits majeurs sur 45 territoires distincts. […] Officiellement, le départ pour la guerre contre une nation adverse est toujours légitimé par des mobiles vertueux : défense de la liberté, démocratie, justice… Dans les faits, les guerres permettent de contrôler économiquement un pays, mais aussi de faire en sorte que les entrepreneurs privés d’une nation puissent accaparer les matières premières (pétrole, uranium, minerais, etc.) ou les ressources humaines d’un pays. » [3]
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, le discours de légitimation des guerres s’est construit essentiellement sur le « danger islamiste » contribuant au développement d’une islamophobie à grande échelle au sein des principales puissances occidentales, que les rapports officiels eux-mêmes sont contraints de constater. [4] Dans le même temps, ces guerres produisent une solide « haine de l’occident » dans les peuples victimes de ces agressions militaires. [5] Les guerres menées par l’occident sont une des principales matrices de la bête immonde.
Dans la volonté de contrôle des richesses pétro-gazières, le Proche et le Moyen-Orient sont un enjeu géostratégique central. Les stratégies des puissances occidentales en général et françaises en particulier, se déploient sur deux axes : le renforcement d’Israël comme base et pivot du contrôle de la région, et le soutien aux pétromonarchies réactionnaires du golfe.
Le soutien indéfectible à l’Etat d’Israël est ainsi une constante de la politique française ne connaissant pas d’alternance, de Sarkozy à Hollande. L’État sioniste peut assassiner en toute impunité sur une grande échelle. Quels que soient l’ampleur et les moyens des massacres, le gérant local des intérêts occidentaux n’est jamais véritablement et durablement inquiété. François Hollande déclare ainsi lors de son voyage officiel en Israël en 2013 : « je resterai toujours un ami d’Israël ». [6]
Et, là aussi, le discours médiatique et politique de légitimation d’un tel soutien se construit sur la base d’une présentation du Hamas palestinien mais également (à travers des imprécisions verbales récurrentes) de la résistance palestinienne dans son ensemble, de la population palestinienne dans son ensemble et de ses soutiens politiques internationaux, comme porteurs d’un danger « islamiste ». La logique « du deux poids, deux mesures » s’impose une nouvelle fois à partir d’une approche islamophobe portée par les plus hauts sommets de l’État et relayée par la grande majorité des médias et des acteurs politiques. Tel est le second profil du ventre de la bête immonde.
Ces facteurs internationaux se conjuguent à des facteurs internes à la société française. Nous avons déjà souligné, plus haut, l’islamophobie d’État, propulsée par la loi sur le foulard en 2004 et entretenue depuis régulièrement (discours sur les révoltes des quartiers populaires en 2005, loi sur le niqab, « débat » sur l’identité nationale, circulaire Chatel et exclusion des mères voilées des sorties scolaires, harcèlement des lycéennes en jupes longues, interdiction des manifestations de soutien au peuple palestinien, etc.).
Il faut maintenant souligner que ce climat islamophobe n’a été confronté à aucune réponse par les forces politiques se réclamant des classes populaires. Plus grave, un consensus très large s’est fait jour à plusieurs reprises, au prétexte de défendre la « laïcité » ou de ne pas frayer avec « ceux qui défendent le Hamas ». De l’extrême-droite à une partie importante de l’extrême gauche, les mêmes arguments ont été avancés, les mêmes clivages ont été construits, les mêmes conséquences ont été produites.
Le résultat n’est rien d’autre que l’enracinement encore plus profond des islamalgames, l’approfondissement d’un clivage au sein des classes populaires, la fragilisation encore plus grande des digues antiracistes déjà fragilisées, et des violences concrètes ou symboliques exercées contre les musulmans et les musulmanes. Ce résultat peut se décrire, comme le propose Raphaël Liogier, comme la diffusion, dans une partie importante de la société, du « mythe de l’islamisation » débouchant sur la tendance à constituer une « obsession collective ». [7]
La tendance à la production d’une « obsession collective » s’est de surcroît encore approfondie avec le traitement médiatique récent des cas Zemmour et Houellebecq. Après lui avoir offert de multiples tribunes, Eric Zemmour est renvoyé d’I-télé pour avoir proposé la « déportation des musulmans français ». Dans le contexte d’obsession collective que nous avons évoquée, cela lui permet de se poser en victime. Quant à l’écrivain, il est défendu par de nombreux journalistes au prétexte de ne pas confondre fiction et réalité. Dans les deux cas cependant, il reste un approfondissement de « l’obsession collective » d’une part, et le sentiment d’être insulté en permanence une nouvelle fois, d’autre part. Tel est le troisième profil du ventre de la bête immonde.
Ce facteur interne d’une islamophobie banalisée a des effets décuplés dans le contexte de fragilisation économique, sociale et politique générale des classes populaires aujourd’hui. La paupérisation et la précarisation massive sont devenues insoutenables dans les quartiers populaires. Il en découle des rapports sociaux marqués par une violence grandissante contre soi et contre les proches. A cela, se combinent le déclassement d’une part importante des classes moyennes, ainsi que la peur du déclassement pour ceux chez qui tout va encore bien mais qui ne sont pas « bien nés ». Ceux-là, se sentant en danger, disposent alors d’une cible consensuelle déjà toute désignée médiatiquement et politiquement comme légitime : le musulman ou la musulmane.
La fragilisation touche encore plus fortement la composante issue de l’immigration des classes populaires, qui est confrontée aux discriminations racistes systémiques (angle absolument mort des discours des organisations politiques se réclamant des classes populaires), celles-ci produisant des trajectoires de marginalisation (dans la formation, dans l’emploi, dans la recherche du logement, dans le rapport à la police et aux contrôles au faciès, etc.). [8]
L’approfondissement du clivage entre deux composantes des classes populaires dans une logique de « diviser ceux qui devraient être unis (les différentes composantes des classes populaires) et d’unir ceux qui devraient être divisés (les classes sociales aux intérêts divergents) » est le quatrième profil du ventre de la bête immonde.
De quoi accouche un tel ventre ?
Une telle matrice est à l’évidence propice à l’émergence de trajectoires nihilistes se traduisant par la tuerie à Charlie Hebdo. Extrêmement minoritaires, ces trajectoires sont une production de notre système social et des inégalités et discriminations massives qui le caractérisent.
Mais ce qu’ont révélé les réactions à l’attentat est tout autant important et, quantitativement, bien plus répandu que l’option nihiliste (pour le moment ?). Sans pouvoir être exhaustifs, rappelons quelques éléments de ces derniers jours. Du côté des discours, nous avons eu Marine Le Pen exigeant un débat national contre le « fondamentalisme islamique », le bloc identitaire déclarant la nécessité de « remettre en cause l’immigration massive et l’islamisation » pour lutter contre le « djihadisme », le journaliste Yvan Rioufol du Figaro sommant Rokhaya Diallo de se désolidariser sur RTL, Jeannette Bougrab accusant « ceux qui ont traité Charlie Hebdo d’islamophobe » d’être les coupables de l’attentat, sans compter toutes les déclarations parlant « de guerre déclarée ». A ces propos, se joignent des passages à l’acte de ces derniers jours : une Femen se filme en train de brûler et de piétiner le Coran, des coups de feu sont tirés contre la mosquée d’Albi, des tags racistes sont peints sur les mosquée de Bayonne et Poitiers, des grenades sont lancées contre une autre au Mans, des coups de feu sont tirés contre une salle de prière à Port la Nouvelle, une autre salle de prière est incendiée à Aix les Bains, une tête de sanglier et des viscères sont accrochés devant une salle de prière à Corte en Corse, un restaurant-snack-kebab est l’objet d’une explosion à Villefranche sur Saône, un automobiliste est la cible de coups de feu dans le Vaucluse, un lycéen d’origine maghrébine de 17 ans est molesté lors d’une minute de silence à Bourgoin-Jallieu en Isère, etc. Ces propos et actes montrent l’ampleur des dégâts d’ores et déjà causés par les dernières décennies de banalisation islamophobe. Ils font aussi partie de la bête immonde.
La bête immonde se trouve également dans l’absence criante d’indignation face aux victimes innombrables des guerres impérialistes de ces dernières décennies. Réagissant à propos du 11 septembre, la philosophe Judith Butler s’interroge sur l’indignation inégale. Elle souligne que l’indignation justifiée pour les victimes du 11 septembre s’accompagne d’une indifférence pour les victimes des guerres menées par les USA : « Comment se fait-il qu’on ne nous donne pas les noms des morts de cette guerre, y compris ceux que les USA ont tués, ceux dont on n’aura jamais une image, un nom, une histoire, jamais le moindre fragment de témoignage sur leur vie, quelque chose à voir, à toucher, à savoir ? ». [9]
Cette indignation inégale est à la base du processus de production d’un clivage bien réel au sein des classes populaires. Et c’est ce clivage qui est porteur de tous les dangers, notamment en période de construction de « l’union nationale », comme aujourd’hui.
L’union nationale qu’ils rêvent de construire, c’est « toutes et tous ensemble contre ceux qui ne sont pas des nôtres, contre celles et ceux qui ne montrent pas patte blanche ».
Une formidable instrumentalisation politique
Mais le scandale que nous vivons aujourd’hui ne s’arrête pas là. C’est avec un cynisme consommé que des instrumentalisations de la situation, et de la panique qu’elle suscite, se déploient à longueur de journée.
* Renforcement sécuritaire et atteintes aux libertés démocratiques
Certains, comme Dupont Aignan, réclament « plus de souplesse aux forces de l’ordre » alors qu’une nouvelle « loi antiterroriste » a déjà été votée l’automne dernier. Et, en écho, Thierry Mariani fait référence au Patriot Act états-unien (dont la conséquence a été de graves atteintes aux libertés individuelles sous prétexte de lutte contre le terrorisme) : « Les Etats-Unis ont su réagir après le 11 Septembre. On a dénoncé le Patriot Act, mais, depuis, ils n’ont pas eu d’attentat à part Boston ». [10]
Instrumentaliser la peur et l’émotion pour renforcer des lois et mesures liberticides, telle est la première manipulation qui est aujourd’hui testée pour mesurer le champ des possibles en matière de régression démocratique. D’ores et déjà, certaines revendications légitimes et urgentes sont rendues inaudibles par la surenchère sécuritaire qui tente de profiter de la situation : il sera par exemple beaucoup plus difficile de mener le combat contre le contrôle au faciès, et les humiliations quotidiennes qu’il produit continueront à s’exercer dans l’indifférence générale.
* L’unité nationale
La construction active et déterminée de l’unité nationale est la seconde instrumentalisation majeure en cours. Elle permet de mettre en sourdine l’ensemble des revendications qui entravent le processus de dérégulation généralisé. La ficelle a beau être grosse, elle est efficace dans un climat de peur généralisé, que l’ensemble des médias produisent quotidiennement. Dans certaines villes, l’unité nationale est déjà étendue au Front National qui a participé aux rassemblements de soutien à Charlie Hebdo. Dati et Fillon s’indignent déjà de « l’exclusion » de Marine Le Pen de l’unité nationale. C’est cette « unité nationale » qui fait le plus de dégâts politiquement aussi, car elle détruit les rares repères positifs qui pouvaient exister auparavant en termes d’alliances possibles et d’identités politiques.
* L’injonction à se justifier
Une autre instrumentalisation se trouve dans l’injonction permanente des musulmans réels ou supposés à se justifier pour des actes qu’ils n’ont pas commis, et/ou à se démarquer des auteurs de l’attentat.
Cette mise en accusation permanente est humiliante. Il n’est venu à l’idée de personne d’exiger de tous les chrétiens réels ou supposés une condamnation lorsque le Norvégien Anders Behring Breivik a assassiné 77 personnes en juillet 2011 en se revendiquant de l’islamophobie et du nationalisme blanc.
Derrière cette injonction, se trouve la logique posant l’islam comme étant par essence incompatible avec la République. De cette logique découle l’idée de mettre les musulmans, réels ou supposés, sous surveillance non seulement des policiers, mais également des médias, des profs, des voisins, etc. * Être Charlie ? Qui peut être Charlie ? Qui veut être Charlie ?
Le slogan « nous sommes tous Charlie » est enfin la dernière instrumentalisation en déploiement ces jours-ci. Si l’attentat contre Charlie Hebdo est condamnable, il est hors de question cependant d’oublier le rôle qu’a joué cet hebdomadaire dans la constitution du climat islamophobe d’aujourd’hui.
Il est également hors de question d’oublier les odes à Bush que ses pages accueillaient alors que celui-ci impulsait cette fameuse « guerre contre le terrorisme » en Afghanistan puis en Irak. Ces prises de positions écrites ou dessinées ne sont pas des détails ou de simples amusements sans conséquences : elles sont à l’origine de multiples agressions de femmes voilées et de nombreux actes contre des lieux de cultes musulmans. Surtout, ce journal a fortement contribué à cliver les classes populaires au moment où elles avaient besoin plus que jamais d’unité et de solidarité. Nous ne sommes PAS PLUS Charlie hier qu’aujourd’hui.
Les temps qui s’annoncent vont être difficiles et coûteux. Pour stopper l’escalade, nous devons mettre fin à la violence des dominants : nous devons nous battre pour stopper les guerres impérialistes en cours et abroger les lois racistes. Pour stopper l’escalade, nous devons développer tous les cadres et événements de solidarité destinés à empêcher la déferlante des propos ou actes racistes et notamment islamophobes. Pour stopper l’escalade, nous devons construire tous les espaces de solidarité économique et sociale possibles dans nos quartiers populaires, en toute autonomie vis-à-vis de tous ceux qui prônent l’union nationale comme perspective.
Plus que jamais, nous avons besoin de nous organiser, de serrer les rangs, de refuser la logique « divisant ceux qui devraient être unis et unissant ceux qui devraient être divisés ». Plus que jamais, nous devons désigner l’ennemi pour nous construire ensemble : l’ennemi c’est tout ce qui nous divise.
Source :
[1] Il est d’une part trop tôt pour le dire et, d’autre part, le résultat est le même.
[2] Sophie Wahnich, La révolution française, un événement de la raison sensible 1787-1799, Hachette, Paris, 2012, p. 19.
[3] Thierry Brugvin, Le pouvoir illégal des élites, Max Milo, Paris, 2014.
[4] Djacoba Liva Tehindrazanarivelo, Le racisme à l’égard des migrants en Europe, éditions du Conseil de l’Europe, Strasbourg, 2009, p. 171.
[5] Jean Ziegler, La haine de l’Occident, Albin Michel, Paris, 2008.
[6] Le Monde, Hollande « ami d’Israël » reste ferme face à l’Iran, 17-11-2013.
[7] Raphaël Liogier, Le mythe de l’islamisation, essai sur une obsession collective, Le Seuil, Paris, 2012.
[8] Voir sur cet aspect mon dernier article sur mon blog, Les dégâts invisibilisés des discriminations inégalité sociales et des discriminations racistes et sexistes, https://bouamamas.wordpress.com/
[9] Judith Butler, cité dans, Mathias Delori, Ces morts que nous n’allons pas pleurer, http://blogs.mediapart.fr/blog/math..., consulté le 9 janvier 2015 à 18 h. [10] Le Parisien du 8-01-2015
Akasha
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Sujet: Re: La fessée par Michel Collon: Ou quand on fais enfin du vrai journalisme d'investigation Ven 3 Avr - 20:50
Amis du soir bonsoir Voici des nouvelles de l'excellent Michel Collon, et il est en grande forme ! Une vidéo qui vaut le détour pour tout qui aiment du vrai journalisme avec des analyses pertinentes sans tomber dans la conspis a sensation...Bonne découverte.
Charlie, USA, Daesh : 7 médiamensonges analysés par Michel Collon
C'est dans un souci de rétablir le dialogue entre les "Charlie" et les "pas Charlie" que Michel Collon met en lumière les relations entre les Etats-Unis et le terrorisme.
Investig'Action
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orné
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Sujet: Re: La fessée par Michel Collon: Ou quand on fais enfin du vrai journalisme d'investigation Mer 22 Avr - 14:34
Sept média mensonges : les états-unis et le terrorisme takfiriste [Michel Collon]
Michel Collon revient sur la genèse du terrorisme « islamique », et l’instrumentalisation des mouvements takfiristes depuis la guerre d’Afghanistan par les états-unis et leurs alliés saoudiens. Les « jesuischarlie » feraient bien de se rappeler qui finance, arme et soutien le terrorisme wahhabite…
Vu sur Lesmoutonsenragès
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orné
Messages : 792 Points : 1288 Réputation : 38 Date d'inscription : 17/03/2015 Age : 51 Localisation : Où ça ?
Sujet: Re: La fessée par Michel Collon: Ou quand on fais enfin du vrai journalisme d'investigation Mer 29 Avr - 2:06
Michel Collon : lettre ouverte au lobby pro-Israël en Suisse, merci !
Merci à la CICAD (Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation) d’avoir appelé à interdire ma conférence débat à Lausanne ce 5 mai sous le titre « USA, guerre, terrorisme et médiamensonges ».
Vous avez ainsi montré que votre appellation est trompeuse : l’objectif – parfaitement légitime – de combattre le racisme contre les juifs est en fait utilisé par vous comme couverture pour défendre la politique des États-Unis et d’Israël. Ce qui n’est pas du tout la même chose : de nombreux juifs dénoncent cette politique, exactement comme je le fais. Ainsi, les choses sont claires. Merci !
Vous avez également montré votre crainte que le grand public connaisse les médiamensonges et les stratégies secrètes de la CIA qui ont a maintes fois utilisé des forces fanatiques et terroristes pour déstabiliser certains pays (Afghanistan, Yougoslavie, Irak, Libye, Syrie…). Ainsi les choses sont claires. Merci !
Pour justifier votre « fatwa », vous m’avez traité de « conspirationniste » dans le quotidien Le Matin (15 avril). Mais pour prouver cette accusation vous n’avez avancé aucune preuve, cité aucune phrase d’un de mes livres, articles ou vidéos, donné aucun argument de fond. Les gens qui m’ont lu savent que votre accusation est ridicule. Vous visez juste à effrayer ceux qui ne me connaissent pas encore. Ainsi, vous prouvez que la vérité et le débat vous font peur. Merci !
Pour éviter que le public s’interroge sur la politique des USA, vous avez soigneusement omis de citer mes sources : dans mon livre « Je suis ou je ne suis pas Charlie », toutes mes sources proviennent de documents et déclarations officielles des… Etats-Unis. Ce sont en effet Zbigniew Brzezinski (conseiller de Carter), James Baker (ministre des Affaires étrangères de Bush père) et Hillary Clinton qui ont reconnu les liens entre les USA et Al-Qaida. En le taisant, vous attirez l’attention sur le fait que nous avons tous intérêt, en tant que citoyens soucieux de la vérité, à nous informer au-delà des clichés et des silences de la grande presse. Merci !
Vous m’avez aussi traité de « soutien des dictateurs ». Un lecteur non averti pourrait penser que je serais donc complice des despotes d’Arabie saoudite ou du Qatar. Mais non, ceux-là, ce sont vos amis et alliés discrets. Pour cet aveu, merci !
Vous prétendez, sans preuves encore, que j’aurais soutenu la dictature en Libye ou en Syrie. J’ai pourtant écrit le contraire dans mon livre « Libye, Otan et médiamensonges » ou dans ma préface au livre « Syriana » de Bahar Kimyongür. Comme beaucoup de gens, j’estime que les revendications démocratiques y sont légitimes, mais que c’est aux peuples eux-mêmes à les faire triompher et non à l’Otan qui n’est pas une organisation humanitaire mais une armée servant les seuls intérêts des puissances occidentales. La guerre n’est pas la solution, elle aggrave la situation partout. Et la Charte de l’ONU tout comme le droit international interdisent de recourir à la guerre sauf si on est soi-même agressé. Franchement, vous trouvez que l’Occident a amélioré la situation des Irakiens, des Libyens et des Syriens ? En cachant mon travail réel, vous avouez la faiblesse de votre position et vous incitez le public à chercher la vérité dans les textes. Merci !
Vous cachez soigneusement au public le contenu réel de mon livre mentionné. Mais quand votre ami Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, déclare qu’Al-Nosra, c’est-à-dire donc Al-Qaïda, fait « du bon boulot en Syrie » (Le Monde, 13.12.2012), n’avoue-t-il pas que votre camp recourt aux pires instruments ? Pour cet aveu, merci !
Vous prétendez aussi que je serais complice de tendances d’extrême droite. Pour faire croire à ce bobard, vous cachez effrontément mes articles critiquant l’extrême droite, publiés sur mon site Investig’Action. Franchement, avec la montée de l’extrême droite en Israël et les attitudes de plus en plus racistes envers les Palestiniens, y compris de la part de ministres influents, vous n’êtes pas gênés ? Vous montrez que ce qui vous motive, ce n’est pas la lutte contre le racisme, mais la défense inconditionnelle des politiques coloniales et d’apartheid de l’État d’Israël. Merci !
Lire la suite sur Investig'Action
Michel Collon : UE et USA doublement responsables du drame des migrants noyés en Méditerranée (Vidéo)
En 2014, plus de 170 000 migrants ont traversé la Méditerranée pour rejoindre l'Europe, et 3 000 d'entre eux ont péri. Cette année un demi-million de migrants pourraient traverser la Méditerranée selon l'office des migrations internationales (OMI).
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Akasha
Messages : 1534 Points : 2728 Réputation : 50 Date d'inscription : 17/03/2015 Age : 47 Localisation : par là tout droit
Sujet: Re: La fessée par Michel Collon: Ou quand on fais enfin du vrai journalisme d'investigation Ven 1 Mai - 21:10
Bonsoir mes frères & sœurs Michel Collon est un homme efficace et retors qui ne manque pas de panache..En voici la preuve avec ces dernières intervention, toujours un plaisir de l'écouter, un grand homme
magnifique réponse de michel collon a obama
La crise racontée aux imbéciles par Michel Collon info Investig'Action
Syrie : Michel Collon dénonce la propagande de guerre de l’oligarchie
OTAN - Association de criminel (par Michel Collon)