Schizophrénie, ou quand la fiction rencontre la psychiatrie
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Speranza
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Sujet: Schizophrénie, ou quand la fiction rencontre la psychiatrie Lun 23 Mar - 11:14
( Texte d'introduction et mise en page du dossier réalisé par Orné )
Schizophrénie, ou quand la fiction rencontre la psychiatrie
Le cinéma et la fiction ont largement contribué à véhiculer une image erronée de la schizophrénie, et l’imaginaire collectif s’est ensuite chargé du reste. Cette maladie fait peur, et est considérée comme une psychose dangereuse pour autrui. Pourtant dans les faits, les schizophrènes sont rarement dangereux pour les autres. Découvrez le court métrage : La Schizophrénie qui casse les clichés et les idées reçues sur cette maladie psychiatrique qui touche environ 0,7% de la population mondiale, et qui se déclare chez les jeunes adultes.
Dans certains films à sensation, les schizophrènes sont souvent des criminels, des fous ou des psychopathes. Si la schizophrénie est bien une grave maladie de l’ordre des psychoses, elle n’est en revanche que très rarement dangereuse pour les autres. Cela veut dire qu’elle peut l’être, mais que le % est faible. Les personnes souffrant de troubles schizophréniques peuvent avant tout être dangereuses pour elles-mêmes. Cette maladie est jugée grave et nécessite parfois une hospitalisation car elle est très invalidante au quotidien, et peut causer des suicides chez les souffrants.
« Une dangerosité surtout contre soi-même : Pendant la phase aigüe de la maladie, les patients ont une qualité de vie très altérée. Environ la moitié des patients souffrant de schizophrénie fait au moins une tentative de suicide dans sa vie et 10 % en meurent. En dépit de l’emphase donnée à certains faits divers, les patients dangereux pour la société sont une minorité. Seuls de rares cas donnent lieu à des accès de violence au cours d’une crise, et cette agressivité est le plus souvent tournée vers le patient lui-même. » (Source : Inserm.fr)
Le court métrage La schizophrénie réalisé par la société de production DARK PRINCE permet de briser ces clichés accumulés depuis des années, et qui desservent la cause des malades.
En dehors de cela, une fois les épisodes difficiles pris en charge, et grâce à une médication et un suivi régulier, une partie des malades peut vivre une vie « normale ». Il existe cependant différentes formes de la maladie et certaines sont plus graves que d’autres. Tous les patients ne réagissent d’ailleurs pas de la même façon au traitement.
« Au final, environ un tiers des patients sont en rémission durable après quelques années de traitement : ils reprennent une vie sociale, professionnelle et affective. Chez les autres, la maladie persiste dans le temps avec des symptômes à peu près contrôlés grâce à un suivi médical, mais avec des rechutes possibles. Restent malheureusement 20 à 30 % de sujets peu répondeurs aux traitements. » (Source : Inserm.fr)
Il existe une méconnaissance assez forte de cette maladie complexe, au sein de la population. La schizophrénie n’est pas un développement/ phénomène de personnalités multiples comme on peut le croire communément (le trouble dissociatif de l’identité existe cependant également). La schizophrénie affecte le rapport à l’espace, au temps, et à la réalité du malade. Sans suivi médical régulier, les personnes souffrant de troubles schizophréniques peuvent avoir de graves hallucinations et des délires, qui les empêchent d’avoir une vie normale.
Les maladies psychiques en chiffres
Selon un article du Huffington Post consacré aux Mad Days (Jours des fous) :
« – En France, une personne sur cinq est touchée par une maladie psychique au cours de sa vie. Et contrairement à ce qu’on peut croire, n’importe qui peut en être atteint – Selon l’OMS, elles représenteront à l’horizon 2020 la première cause de handicap dans le monde – Ce sont les maladies les plus fréquentes après le cancer et les maladies cardiovasculaires – Elles affectent 8% de la population si l’on prend en compte les familles – Plus de 2 millions de personnes souffrent de troubles psychiques sévères – Elles concernent tout le monde, sans distinction d’âge, de sexe ou de milieu social. »
Les Mad Days sont deux journées par an consacrées aux maladies psychiques, mais abordées par le biais de la culture et de la fête. Des événements sont organisés autour de cette thématique, lors de ces deux journées. Le but est de « dédramatiser » les maladies psychiques, mais surtout de les faire connaître au grand public, afin de rompre avec la peur que celles-ci génèrent. L’objectif est également de les démystifier et de les faire accepter, ainsi que de toucher un large public.
Lire l’article complet du Huffington Post sur les Mad Days
Credit photo : maddays.fr / Huffingtonpost.fr
La Schizophrénie est un court-métrage où la tristesse et le désespoir sont bien palpables. Il est évident que cette atmosphère très noire permet avant tout de faire comprendre au plus grand nombre, que les maladies psychiques affectent beaucoup le quotidien de ceux qui en souffrent. Des difficultés et une grande souffrance intérieure qui peuvent mener ces personnes au suicide. Du reste, des solutions existent et une partie des personnes affectées peut vivre correctement. Mais une évolution du regard porté sur ces maladies semble plus que nécessaire, afin de faire évoluer la société vers plus de tolérance et d’empathie.
Un court-métrage beau artistiquement de par sa réalisation, mais aussi percutant et bouleversant de par son message.
Production vidéo : DARK PRINCE– Réalisateur : Jeremy Clapin
Lire l’article de YouTube / Sources : Inserm.fr / fondationdesmaladiesmentales.org / maddays.fr / huffingtonpost.fr / Crédit photo Image à la une : DARK PRINCE (2008)
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