Pour rebondir sur l'histoire du pétrole, la baisse des prix est déja amorçé et est assez fulgurante.
J'ai trouvé cet article assez explicite:
Ce n’est pas la première fois que le cours du pétrole s’écroule de plus de 40 dollars en moins de 6 mois. La dernière fois que cela s’est produit, c’était au cours du second semestre 2008, et l’effondrement des cours du pétrole a précédé l’effondrement des marchés financiers et le début de la crise financière, rappelle Michael Snyder du blog The Economic Collapse.
Il affirme qu’une forte baisse des cours du pétrole est un signe de ralentissement de l’activité économique, et qu’elle peut aussi déstabiliser les marchés financiers.
20% des titres négociés sur le marché des obligations spéculatives proviennent de firmes du secteur de l’énergie, et lorsqu’ils commencent à se déprécier, c’est généralement le canari dans la mine de charbon, c’est-à-dire, un signe avant-coureur d’un krach sur les autres marchés financiers.
Grâce à la révolution du "fracking" (ou facturation hydraulique), les Etats-Unis sont devenus le plus grand producteur de pétrole du monde, devant l’Arabie Saoudite et la Russie.
Cette révolution a permis la création de millions d’emplois stables depuis la récession, et elle est l'un des facteurs qui ont permis à un certain pourcentage d’Américains d’avoir un emploi stable. Mais en décidant de maintenir le niveau de production actuel du pétrole alors que la demande provenant de Chine et d’Europe s’est réduite, l’OPEP semble chercher à neutraliser cette nouvelle concurrence venue des Etats-Unis.
Un maintien des cours du pétrole à ces niveaux, ou, pire, la poursuite de leur effondrement risque de menacer de nombreux exploitants de champs pétrolifères américains et de provoquer une vague de licenciements dans ce secteur.
Si le secteur américain de l’énergie, qui contribue largement à la croissance américaine, commence à vaciller, c’est toute l’économie américaine qui risque de se fragiliser.
Selon Amanda Sneider de Goldman Sachs, le secteur de l’énergie représente environ un tiers des investissements réalisés par les firmes qui composent l’indice boursier américain S&P 500, et près d’un quart des dépenses cumulées d’investissement et de R&D.
De plus, les faillites de compagnies pétrolières impliquées dans l’exploitation du pétrole de schiste font partie des firmes émettrices des bons spéculatifs du secteur pétrolier, qui, comme indiqué plus haut, comptent pour 20% du total de ce marché. Si elles font faillite, c’est l’ensemble des marchés financiers qui risque d’en subir l’impact.
Le dernier effondrement de ces obligations spéculatives a été suivi d’un krach de l’ensemble de la bourse, et ce sont les banques de Wall Street qui ont été les plus touchées. Ainsi, lorsque les obligatons à haut rendement se sont effondrées la dernière fois, c’est-à-dire, au moment de la crise des subprimes, Citigroup a perdu 63% de sa valeur, et la valeur de Bank of America a été réduite de moitié dans les 60 jours qui ont suivi.
Source: Express.be