Ce topic propose de se renseigner sur les différents problemes que l'homme pose à sa Terre.
Invité Invité
Sujet: Re: Terre en danger ? Lun 29 Juil - 4:51
Le plastique : principal constituant du "continent" de déchets
Jusqu'alors les débris flottants étaient détruits par les micro-organismes mais cela n'est plus le cas avec l'arrivée du fameux plastique. En effet, les plastiques constituent 90 % des déchets flottant sur les océans. Le Programme des Nations Unies pour l'Environnement mentionnait en juin 2006 qu'on trouve en moyenne 46 000 morceaux de plastique par 2,5 km² d'océan sur une profondeur d'environ 30 mètres !
Ce "continent" de déchets plastique ressemble davantage à une soupe de plastique constitué de macro déchets éparses mais surtout de petits éléments invisibles sans une fine observation. C'est en filtrant l'eau que l'on découvre une mixture composée de petits morceaux de plastique qui se sont fractionnés mais aussi des granulés de plastique qui sont utilisés comme matière secondaire pour fabriquer les objets en pastique. En certains endroits, la quantité de plastique dans l'eau de mer est jusqu'à 10 fois supérieure à celle du plancton, maillon élémentaire de la vie dans les océans (Charles Moore, Algalita Foundation) ! On parle alors de "plancton plastique" Selon Greenpeace, sur les 100 millions de tonnes de plastique produits chaque année, près de 10 % finissent dans les océans. Et 70 % des plastiques qui s'aventurent en mer coule et le reste flotte naviguant au grès des courants...
Invité Invité
Sujet: Re: Terre en danger ? Lun 19 Aoû - 16:09
Les Pluies Acides
Pluies acides, forme de pollution atmosphérique faisant actuellement l'objet d'une grande controverse en raison des importants dommages dont elle serait responsable sur l'environnement. Les pluies acides se forment lorsque les oxydes de soufre et d'azote s'associent à l'humidité de l'air pour libérer de l'acide sulfurique et de l'acide nitrique qui sont ensuite transportés très loin de leur source avant d'être précipités par la pluie sous forme de Pluies Acides.
Origine des pluies acides : Les activités humaines sont à l'origine du rejet dans l'atmosphère d'importantes quantités de polluants qui sont à l'origine des pluies acides.
Les gaz qui sont à l'origine des pluies acides :
Le dioxyde de soufre : SO2 Le dioxyde de carbone : CO2 Ce gaz provient des transports en tout genre, des feux de forêts, centrales thermiques et chaudières industrielles.
Oxyde d'azote : NOx Les émissions d'oxydes d'azote proviennent essentiellement des combustions de carburants de véhicules automobiles, des combustibles d'appareils de chauffage domestiques et de l'alimentation des centrales thermiques.
Les effets des pluies acides.
Les enfants, les personnes âgées et celles qui ont des problèmes respiratoires et cardiaques voient leur état de santé se détériorer lorsqu'ils vivent dans des régions où il y a le SMOG acide ou des pluies acides. Outre les effets néfastes sur notre santé, les différents composants de notre environnement peuvent être affectés par les pluies acides : EAUX, SOL, MATERIAUX et VEGETAUX.
I) Les conséquences sur l'eau et la vie des lacs
II) les conséquences sur les matériaux Lorsque les précipitations lavent l'atmosphère de ses polluants, pratiquement tout l'ensemble des différents matériaux ou monuments est susceptible d'être dégradé. L'acidification des précipitations entraîne une corrosion des surfaces métalliques: L'érosion des voies de chemin de fer limite les trains à une certaine vitesse. La pierre est également atteinte. On observe la formation d'une croûte en surface qui se décolle laissant apparaître la pierre qui se décolle en poussière. Malheureusement la pollution n'épargne pas les monuments.
II) Conséquences sur les plantes et les forêt Les pluies acides participent au dépérissement des forêts. Sous l'action des polluants la perméabilité de la cuticule des feuilles et des aiguilles est modifiée. Pendant de nombreuses années les dégâts constatés ont essentiellement concerné les résineux (pins, sapins) aujourd'hui les symptômes sont les plus visibles sur les arbres âgées (chênes, etc..)
IV) Conséquences sur les sols Les précipitations acides modifient la composition chimique de certains sols en les acidifiant. Cet effets se traduisent par une perte d'éléments minéraux nutritifs pour les arbres et la végétation. Les sols sableux sont les plus sensibles. Ils sont facilement lessivables.
Invité Invité
Sujet: Re: Terre en danger ? Sam 14 Sep - 3:51
Déforestation : causes et conséquences
Les forêts, sont des formations végétales indispensables à la vie sur Terre. Ce sont des sources de nourriture, de refuge, de combustibles, de vêtements et médicaments pour de nombreuses populations. Ainsi, selon la FAO, 60 millions de peuples indigènes dépendent presque entièrement des forêts ; 300 millions de personnes vivent dans ou aux alentours des forêts et plus de 1,6 milliard de personnes dépendent à divers degrés des forêts pour vivre !
De plus, les forêts abritent de nombreux "points chauds" de biodiversité et jouent un rôle prépondérant dans la fixation du CO2 que nous émettons massivement et qui perturbe dangereusement notre climat : 40% du carbone terrestre est stocké dans la végétation et les sols des forêts.
l y a 4 siècles, 2/3 des terres étaient recouvertes de forêt, aujourd'hui, seulement un tiers. D'après les conclusions d'une enquête mondiale par télédétection, la superficie totale des forêts du monde totalisait 3,69 milliards d'hectares en 2005, soit 30 pour cent de la superficie mondiale (FAO, 12/2011). Malheureusement, selon le World Resources Institute, 80% de la couverture forestière mondiale originelle à été abattue ou dégradée, essentiellement au cours des 30 dernières années.
La déforestation s'accélère
De 1990 à 2000, plus de 14,2 millions d'hectares de forêts ont disparu avec des conséquences quasi irréversibles à notre échelle. Cette tendance s'est alourdie puisque de 2000 à 2005, 15,2 millions d'hectares de forêt ont été détruits, soit l'équivalent de 40 terrains de football par minute (FAO, 12/2011).
Heureusement, ces pertes sont en partie compensés par le reboisement. Ainsi, la perte nette de superficies boisées fut de 4,9 millions d'hectares par an de 1990 à 2000, contre 6,4 millions d'hectares par an dans les années 1990.
Malheureusement le déclin s'accélère et la reforestation ne peut compenser, dans un temps court, les pertes d'espèces qui vivaient dans les forêts défrichées. De plus, le reboisement volontaire masque trop souvent la plantation d'espèces qui ne sont pas adaptées à leur milieu ou qui ne favorisent pas une biodiversité riche.
La déforestation participe fortement au réchauffement climatique
La déforestation contribue à 25% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, c'est le troisième poste émetteur après l'approvisionnement énergétique et l'industrie. 70 % des émissions proviennent du Brésil et 80 % de l'Indonésie.
La disparition massive de la forêt tropicale humide au profit des prairies et des cultures diminue d'autant l'évapotranspiration (évaporation + transpiration des végétaux) et donc l'humidité de l'air. C'est ce qu'a montré une étude de la l'université de Leeds (Grande-Bretagne) menée par Dominick Sprackle
Cette vidéo explique qu'il n'ya pas de reelle solution concrete possible sur cette lancée.
Depuis 50 ans, les déchets nucléaires s’entassent dans le sol. On sait qu’ils sont dangereux et toxiques pour des milliers d’années. Ils constituent donc un véritable poison. L’enfouissement des déchets, la poursuite du nucléaire sont, pour l’avenir de la planète, de vrais problèmes
Tout le monde devrait en avoir conscience, mais beaucoup de gens ne se sentent pas directement menacés. Il est donc probable que nos descendants vivront leur vie sur une planète ”poubelle” Il faut absolument agir !
1/ Les déchets radioactifs, le cauchemar du nucléaire
Pour produire de l’électricité, l’industrie nucléaire génère une multitude de substances radioactives à chaque étape de la filière. Chaque type de déchets nécessite une gestion différente. On continue à en fabriquer de nouveaux chaque jour. Les lieux de stockage, déjà nombreux, vont se multiplier sur tout le territoire français dans les années à venir.
A l'heure actuelle, d'après les recherches de la journaliste Laure Noualhat (cf son documentaire "Déchets, le cauchemar du nucléaire" ), ces déchets nucléaires sont recyclés, en théorie à 10 %, en réalité à 1,5 %. Il nous est aussi précisé que «13% des déchets radioactifs français produits par EDF se retrouvent en plein air en Sibérie dans une ville interdite d'accès ».
Le problème des déchets nucléaires a été créé en toute connaissance de cause quand, il y a près de 50 ans, on a choisi de développer l’industrie nucléaire malgré ces déchets dangereux qu’elle génère. On prédisait alors que la science saurait fournir une solution face à cette menace. Aujourd’hui, les pouvoirs publics voudraient nous faire croire que ce problème n’est pas si grave, et qu’on peut y apporter une solution satisfaisante. Tout indique au contraire que nous sommes dans l’impasse.
2/ Le nucléaire rejette du CO2
Oui, contrairement aux idées fausses colportées par l’industrie nucléaire, la filière nucléaire prise dans son ensemble rejette des volumes de CO2 non négligeables, liés au cycle de vie des réacteurs, de leur combustible, et aussi à la nécessité de recourir à des centrales thermiques à flamme lors des pointes de consommation.
3/ Le rejet de radioactivité par les centrales et usines nucléaires
4/ Les centrales nucléaires rejettent de l'eau chaude dans les rivières
La canicule de l'été 2003 a fait s'évanouir le mythe de la fiabilité du nucléaire français : des réacteurs nucléaires ont été arrosés, d'autres ont dû fonctionner à bas régime ou même être arrêtés. La "France nucléaire" n'a évité la pénurie d'électricité qu'avec des importations massives, alors que le prix du kWh montait en flèche.
Les règles de protection de l'environnement et de la santé des populations ont été bafouées impunément : rejets d'eau trop chaude et très mauvaise dilution des produits radioactifs et chimiques qui sont rejetés massivement dans les rivières par les centrales nucléaires.
De plus EDF a obtenu l' autorisation de "chlorations massives" pour cinq centrales nucléaires. Cette chloration a pour but de limiter la prolifération d'amibes du fait des rejets d'eau chaude des centrales nucléaires et mettent en grave danger les populations (baignades, eau potable). Or la chloration massive est aussi très néfaste pour l'environnement et la santé.
5/ En cas d'accident nucléaire, la pollution serait irréparable.
En cas d'accidents nucléaires majeurs, que se passerait-il ?
Dans un pays aussi peuplé que la France, un accident nucléaire majeur aurait des conséquences dramatiques. Peut-on imaginer une région entière rayée de la carte ? Comment évacuer des millions de personnes ? Comment seront accueillis les blessés irradiés et comment le territoire pourra-t-il être décontaminé ? Des conséquences dramatiques : décés, handicaps et maladies, perte de millions d’hectares de sols contaminés pour des siècles… N'attendons pas que l'irréparable se produise !
Deux ans après, on parle très peu de la centrale. J’étais moi-même, la semaine dernière, au Japon et il semble que tout soit rentré dans l’ordre. La vie à Tokyo continue, normale. Un peu comme dans les jours qui ont suivi le drame.
Mais en fait, rien, absolument rien n’est réglé. Les réacteurs de la centrale ne sont absolument pas sécurisés et il suffirait d’un autre tremblement de terre pour que, éventuellement, tout cela s’aggrave.
Tous les réacteurs nucléaires du Japon (sauf deux en ce moment) sont à l’arrêt et bien entendu, la population est contre leur redémarrage. Ceci dit, le gouvernement nippon avec, derrière lui, les lobbies industriels ne l’entendent pas de cette oreille et, petit à petit, préparent l’opinion publique à la nécessité de cette énergie. Moins discret, le PDG d’Areva, Luc Oursel a déjà claironné qu’au moins 6 centrales pourraient redémarrer en 2013 et l’entreprise se prépare à envoyer une nouvelle cargaison du diabolique MOX au Japon.
On croit vraiment rêver.
Je ne vais pas rentrer dans les détails mais, pour vous donner une simple idée de la complexité de la situation à Fukushima, il faut savoir qu’il y a des fuites d’eaux radioactives. Deux ans après la catastrophe, on n’a toujours pas pu déterminer d’où elles proviennent exactement, histoire de les colmater.
En attendant, comme on ne peut pas rejeter ces eaux hautement contaminées dans la mer, on les stocke tant bien que mal dans des cuves, au rythme de 400 m3 par jour. A ce jour, Tepco, l’entreprise propriétaire de la centrale, en a rempli des centaines qu’elle installe tout autour du site.
Si cela continue ainsi, dans deux ans, Tepco n’aura plus de place pour installer de nouvelles cuves. De plus, que faire de toute cette eau radioactive ? Pour l’instant, une solution sûre pour la décontaminer n’a pas été trouvée.
Conférence du 19 Février de Christian Vélot, enseignant et chercheur en génétique moléculaire à Paris Sud-Orsay
Comment doit-on traduire ces trois lettres OGM ?: - organismes géniaux et merveilleux - organismes génétiquement monstreux - outils génétiques de marketing
Les OGM ne sont pas restreints au seul domaine agro-alimentaire. Ils ont des facettes multiples résumées de cette façon un peu caricaturale. Les OGM sont un peu tout cela à la fois. Par conséquent, dire que l'on est contre les OGM ne veut pas dire grand chose. Il faut savoir de quels OGM il s'agit et leur contexte d'utilisation. Un organisme génétiquement modifié (OGM) ets un organisme vivant (micro-organisme, végétal, animal) ayant subi une modification non naturelle de ses caractéristiques initiales, par ajou, suppression ou remplacement d'au moins un gène, d'une espèce à laquelle il n' appartient pas.
Le premier domaine de fabrication et d'utilisation des OGM fut la recherche biologique fondamentale pour identifier les protéines, acteurs du processus biologique.
Le second domaine de fabrication et d'utilisation d'OGM est le domaine médical.Ils sont utilisés pour produire des protéines d'intérêt pharmaceutique et fabriquer des modèles animaux pour l'étude de maladies humaines (fabrication d'insuline et de vaccins)
Le troisième domaine d'utilisation est DANS l'agro-alimentaire. Dans les deux premiers cas, ils sont utilisés comme des outils, alors que là ils sont employés comme bel et bien des organismes à part entière, les plantes agricoles génétiquement modifiées sont utilisées exactement comme leurs homologues conventionnels. Par conséquent, aux problèmes d'ordre environnemental liés au fait qu'il s'agit d'OGM cultivés en plein air, s'ajoutent des problèmes d'ordre sanitaires et ethiques qui ne sont pas posés, en tout cas pas de la même manière pour les OGM "outils" utilisée en espaces confinés.
Nous avons plusieurs types de plantes OGM:
- les plantes à pesticides, comme le coton et le maïs bt, qui tirent leur nom d'une bactérie du sol, bacillus thuringiensis, qui produisent elles-même leur toxine permettant de résister à un insecte ravageur ou pouvant absorber un insecticide sans mourir. Les plus connues sont le maïs bt qui tue la pyrale et le soja au roundup dont le gène a été modifié pour résister aux herbicides.
Il existe d'autres plantes agricoles transgéniques qui résistent aux maladies virales ( tabac, courges, poivrons, largement utilisées en Chine et aux USA), des études sont en cours pour des utilisations sur les tomates, colza,pomme de terre, vigne, plantes résistantes à des maladies provoquées par des champignons, adaptées à des environnements hostiles, à valeur nutritive modifiée, comme le riz doré, capable de fabriquer du carotène pour synthétiser la vitamine A.
Il y a également des animaux transgéniques à des fins alimentaires comme + les poissons géants (obtenus par des chercheurs canadiens, américains et de Singapour) -vitesse de croissance 30 à 60% supérieure à la normale atteignant un poids moyen pouvant atteindre 11 fois le poids normal (saumons d'atlantique, bars d'amérique, truites arc en ciel) + les porcs géants et transgéniques (Usa et Australie)
Mais quels sont les risques sanitaires ?
Des plantes produisant un insecticide de façon permanente, accumulant un herbicide, occasionnant des risques d'allergies dues aux protéines codées par les transgènes, un risque de présence dans tous les OGM d'un gène de résistance aux antibiotiques et des problèmes liés à la perturbation du métabolisme de l'OGM (plantes à valeur nutritive modifiée et animaux transgéniques.
Quels sont les risque environnementaux ?
Ce sont des plantes qui vont résister aux ravageurs (apparition d'insectes résistant aux insecticides, impact sur les insectes utiles comme les abeilles et les coccinelles ou d'autres organismes comme les vers de terre) aux herbicides, ce qui va entraîner une utilisation excessive d'herbicides du fait de la résistance de la plante, comme au Canada avec le colza les animaux transgéniques comme les poissons géants, s'ils s'échappent dans le milieu naturel peuvent détruire les écosystèmes actuels, par la disparition d'une grande quantité de poissons dévorés, pouvant entraîner une diminution de la biodiversité avec des disparitions d'espèces et un transfert non contrôlé du transgène de ces poissons aux espèces sauvages.
Risques de "pollution génétique" liée aux plantes transgénétiques
par contamination verticale par pollinisation et croisements inter-variétaux pollinisation à la fois par le vent et par les insectes, possibilité de croisements avec plusieurs espèces "sauvages" présentes dans la même zone de culture, exisyence d'une mauvaise herbe, la ravenelle, capable de se croiser avec le colza, survie des graines plusieurs années dans le sol.
par contamination horizontale : il s'agit de transmission sans croisement, par exemple par des virus ou des micro-organismes, des études ont déjà mis en évidence des tranferts horizontaux de gènes de résistance à des antibiotiques entre des plantes transgéniques et des micro-organismes du sol comme des bactéries ou des champignons filamenteux.
100 tonnes de poissons morts retrouvées dans une rivière de Chine
Environ cent tonnes de poissons morts ont été retrouvées dans un segment d'une quarantaine de kilomètres de la rivière Fu, dans la province chinoise du Hubei, à la suite d'un déversement chimique dans le cours d'eau. Une enquête a été ouverte après que des concentrations d'ammoniaque "bien supérieures aux normes en vigueur" ont été relevées à la sortie d'une conduite provenant d'une usine locale de chimie, selon l'agence Chine Nouvelle. Un responsable chargé de l'environnement a confirmé le désastre écologique survenu lundi, en précisant que les opérations de ramassage des poissons morts étaient bien avancées.
Lire aussi En Chine, les internautes dénoncent la saleté des cours d'eau
40 % DES RIVIÈRES SONT GRAVEMENT POLLUÉES
La vaste majorité des rivières sont polluées en Chine, où le respect de l'environnement est encore souvent sacrifié sur l'autel de la croissance économique. Les preuves de la pollution des rivières ne manquent pas depuis quelques années. L'an dernier, le gouvernement dressait ainsi un bilan effrayant de la situation : 40 % des rivières sont gravement polluées et 20 % le sont à un niveau tel que leur eau a été jugée trop toxique pour permettre le moindre contact.
"La détérioration de la qualité de l'eau menace la sécurité et la santé des personnes et limite le développement économique et social", déplorait ainsi le vice-ministre des ressources en eau Hu Siyi. Des propos d'autant plus forts que le gouvernement chinois est connu pour minorer les problèmes environnementaux auxquels il est confronté.
D'où vient cette pollution ? Une partie de l'explication réside dans le nombre d'usines pétrochimiques construites à proximité des rivières - environ 20 000, dont 10 000 le long du fleuve Yangtsé et 4 000 près de la rivière jaune - qui déversent régulièrement leurs rejets toxiques dans l'eau, au grand dam de la population et souvent à la barbe des autorités.
L'an dernier, le ministère de la supervision parlait ainsi de 1 700 accidents chimiques conduisant à une pollution de l'eau chaque année. Le coût total en termes de vies humaines s'élèverait à 60 000 décès prématurés chaque année, parmi les 750 000 liés à la pollution en Chine, selon la banque mondiale.
Le célèbre astrophysicien Hubert Reeves a éclairé hier l’inauguration de Ciel en Fête. De quoi requinquer la bonne vieille planète en danger pour les 100 000 ans qui viennent !
Une conférence lumineuse sur «astronomie et écologie» suivie par plus de 600 personnes à la Cité de l’espace pour inaugurer le festival Ciel en fête dans le cadre de la Novela. Hubert Reeves, astrophysicien, conteur, écrivain, scientifique humaniste consacre toute son énergie aux forces de la «restauration» contre celle de la «détérioration» de la planète. Un plaidoyer pour le «réveil vert» qui doit réconcilier l’histoire de l’humanité avec celle de l’univers. Entretien.
Quoi de neuf depuis vingt ans et vos conférences sous les étoiles de Fleurance ?
Depuis vingt ans, deux phénomènes ont évolué en s’accentuant. C’est la confrontation entre deux forces antagonistes qui a pris de la vigueur sans que l’on sache quelle en sera l’issue. Ces deux forces sont la détérioration et la restauration. La détérioration de la planète car on continue à émettre du gaz carbonique qui continue à augmenter de 3 % par an. C’est la déforestation, c’est la pollution. La restauration, c’est la prise de conscience, l’éveil vert un peu partout sur la planète, des gens qui ont pris conscience des enjeux. Et les grandes conférences mondiales ont aussi joué leur rôle car tout ne peut pas se faire d’un seul coup.
Quelle force va l’emporter ?
on ne sait pas ce qui va se passer dans 30 ans. Mais nous sommes à un moment critique de l’histoire de l’humanité. Les décisions qui sont prises aujourd’hui vont influencer le cours de la planète pour des centaines de milliers d’années à venir.
Votre livre raconte justement deux histoires celle de l’univers et de l’humanité pas forcément en harmonie…
Deux histoires en parallèle. La belle histoire qui est celle de l’univers, de l’apparition de la vie, de tous ces phénomènes qui ont fait que nous avons la chance de vivre. Et la moins belle histoire qui est celle de l’humanité, du comportement humain depuis 100 000 ans et l’apparition de l’homo sapiens car le phénomène de destruction n’est pas récent, il ne débute pas hier. Mais l’enjeu est clair aujourd’hui : éviter que l’humanité disparaisse !
Votre conférence s’intitule «astronomie et écologie». Quel rapport ?
L’astronomie et la science racontent le passé, décrit la combinaison des phénomènes qui ont conduit à la vie. L’écologie nous dit : «Vous êtes là mais il faut y rester ! Vous êtes menacés, cela peut conduire à l’élimination de l’espèce humaine». L’écologie, c’est le levier de la force de restauration, ce qu’il faut faire pour rester ici et vivre dans de bonnes conditions et que nos enfants et petits-enfants puissent aussi jouir de notre planète.
Le concept d’eau virtuelle associe à quelques biens de consommation ou intermédiaires la quantité d’eau nécessaire à leur fabrication. Il est associé au concept d'empreinte eau.
Ce concept donne également, quand il s’agit de besoins d’eau pure qui ne sera pas réutilisable ensuite sans traitement, un minorant de la quantité d’énergie nécessaire pour les produire, puisqu’en régime permanent cette eau pure ne peut provenir que d’un processus d’évaporation dont on connait la consommation en énergie.
Le concept d'eau virtuelle semble être l'analogue pour l'eau du concept d'énergie grise pour l'énergie.
L'eau virtuelle dans les produits que vous consommez
Savez-vous que pour produire un kilo de steak de boeuf, il faut 15 000 litres d'eau, alors qu'un kilo de pommes de terre n'en nécessite que 1000 ? Comment calcule-t-on ce chiffre et qu'est-ce que l'eau virtuelle ?
Le concept d'"eau virtuelle" est apparu dans les années 1990 pour évaluer l'eau utilisée pour la production de nourriture et des toutes sortes de biens. En effet, même si l'eau n'est plus présente dans les produits, elle a quand même été utilisée.
15 340 litres d'eau pour un kilo de boeuf... Prenons l'exemple d'un steack. Il faut 3 ans pour que la boeuf atteigne l'âge adulte et produise environ 200kg de viande fraîche. Durant ces trois ans, le boeuf va consommer 1300 kg de grains (blé, maïs, soja, avoine...) et 7200 kg d'herbe. Pour cultiver ces champs, il va falloir environ 3 millions de litres d'eau. A cela ajoutons les 24 000 litres d'eau bus par le boeuf et les 7 000 litres supplémentaires pour son entretien. Bref, pour obtenir 1 kg de boeuf, il aura fallu 15 340 litres d'eau...
L'EAU VIRTUELLE CONTENUE DANS QUELQUES PRODUITS
Produits Quantité Eau nécessaire (en litres) Paire de chaussures 1 8000 T-shirt en coton 1 4100 Hamburger 150g 2400 Verre de lait 200ml 200 Verre de jus de pomme 200ml 190 Paquet de chips 200g 185 Verre de jus d'orange 200ml 170 Tasse de café 125ml 140 Oeuf 40g 135 Verre de vin 125ml 120 Pomme 100g 70 Orange 100g 50 Tranche de pain 30g 40 Tasse de thé 250ml 35 Puce électronique 2g 32 Pomme de terre 100g 25 Tomate 70g 13 Feuille de papier A4 1 10
L'eau virtuelle s'exprime habituellement en litres d'eau par kilo. Si le boeuf est l'un des produits contenant le plus d'eau virtuelle (15 487 l/kg), d'autres viandes sont moins consommatrices : un kilo de porc par exemple ne contient que 4856 litres d'eau virtuelle, et le poulet 3918. Ce dernier est même en-dessous du fromage, qui "pèse" lui 4914 litres d'eau au kilo. N'accusons toutefois pas trop vite les amateurs de hamburgers : la production d'un kilo de café torréfié engloutit 20 686 litres d'eau !
Le prix de l'eau virtuelle En moyenne, un produit industriel contient 80 litres d'eau par dollar. Mais comme nous l'avons vu, cette moyenne ne reflète pas les énormes disparités entre les produits et les pays. Ainsi aux Etats-Unis, il faut compter 100 litres d'eau par dollar, alors qu'au Japon c'est 10 fois moins. Pourquoi ? Car le Japon produit surtout des biens industriels (type électronique) peu consommateurs d'eau par rapport aux denrées alimentaires, mais à forte valeur ajoutée ...