Capital Terre - 7 milliards sur terre

Capital Terre - 7 milliards sur terre

Avec ce documentaire de Guy Lagache, Jean-Bernard Schmidt et Emmanuel Leclercq, "Capital Terre" donne à M6 l'occasion de proposer la première émission écologique en prime time, preuve que l'écologie est bel et bien en train de devenir le sujet grand public...n'en déplaise à Nicolas Sarkozy qui enterre le Grenelle de l'environnement, la taxe carbone, etc.
"Sept milliards d'humains sur la Terre : comment tous se nourrir sans détruire la planète ?" La question est ample, mais Guy Lagache s'en empare avec un réel souci pédagogique. Pour comprendre pourquoi ce que nous mangeons ici a des répercussions à l'autre extrémité du globe, le journaliste se plonge dans l'arrière-cuisine d'une alimentation mondialisée et parfois industrialisée à outrance. Si l'enquête se présente comme un documentaire, Guy Lagache et son équipe n'en appliquent pas moins avec efficacité les méthodes qui ont fait le succès de Capital, le magazine d'info emblématique de la chaîne : des exemples concrets, si possible issus de produits de consommation que nous connaissons tous, des thématiques incarnées...
Destiné au vaste public des consommateurs, Capital Terre sait partir d'une simple chips à base d'huile de palme pour nous conduire jusqu'en Indonésie dans les immenses plantations de palmiers à huile qui grignotent chaque année davantage la forêt primaire et bouleversent l'environnement. Au travers également de l'exemple de l'élevage intensif du boeuf américain, puis de celui des "locavores", ces consommateurs "qui font la guerre aux kilomètres dans leurs assiettes", et enfin en analysant le grand Monopoly des terres arables en Ethiopie, où le gouvernement loue, notamment, des centaines de milliers d'hectares à une société indienne pour y cultiver du riz destiné à l'exportation, le documentaire parvient à une honnête vulgarisation des questions liées à la sécurité alimentaire et au développement durable. Sans oublier d'ébaucher des pistes pour nous permettre d'agir au quotidien puisque l'alimentation, est-il rappelé, a le plus fort impact sur l'environnement, bien avant les transports.