Akasha
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| Sujet: Empoisonnement public : Endoc(t)rinement, ou les incessantes pressions sur Bruxelles des lobbies de multinationales. Pour autoriser les perturbateurs endocriniens, pourtant dangereux pour la santé. Mer 14 Oct - 21:03 | |
| Empoisonnement public : Endoc(t)rinement, ou les incessantes pressions sur Bruxelles des lobbies de multinationales. Pour autoriser les perturbateurs endocriniens, pourtant dangereux pour la santé.
Stéphane Horel, 39 ans, est journaliste indépendante et documentariste. Elle explore l’impact du lobbying et des conflits d’intérêts sur les décisions politiques. Sur les questions touchant à l’environnement et à la santé publique en particulier. Produits chimiques, alimentation, médicaments sont ses rayons. Il n’y a, en tout cas, pas d’erreur sur le prénom.
À Bruxelles, un compte à rebours a commencé. L’Europe pourrait interdire les perturbateurs endocriniens, ces substances omniprésentes qui compromettent la santé des enfants en piratant leur système hormonal. Mais cette promesse menace des intérêts colossaux. Les générations futures mandatent un bébé astucieux pour enquêter sur la bataille d’influence que se livrent industriels, scientifiques et ONG dans les coulisses de la démocratie européenne. Fruit de 18 mois d’enquête, Endoc(t)rinement expose la complaisance d’institutions européennes perméables à l’influence de l’industrie. Attaque de chercheurs indépendants, instrumentalisation de la science, conflit d’intérêts : le film dévoile les stratégies des lobbys de la chimie et des pesticides, empruntées à l’industrie du tabac, pour court-circuiter la réglementation. >> Si vous souhaitez organiser une projection publique d’Endoc(t)rinement, merci de contacter What’s Up Films pour obtenir l’autorisation ainsi qu’une copie du film : contact[at]whatsupfilms.com / 01 55 28 94 95.
La documentariste Stéphane Horel lance l'alerte : les leurres hormonaux sont dangereux pour la santé, mais les pouvoirs publics ne font rien. Son enquête dénonce le pouvoir des lobbys. A voir sur France 5
Les enquêtes sur les scandales de santé publique sont presque toujours post mortem, réalisées après que les échos d'une catastrophe sont parvenus aux oreilles de l'opinion. Le dernier documentaire de Stéphane Horel est une exception. Spécialiste des problématiques d'environnement et de santé, la journaliste a suivi « en live les opérations de lobbying de l'industrie des produits chimiques » auprès de la Commission européenne. « Je ne voulais surtout pas faire la chronique d'un désastre, insiste-t-elle d'emblée, mais plutôt un film lanceur d'alertes. » Après La Grande Invasion, en 2010 (1), où elle montrait comment une multitude d'objets issus de l'industrie pétrochimique – les plastiques contenant des phtalates, les biberons comportant du bisphénol A... – « cambriolent notre intimité » et piratent le système hormonal dès la vie fœtale, l'ancienne journaliste du Canard enchaîné a passé les deux dernières années à disséquer les âpres tentatives de réglementation des perturbateurs endocriniens. Elle en dévoile les coulisses dans Endoc(t)rinement, son quatrième documentaire, décryptant la bataille d'influence à armes inégales que se livrent, à Bruxelles, au cœur des institutions européennes, industriels d'un côté, scientifiques et ONG de l'autre. Sur le pied de guerre, les lobbys de la chimie, du plastique et des pesticides emploient les mêmes méthodes que celles inventées par l'industrie du tabac à partir des années 1950 pour lutter contre des organismes de santé qui menaçaient leurs intérêts. Commencer par « fabriquer le doute », dépenser des fortunes en relations publiques pour remettre en cause des travaux scientifiques faisant autorité. Puis invoquer à tous crins la sound science – cette science d'idéologues, prétendument « raisonnée », qui fait primer son idée du progrès sur la santé.
En 2009, le Parlement européen avait pourtant décidé que les perturbateurs endocriniens, « présumés coupables » par d'éminents scientifiques, devraient être définis et réglementés d'ici à fin 2013. En jeu : l'encadrement d'un marché européen estimé de 8 à 10 milliards d'euros. « Les perturbateurs endocriniens remettent en cause la société de consommation. C'est pour ça que les industriels sont vent debout », résume Stéphane Horel. « La comparaison avec le changement climatique est pour moi fondamentale. Dans les deux cas, on fait appel à des scientifiques indépendants pour prouver qu'il y a un sérieux problème, mais la transposition du savoir scientifique en décision politique n'existe pas. [...] C'est un des symptômes majeurs du dysfonctionnement de la démocratie. » La science a beau parler, le politique ne bouge pas. « La DG Santé et Consommation a empêché la DG Environnement de faire son job » Stéphane Horel
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