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Sujet: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Mer 25 Mar - 13:36
Rappel du premier message :
Un sujet créé et édité par akasha, plus commentaire d'introduction
TEXTE AKASHA/ BONJOUR LES GENS Voilà j'ouvre se sujet afin de poursuivre les débats pour qui le désire sur la crise irakienne qui plus est semble de jours en jours, rejoindre le conflit syrien. En tout les cas, c'est la volonté affiché par Obama, inclure les deux conflits en un et de régler les deux en même temps ! Ce qui permet de bien comprendre sa stratégie...Et quelle était l'utilité d'instrumentalisé et armé l'EI...C'est-à-dire prendre le contrôle de toute la péninsule du moyens-orient à leur compte. La suite du programme concerne également les intérêts sioniste (comme je le démontrai dans un de mes post sur PR) et que je vais par ailleurs rééditer ici Il est pas toujours aisé de trouver des articles parfaitement impartial et non intéresser sur se sujet épineux..Inutile de vous dire qu'il est proscrit d'en trouver un parmi nos médias atlantistes, à quelques exceptions prêts de bien entendu...Et selon les cas et faits abordés... Car en effet, nous pouvons disposer de très bon articles venant des médias du moyens orient, notamment via l'Algérie, mais pouvons-nous être certains que l'impartialité soit au rendez-vous ? ou de journalistes free-lance européens, français pour se qui s'agit de notre cas. Je pense notamment à l'excellent monsieur Meyssan. Mais encore ici ces sources peuvent être attaquable par ses détracteurs... Donc ce n'est toujours pas évident de bien mettre le doigt au bon endroit (sans vouloir faire de vilains jeux de mots...) Eh bien cependant, pour mon intitulé, je penses avoir mis la main sur un article "modèle" qui nous offres une synthèse intéressante qui pourra faire office de point centrale pour nos débats et suites d'informations futures...Un article rédigé par notre excellent confrère Michel Collon Bonne lecture !
Le flirt des Occidentaux avec les djihadistes tourne mal
Les USA envoient de l'aide humanitaire aux victimes sans défense dans le nord de l'Irak et ils bombardent les terroristes qui veulent mener une épuration religieuse dans le pays. Ce qu'ils omettent de dire, c'est que ces terroristes sont le produit de leur propre politique étrangère dans la région.
« It’s the oil, stupid ! »
Deux ans et demi après que l’armée des Etats-Unis s’est retirée d’Irak, Washington s’en va-t-en guerre à nouveau. Le Pentagone a 400 conseillers sur place et a commencé dès le 8 août à bombarder des positions d’ISIS, rebaptisé EI (Etat islamique). Officiellement [http://www.whitehouse.gov/blog/2014...], il s’agit d’une mission « humanitaire », plus précisément pour « prévenir un possible génocide ». Tout conflit armé a ses drames humanitaires, et celui-ci ne fait pas exception. Mais Proudhon déjà mettait en garde : « Chaque fois que j’entends le mot “humanité” je sais qu’ils veulent tromper ». Et c’est certainement le cas si quelqu’un entre en guerre. Le Financial Times a fait remarquer sèchement que les bombardements coïncident avec les premiers signaux indiquant que les combats dans le nord de l’Irak mettent en péril le fonctionnement normal des compagnies pétrolières. Dès le début du mois d’août, des acteurs aussi importants que Efron, Genel Energy, Chevron et ExxonMobil commençaient déjà à évacuer du personnel.
Le journal signalait aussi que ces dernières années ce territoire a exercé une forte attraction sur l’industrie de l’énergie. Le sous-sol recèle une très grande réserve de pétrole qui de plus est très facile à exploiter. Jusqu’à présent la région avait été épargnée par la guerre civile et les carnages tant des autorités que des djihadistes. Les quartiers généraux de ces géants de l’énergie se trouvent à Arbil, capitale du Kurdistan irakien semi-autonome. Des milliers de citoyens étatsuniens y vivent [http://readersupportednews.org/opin...] et il y a un consulat US. C’est cette ville, la première qui a intéressé l’Etat Islamique, qui menaçait de tomber aux mains des djihadistes. Ce n’est pas pour rien que John Boehner [http://www.speaker.gov/press-releas...], président de la Chambre des représentants des États-Unis, déclarait que « des intérêts nationaux vitaux sont en jeu ».
Bombarder : ni légitime, ni utile
Le calendrier n’est pas très heureux. Juste au moment où yézidis, Kurdes et chrétiens reçoivent une aide humanitaire, Obama envoie des armes aux Israéliens pour qu’ils puissent encore mieux « gérer » les Palestiniens à Gaza. Pas plus que lors des bombardements et des conflits précédents (1), cette fois non plus il n’y a aucun mandat de l’ONU [http://readersupportednews.org/opin...]. Quels arguments allons-nous utiliser quand Poutine va se mettre à bombarder l’armée ukrainienne dans le cadre d’une « mission de paix humanitaire » ? Si (tout) le but est de stopper l’avancée de l’EI, alors les bombardements actuels ne sont ni suffisants ni même utiles. « Quelques bombes de 250 kg larguées d’un F18 et quelques attaques avec des drones n’arrêteront pas l’EI » selon Ryan Crocker, ancien ambassadeur US en Irak. Jusqu’à ce jour, les bombardements – plutôt limités – n’ont guère eu d’impact. Depuis le début des bombardements, l’ISIS a perdu quelques villes, mais il a regagné du terrain ailleurs. Le général Mayville [http://www.defense.gov/Transcripts/...], qui coordonne l’opération, a dit à ce sujet : « En aucune manière je ne veux suggérer que nous contrôlons effectivement la menace de l’IS ou que nous avons brisé leur avancée ».
Ces pertes limitées et le fait que l’avancée n’est pas stoppée permettent au groupe terroriste de vendre l’opération militaire US à ses partisans comme une victoire. En outre l’ingérence ouverte et directe des Etats Unis jette de l’huile sur le feu. L’EI s’en servira comme élément de propagande. Des musulmans dans le monde entier qui hésitent à combattre d’autres musulmans, pourront à présent être convaincus qu’il s’agit d’une lutte contre la suprématie occidentale. Finalement, conséquence des attaques aériennes, l’EI agira encore plus dans la clandestinité et sera donc encore plus difficile à combattre.
Danse macabre
L’invasion US de l’Irak et l’occupation qui a suivi a brisé la colonne vertébrale des forces aériennes irakiennes. Depuis, Washington n’ autorisé aucune reconstitution. Etant donnée la distance, l’armée syrienne n’est pas en mesure d’arrêter la progression d’ISIS. Seule l’armée de l’air US en a les moyens. Mais elle ne frappe pas réellement. Comparée à de précédentes opérations aériennes, l’opération actuelle se fait en mode mineur.
Comme il est apparu dès juin, l’armée de terre irakienne – dominée par des chiites – n’est pas non plus en mesure de reconquérir les territoires conquis dans le nord du pays. Ceux qui pourraient arrêter l’avancée actuelle de l’EI dans la région – par voie terrestre – et qui pourraient éventuellement le battre, ce sont les combattants kurdes armés, les peschmergas. Ils sont quelque 200.000. Ils sont disciplinés et bien entraînés mais ils ne disposent que d’un arsenal léger et obsolète. Les Kurdes sollicitent depuis un bon moment des armes lourdes et meilleures, mais Washington et la Turquie ne voient pas leur demande d’un bon œil. Une armée kurde bien équipée serait un pas important vers un état indépendant, mais c’est ce que la Turquie exclut, soutenue en cela par les Etats-Unis. Le feu vert a maintenant été donné pour une livraison directe d’armement aux Kurdes (2), mais il s’agit d’armes légères.
Récapitulons. D’une part l’EI ne peut pas vraiment percer et certainement pas mettre en danger les intérêts pétroliers. D’autre part, il ne faut pas que les Kurdes deviennent trop forts. L’armée de l’air irakienne (chiite) a donc été délibérément maintenue en état de faiblesse et sur le plan militaire les chiites se sont repliés sur Bagdad et dans le territoire au sud de Bagdad. Les trois groupes de population se maintiennent dans un équilibre des forces macabre. Si un des trois menace de rompre l’équilibre, le Pentagone et la CIA viennent donner un coup de main. Un scénario similaire se joue en Syrie. Assad doit être affaibli, mais il n’est pas question que les djihadistes y prennent la main. C’est une impasse qui convient parfaitement au jeu des Etats-Unis et d’Israël. Les états forts de la région qui ne marchent pas au pas sont démembrés ou, comme dans le cas de l’Iran, assujetti par un embargo draconien.
EI : une création de l’Occident ?
Le groupe terroriste « Etat Islamique » s’emboîte parfaitement dans ce puzzle. Selon Edward Snowden , ex-collaborateur de la National Security Agency (NSA) étatsunienne, il est apparu que les agences du renseignement des Etats-Unis, de Grande-Bretagne et d’Israël ont collaboré pour créer ISIS. Elles ont créé une organisation terroristes qui est en mesure d’attirer tous les extrémistes (psychopathes) du monde avec l’aide d’une stratégie qu’elles nomment « le nid de guêpes ». Nabil Na’eem, ancien commandant d’al Qaeda, confirme ce récit. Selon lui, presque toutes les sections actuelles d’al-Qaeda travaillent pour la CIA. Il faut toujours rester prudent avec de telles informations. Comme c’est généralement le cas avec ce genre d’opérations clandestines et de groupes glauques, nous ne connaîtrons la vérité que plus tard et peut-être jamais intégralement. Mais il y a un certain nombre de choses dont nous sommes certains et qui penchent fortement dans ce sens-là :
1. A partir de 2012 les USA, la Turquie et la Jordanie ont créé un camp d’entraînement pour les rebelles syriens à Sawafi, dans le nord de la Jordanie. Des instructeurs français et britanniques [http://www.theguardian.com/world/20...] étaient impliqués. Certains de ces rebelles ont ensuite rallié [http://www.wnd.com/2014/06/official...] ISIS. 2. Selon le sénateur républicain Paul Rand [http://www.nbcnews.com/meet-the-pre...], les Etats-Unis ont naguère « soutenu » ISIS et c’est pour cela que le mouvement terroriste est si fort aujourd’hui. (“They’re emboldened because we’ve been supporting them.”). Il désigne également quelques alliés proches des Etats-Unis : l’Arabie Saoudite, le Qatar et le Koweit. Ces pays ont fourni armes et finances à ISIS. 3. En effet, l’Arabie Saoudite [http://www.independent.co.uk/voices...] joue un rôle-clé, comme jadis avec al-Qaeda. En tant que sous-traitants des USA, ils se chargent des basses besognes. Cet état du Golfe soutient toutes sortes de groupes extrémistes sunnites pour réduire l’influence et la puissance de l’Iran et des chiites dans la région. Une partie de ce soutien militaire et financier est allée ces dernières années à des combattants d’ISIS en Syrie (3). L’ex-candidat à la présidence John McCain [http://cnnpressroom.blogs.cnn.com/2...] ne dissimule pas son enthousiasme pour cette monarchie extrémiste : « Thank God for the Saudis and Prince Bandar ». (4) 4. Mais on ne se contente pas d’éloges. En mai 2013 MacCain s’est fait fièrement photographier avec quelques djihadistes [http://wonkette.com/552931/heres-a-...]. Le problème est que l’un d’eux est un combattant d’ISIS. Et pas le premier venu, il est connu comme le djihadiste cannibale [http://topconservativenews.com/2014...], parce qu’on le voit dans une vidéo en train de manger un cœur humain.
Un flirt tenace
L’idylle entre le Pentagone et des groupements islamistes extrémistes n’est pas une nouveauté. Dès 1979 des moudjahidin étaient recrutés, armés et entraînés pour chasser le gouvernement communiste d’Afghanistan. « Rambo 3 » de Silvester Stallone est une version hollywoodienne de cette collaboration. C’est de ces cercles de moudjahidin que sont issus al-Qaeda et Osama Ben Laden. Dans les années ’90 les talibans, combattants encore plus violents et extrémistes, devenaient les partenaires préférés de Washington en Afghanistan. Cette collaboration se termina quand il devint évident que les talibans ne pouvaient plus servir les intérêts étatsuniens.
Pendant la guerre civile en Yougoslavie (1992-1995) le Pentagone permit à des dizaines de combattants d’al-Qaeda de s’envoler pour la Bosnie, afin de soutenir les musulmans sur place. En 1996 l'armée de libération du Kosovo (AK) a été entraînée par des officiers d’al-Qaeda, juste au-delà de la frontière albanaise. Tout en ayant l’aide de militaires britanniques et américains.
Pour faire tomber Kaddhafi en 2011 l’OTAN a collaboré notamment avec lle Groupe islamique combattant en Libye (GIGL), une organisation qui figurait sur la liste des organisations terroristes interdites. Son chef, Abdelhakim Belhadj, est un ancien ponte d’al-Qaeda. Sa milice suivait encore un entraînement US juste avant le début de la rébellion en Libye.
Le GIGL a conclu une alliance avec les rebelles islamistes du Mali. Ces derniers ont réussi, avec l’aide des Touaregs à s'emparer du nord du Mali pendant quelques mois. Grâce aux bombardements de l’OTAN les rebelles islamistes ont pu piller les dépôts d’armes de l’armée libyenne. Ce sont ces mêmes armes que les djihadistes utilisent aujourd’hui au Nigéria, au Tchad, en Irak et au Mali. Nous avons déjà évoqué l’étroite collaboration entre des organisations extrémistes en Syrie. C’est dans ce « nid de guêpes » qu’est né et se développe fortement l’EI.
La stratégie du chaos
La guerre contre le terrorisme ( war on terror) s’est inversée en son contraire, la propagation du terrorisme (spread of terror). Les opérations ratées en Irak, Afghanistan, Libye et Syrie montrent à l’évidence que les Etats-Unis et l’Occident ne sont désormais plus capables de modeler la région du Moyen-Orient comme elle le souhaiterait elle-même.
Washington et ses alliés risquent de perdre de plus en plus la maîtrise et ils font de plus en plus appel à des sous-traitants de mauvais aloi. Ils raisonnent ainsi : « Si nous ne pouvons pas contrôler nous-mêmes, alors personne d’autre ne le peut ». C’est ce qu’on peut qualifier de stratégie du chaos, ou plus exactement, de chaos de la stratégie. C’est le comble de l’immoralité.
Notes :
(1) Par exemple la guerre contre l’Irak en 1991 et les bombardements à Panama 1989, en Somalie 1993, Bosnie 1995, Soudan 1998, Pakistan 2005-2013 et au Yemen 2009-2013. (2) Auparavant c’était toujours via l’autorité centrale irakienne. (3) Ce soutien militaire se fait non par l’intermédiaire de l’autorité centrale mais via toutes sortes d’individus et de réseaux généreux en capitaux [http://www.theatlantic.com/internat...]. (4) Le Prince Bandar est un homme influent en Arabie Saoudite. Il a été ambassadeur aux Etats-Unis et entretenait d’excellentes relations avec la famille Bush.
Traduction du néerlandais : Anne Meert pour InvestigAction.
Source : MichelCollonInfo
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Akasha
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Sujet: Re: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Lun 16 Nov - 20:23
Poutine : Daesh est financé par 40 pays, y compris par des pays-membres du G20
Au sommet du G20, qui s’est tenu du 14 au 16 novembre en Turquie, le président russe a souligné que la Russie avait présenté des exemples de financement des terroristes par des personnes physiques venant de 40 pays, y compris des pays-membres du G20.
Lors du sommet «j’ai donné des exemples basées sur nos données du financement de Daesh par des individus privés. Cet argent vient de 40 pays, parmi lesquels participent des pays-membres du G20», a précisé Vladimir Poutine.
Vladimir Poutine a aussi évoqué la nécessité urgente d’empêcher la vente illégale de pétrole.
«J’ai montré à nos partenaires de nombreuses photos prises depuis l’espace et depuis les aéronefs sur lesquelles on voit clairement le volume que représente la vente illégale pétrolière effectuée par Daesh».
Lire aussi : Le G20 veut une résolution sur la Syrie pour surmonter les problèmes du Moyen-Orient
Le président russe a aussi précisé que ce n’était pas le moment de rechercher quel pays était le plus efficace dans la lutte contre Daesh. «Il vaut mieux unir les efforts internationaux pour combattre ce groupe terroriste», a déclaré Vladimir Poutine.
«Nous avons besoin du soutien des Etats-Unis, des pays européens, de l’Arabie saoudite, de la Turquie et de l’Iran», a-t-il poursuivi.
A propos des relations avec les Etats-Unis, le président Poutine a mis en évidence que la position de Washington avait changé après les attentats de Paris.
«Nous avons besoin d’organiser un travail qui se concertera sur la prévention des attaques des terroristes à l’échelle globale. Nous avons proposé d’unir nos efforts avec les Etats-Unis dans la lutte contre Daesh. Malheureusement, nos partenaires américains ont refusé. Ils nous ont envoyé une note écrite qui dit : "Nous rejetons votre proposition". Mais la vie change toujours assez vite, en nous donnant des leçons. Et je crois que maintenant tout le monde commence à comprendre qu’on ne peut combattre effectivement Daesh qu’ensemble», a précisé le président russe.
Compte tenu des différences d’approche dans la lutte contre l’EI, Vladimir Poutine a précisé qu’avant tout, il était important de définir quelles étaient les organisations qui peuvent être considérées comme terroristes et celles qui font légitimement partie de l’armée d’opposition syrienne. «Nos efforts doivent être concentrés sur la lutte contre des organisations terroristes», a insisté le président russe.
Après que le gouvernement russe a entamé une campagne de bombardements militaires en Syrie depuis le 30 septembre, la Russie a été largement critiquée par les pays occidentaux mais Vladimir Poutine a répondu aujourd’hui.
«Il est vraiment difficile de nous critiquer. Ils ont peur de nous donner des informations sur les territoires que nous ne devons pas frapper, craignant que cela devienne l’endroit exact de nos frappes futures et que nous allons les trahir. Il est évident que ce point de vue est basé sur leur propre conception de la décence humaine», a déclaré le président russe.
Lire aussi : Les Etats-Unis refusent d’accueillir la délégation russe chargée de coordonner les actions en Syrie
RT entre dans la base aérienne de Kuweires près d’Alep reprise à Daesh
La correspondante de RT Lizzie Phelan a réussi à obtenir l’accès à la base aérienne syrienne de Kuweires, quelques jours après sa libération par l’armée syrienne. La base a été assiégée en 2013 et personne n’a cru que l’armée pourrait la libérer.
Olivier Delamarche VS Pierre Sabatier: Aurait-on pu éviter les attaques à Paris ? - 16/11
Le face à face a opposé Olivier Delamarche, associé et gérant de Platinium Gestion, et Pierre Sabatier, président de Prime View. - Intégrale Placements, du lundi 16 novembre 2015, présenté par Guillaume Sommerer et Cédric Decoeur, sur BFM Business.
Un extrais de l'intégrale
Source : Bkueman
BFMBusiness
Akasha
Messages : 1534 Points : 2728 Réputation : 50 Date d'inscription : 17/03/2015 Age : 47 Localisation : par là tout droit
Sujet: Re: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Mar 17 Nov - 20:31
Qu’est-ce que l’EI ? Et qui tire les ficelles de cette armée de mercenaires ? Le début de réponse de Xavier Raufer
Source : Agoravox
<< Déclarations très troublantes du criminologue Xavier Raufer ce 14 novembre sur TV Libertés suite aux attentats à Paris.
Il nous incite à nous demander qui se cache derrière l’Etat islamique. Lui-même n’a pas la réponse, mais il laisse entendre que l’EI ne serait pas un groupe terroriste (ses moyens sont incomparablement supérieurs à tous les groupes terroristes de l’Histoire), mais autre chose, une armée de mercenaires au service… peut-être d’un Etat. Mais lequel ? De hauts dignitaires saoudiens, proches du sommet du pouvoir, lui ont certifié qu’ils avaient rompu avec Daesh depuis deux ans. En tout cas, Raufer dit avoir de source fiable la certitude que Daesh dispose de davantage de chars d’assaut que l’armée française ! Autre source d’étonnement : Raufer fait référence à une étude officielle qui aurait montré que, parmi les 50 plus hauts dirigeants de l’Etat islamique (al-Baghdadi n’étant, pour sa part, qu’une baudruche, un pantin), il n’y avait AUCUN islamiste. Il s’agit essentiellement de généraux de l’armée de Saddam Hussein, le plus souvent laïques. Une chose est donc claire : l’EI est notre ennemi. Mais reste une question : qu’est-ce que l’EI ? Et qui tire les ficelles de cette armée de mercenaires ? >>
orné
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Sujet: Re: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Mer 18 Nov - 14:18
Scandaleux: Les armes américaines et françaises de l’État islamique
L’État islamique (EI) combat avec des armes américaines saisies à l’armée irakienne ou destinées à l’opposition modérée au régime du président syrien Bachar Al-Assad, indique un rappor[/i]t publié lundi à Londres. Cette étude de [i]«Conflict Armament Research» appuie son analyse sur les armes saisies par les forces kurdes à des combattants de l’EI en Irak et en Syrie, au cours d’une période de dix jours en juillet.
Parmi ces armes se trouvent une «quantité significative» de fusils d’assaut de 5,56 mm modèle F1 MAS dans les mains des djihadistes. Les roquettes antichars utilisées par l’EI en Syrie sont, elles, «identiques aux roquettes M79 livrées par l’Arabie Saoudite aux forces opérant sous la bannière de l’Armée syrienne libre», ajoute le rapport. Ces roquettes ont été fabriquées en ex-Yougoslavie dans les années 80. En Irak, l’État islamique a pu s’emparer en juin d’une grande quantité d’armes et d’équipements militaires francaise aux postes abandonnées par l’armée irakienne dans le nord du pays. Aussi, Lors de leur offensive et la prise de Mossoul, la grande ville du nord de l’Irak, les djihadistes ont notamment mis la main sur des Humvee américains. Ces véhicules, devenus aujourd’hui la cible des frappes aériennes américaines, auraient été utilisés selon plusieurs rapports dans des attentats-suicide contre des soldats irakiens.
Le Qatar soutient « Etat Islamique », la France soutient le Qatar
L'État islamique (EI) combat avec des armes américaines saisies à l'armée irakienne ou destinées à l'opposition modérée au régime du président syrien Bachar Al-Assad, indique un rapport publié lundi à Londres.
Cette étude de «Conflict Armament Research» appuie son analyse sur les armes saisies par les forces kurdes à des combattants de l'EI en Irak et en Syrie, au cours d'une période de dix jours en juillet.
Parmi ces armes se trouvent une «quantité significative» de fusils d'assaut américains M -16 tombés dans les mains des djihadistes.
Les roquettes antichars utilisées par l'EI en Syrie sont, elles, «identiques aux roquettes M79 livrées par l'Arabie Saoudite aux forces opérant sous la bannière de l'Armée syrienne libre», ajoute le rapport. Ces roquettes ont été fabriquées en ex-Yougoslavie dans les années 80.
En Irak, l'État islamique a pu s'emparer en juin d'une grande quantité d'armes et d'équipements militaires américains aux postes abandonnées par l'armée irakienne dans le nord du pays.
Lors de leur offensive et la prise de Mossoul, la grande ville du nord de l'Irak, les djihadistes ont notamment mis la main sur des Humvee américains.
Ces véhicules, devenus aujourd'hui la cible des frappes aériennes américaines, auraient été utilisés selon plusieurs rapports dans des attentats-suicide contre des soldats irakiens.
Les États-Unis ont investi sept milliards de dollars pour armer et entraîner l'armée irakienne afin de garantir la sécurité du pays après le départ des troupes américaines fin 2011.
Source : AWDNews
Akasha
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Sujet: Re: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Jeu 19 Nov - 20:53
Pousser les masses vers la guerre totale
Combattants islamiques lors d’un défilé militaire dans les rues de Raqqa
Nul besoin de souligner le caractère indicible et répugnant des atrocités commises le 13 novembre 2015 à Paris. Mais ce que l’on ne dit pas au lendemain des attentats — ce que passent sous silence les médias de masse — est de façon prévisible révélateur et de mauvais augure.
Tout comme au lendemain du 11 septembre, les gens de partout dans le monde sont soumis à la provocation, à l’agitation et à la mobilisation; la peur, l’horreur, la rage et la consternation sont canalisées et modulées de manière à susciter une vague collective vengeresse et haineuse. La haine envers quoi, envers qui?
Le groupe État islamique a revendiqué les attentats. Mais qui est ce groupe?
Le fait que l’on refuse volontairement d’admettre est que le groupe État islamique est l’outil politico‑militaire de l’Occident,, guidé par le renseignement, et créé, entraîné, financé, conseillé et protégé par l’Occident et par l’OTAN — ce qui inclut la France.
Le groupe État islamique et l’extrémisme islamique, dont Al‑Qaida, agissent pour le compte de l’OTAN au service des intérêts géostratégiques de l’Occident.
Sous la supervision de la CIA, du MI6, du Mossad, de l’ISI pakistanais et autres, les services de renseignements de l’Occident mènent les terroristes du groupe État islamique.
Le terrorisme djihadiste n’existerait pas sans le soutien de l’Occident; il a débuté à l’époque de la guerre froide, s’est poursuivi durant le conflit des Balkans, a explosé avec les événements du 11 septembre et la « guerre au terrorisme », et continue de métastaser avec la prétendue guerre contre le groupe État islamique, qui n’est que la poursuite, sous un autre nom, de la même guerre criminelle de tromperie entièrement orchestrée.
En définitive, l’Occident et ses architectes de guerre portent la responsabilité de tous les actes de terrorisme perpétrés par leurs propres troupes de choc terroristes.
Comme le fait remarquer Michel Chossudovsky :
:
« l’idée selon laquelle les attentats de Paris seraient un acte de représailles et de vengeance à l’endroit de la France est discutable et contradictoire dans la mesure où les faits confirment que la France a fait passer des armes aux rebelles djihadistes présents en Syrie, notamment au front Al Nousrah et à ISIS. »
Et s’il s’agissait d’un « retour de bâton »? Si les terroristes de Paris étaient devenus « récalcitrants » et s’en étaient pris à leurs propres commanditaires? Si ces cellules terroristes étaient devenues « incontrôlables »? Si ces groupes ou d’autres encore avaient tout simplement « disjoncté » pour des « raisons inexplicables »? Et qu’en est‑il de l’hypothèse (très peu probable) voulant que la CIA, la NSA, les renseignements français, le Mossad, etc. — autant d’organismes dotés des capacités d’espionnage les plus poussées de la planète — auraient soudainement et simultanément perdu toute trace de ces terroristes? Voilà autant de faux‑fuyants. L’Occident n’en porte pas moins la responsabilité des gestes commis par ses agents. L’Occident n’a pas « perdu la maîtrise » du groupe État islamique. En fait, les terroristes sont utilisés avec une efficacité et une efficience remarquables. Le chaos et le pillage n’ont rien d’aléatoire. Les atrocités sont voulues. N’eût été l’« interférence » inopportune des Russes, l’empire anglo‑américain dominerait aujourd’hui un territoire supérieur à celui qu’il contrôle déjà. Le régime syrien serait sans doute déjà tombé.
C’est la politique guerrière anglo‑américaine qui a donné le champ libre au terrorisme. Elle continue de favoriser, de fomenter et de répandre le terrorisme à une échelle inimaginable, et il n’y a pas de fin en vue. La trace de sang reconduit à cette politique et à ses décideurs.
Cette crise apocalyptique n’est pas une guerre « contre le terrorisme », mais une guerre « de » terrorisme, menée par des terroristes, guidée par des terroristes, et par des criminels de guerre psychopathes qui se placent au‑dessus de la loi.
Ils n’ont nullement l’intention de mettre fin au terrorisme. En fait, c’est tout le contraire : les armées terroristes de l’Occident sont un atout majeur utilisé pour infiltrer et déstabiliser, pour renverser les régimes que l’OTAN cherche à se rallier, à envahir et à conquérir. Et ils tombent ainsi, l’un après l’autre : d’abord l’Iraq et la Libye, puis les évènements actuels en Syrie, tout cela pour la réalisation d’ambitions plus vastes encore.
La « guerre contre le groupe État islamique » ne concerne même pas ce groupe, et ce, quels que soient les atrocités commises par les tueurs d’ISIS/ISIL eux‑mêmes. Cette guerre est, et a toujours été, une guerre mondiale entre superpuissances opposant l’Occident à la Russie et à la Chine, et ce, partout où le dictent les intérêts de l’Occident et de ses grandes entreprises, qu’ils soient géostratégiques ou axés sur les ressources.
L’aspect « spectaculaire » du bain de sang — l’ampleur et l’intensité indicibles des meurtres — n’en deviendra que plus excentrique et plus « créatif » à mesure que ceux qui planifient la guerre rechercheront avec toujours plus de désespoir les moyens de maintenir les masses faciles à distraire de leur pays respectif galvanisées par la peur, prêtes à soutenir leur calendrier de guerre élargi et leur engagement accru sur les lignes de front.
À qui tout cela profite‑t‑il? Qui profite de la militarisation de la France et de son peuple? Les mêmes forces qui ont tiré profit de telles atrocités depuis le 11 septembre. Tous les gouvernements qui cherchent à déstabiliser, à envahir et à conquérir le sous‑continent eurasien, y compris le Moyen‑Orient et l’Asie centrale, voire au‑delà. Tous les gouvernements qui cherchent à opérer un changement de régime en Syrie : l’OTAN.
Les expressions théâtrales de remords des dirigeants masquent la realpolitik, l’attitude sociopathique froide et calculatrice voulant que la guerre soit une industrie, que les tueries soient un instrument de la « victoire » et que les massacres d’innocents soient des « dommages collatéraux nécessaires ». Trois mille morts le 11 septembre. Un avion de ligne rempli de touristes russes. Des dizaines de milliers de victimes de massacres au Moyen‑Orient, en Asie centrale et en Afrique. Plus de cent vies anéanties à Paris. Tout ça, en une seule journée de travail.
La ligne d’action actuelle justifiée par la propagande et les gros titres sanglants est qu’il nous faut intensifier davantage encore la « guerre totale » sans fin. Le président Hollande reprend maintenant à son compte les expressions de « guerre qui n’aura pas de fin de notre vivant » de Dick Cheney et d’« avec nous ou contre nous » de George W. Bush.
La propagande en cours voudrait que les événements de Paris soient la preuve qu’il est plus que temps d’opérer un changement de régime en Syrie, présentée comme le « foyer » du terrorisme où le groupe État islamique serait devenu « incontrôlable ». Le régime Assad « n’a pas su les arrêter »; par conséquent, ce régime, tout comme les « terroristes », doit être « éliminé ».
Ce n’est pas une coïncidence si Paris a incité le président Barack Obama à promettre l’escalade de la participation militaire en Syrie. Plus précisément, c’est l’invasion ouverte de la Syrie qui a reçu le feu vert. L’invasion de la Syrie par des « troupes au sol », déjà en cours, s’en trouve maintenant accélérée. Il ne fait aucun doute qu’Obama souhaite achever la tâche avant son départ en 2016. Une nouvelle série de frappes aériennes sur Raqqa, en Syrie, a commencé moins de 48 heures après les attentats de Paris.
Et qu’en est‑il des attentats de Paris eux‑mêmes? La version officielle est en cours d’écriture. Même si nous n’en sommes encore qu’au début, les questions sur ces attentats se multiplient. Les similarités avec l’opération sous fausse bannière du 11 septembre abondent.
Pour citer le New York Times il « est malaisé de dire comment un plan aussi complexe et aussi meurtrier a échappé à l’attention des services de renseignement, tant en France qu’à l’étranger ». Mais les faits qui apparaissent laissent croire que les services de renseignement non seulement savaient, mais qu’ils en savaient suffisamment pour se préparer aux attentats, ce qui laisse entendre qu’ils auraient laissé faire.
La France était informée de l’imminence d’attaques et des préparatifs étaient en cours des semaines avant le 13 novembre. Mentionnons à titre d’exemple les réunions d’urgence avec le directeur de la CIA John Brennan et les exercices de préparation inhabituellement précoces des premiers intervenants — qui étaient justement à pied d’œuvre à Paris le 13 novembre.
Une cyberattaque massive — dépassant les capacités des terroristes – a neutralisé les systèmes de sécurité français avant et durant les attentats.
Les responsables français connaissaient les assaillants et les suivaient sans cesse depuis un bon moment, mais ils n’ont rien fait pour les arrêter.
De l’orchestration et de l’exécution des atrocités elles‑mêmes jusqu’à la réaction des autorités, les signes de longue planification, de scénarisation, de montage chorégraphique et de calculs sont manifestes.
On invoquera des excuses ayant trait à l’incompétence (« nous avons été pris par surprise »), au désespoir et au chaos (« nous ne sommes pas en mesure de prévoir ou d’empêcher quoi que ce soit ») et autres variantes. Mais personne n’apportera la preuve du contraire.
D’après les agents de la CIA, les « experts en terrorisme » de groupes de réflexion et autres vantards bellicistes qui n’ont eu de cesse de débiter leurs absurdités sur CNN durant toute la nuit et la journée qui ont suivi les attentats de Paris, il y aurait désormais une « nouvelle normalité ».
Il faut résister à ce genre de lavage de cerveau.
Malgré le chaos et la panique, il ne faut pas perdre de vue le contexte élargi.
C’est la guerre elle‑même — ainsi que ses architectes et leurs agents meurtriers — qu’il nous faut condamner.
Les assassins qui ont exécuté de sang‑froid des personnes innocentes ont agi sur les ordres d’agents, eux‑mêmes placés sous les ordres d’autres agents qui, à leur tour, ont reçu leurs ordres d’individus occupant de hauts postes de pouvoir. Ce sont ces individus qui doivent être identifiés et dénoncés, et c’est à leurs projets de guerre qu’il convient de résister, ce sont ces projets qu’il convient de stopper, et ce, pour le bien de ce qui reste de l’humanité.
Larry Chin
Article original en anglais : Steering The Masses Towards Total War, publié le 16 novembre 2015
Traduction par Jacques pour Mondialisation.ca
Source : Mondialisation.ca
Akasha
Messages : 1534 Points : 2728 Réputation : 50 Date d'inscription : 17/03/2015 Age : 47 Localisation : par là tout droit
Sujet: Re: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Ven 20 Nov - 19:29
L’Opération en Syrie en chiffres: La Russie va sauver le monde
C’en est comique! Après plusieurs mois de bombardements d’une maladresse colossale, puisque soit la coalition ratait les principales cibles, soit elle envoyait « par erreur » des munitions à Daech, au final, le bilan est tragique. C’est là que la Russie a commencé à prendre le problème en charge, ce que la-dite coalition n’a pas apprécié, allant jusqu’à demander à la Russie d’arrêter les bombardements trop efficaces, ce qui n’a pas été fait. Car le gros gros problème, c’est que la Russie s’attaquait aux gentils terroristes, ceux qui sont censés aider les USA et Israël à faire dégager Bachar Al Assad. Du coup, la coalition plus ridiculisée qu’autre chose n’a pas vraiment eu le choix que de suivre la Russie, et fini par bombarder ses propres pions.
Comment expliqueriez-vous sinon que la coalition ait obtenus si peu de résultats en plusieurs mois, et que la Russie en ait obtenu autant en quelques jours seulement?
Le monde s’étonne de la non volonté des Etats-Unis de vouloir bombarder l’EI. Les massacres de Paris du vendredi 13 novembre font sortir de manière plus forte la non intervention d’Obama de détruire les nids des terroristes de l’EI. L’intervention de la Russie a déjà obtenu des résultats importants pour protéger le monde et rassure la civilisation. La Russie reste correcte vis-à-vis des autres pays comme les Etats-Unis ou la France en tendant la main pour aider et pour trouver des solutions communes pour détruire l’Etat Islamique !
Cette carte montre respectivement les opérations russes et américaines pour lutter contre l’Etat Islamique en Syrie.
D’un côté nous voyons les Etats-Unis. Obama a commencé les bombardements le 15 juin 2014, effectué environ 10 raids par jour, a éliminé en moyenne 16 rebelles par jour et effectué 2 410 raids.
La Russie, elle, a commencé les bombardements le 30 septembre 2015, effectué environ 50 raids par jour, a éliminé 66 rebelles par jour et effectué déjà plus de 2000 raids
Une grosse question se pose sur l’action et le rôle d’Obama. Obama serait donc l’allié de l’EI ? Les Etats-Unis ne sont donc plus le pays défendant la paix et le monde libre mais défendant la guerre, les massacres, le terrorisme ? Avec la volonté de détruire la culture européenne ?
Poutine a révélé pendant le G20 ce 16 novembre que l’Etat Islamique est financé par 40 Etats dont plusieurs Etats du G20 ! Pour le président russe la priorité n’est pas de savoir maintenant quels pays aident l’EI mais de s’unir pour combattre l’EI. « Pour cela nous avons besoin du soutien des Etats-Unis, de l’Union européenne, de l’Arabie saoudite, de la Turquie et de l’Iran », a explique Vladimir Poutine.
Les Etats-Unis refusent de collaborer avec Moscou. Moscou apporte son soutien à la marine française. Les Russes, malgré les affronts multiples à leur encontre, tendent toujours la main à l’occident ! La Russie est devenue la seule nation capable de sauver le monde !
Source : Novorussia
Akasha
Messages : 1534 Points : 2728 Réputation : 50 Date d'inscription : 17/03/2015 Age : 47 Localisation : par là tout droit
Sujet: Re: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Lun 23 Nov - 14:08
Un document d’information top secret sur la Syrie
Voici un texte qui vous aidera enfin à vous y retrouver parmi tous les protagonistes en Syrie, entre les gentils, les bons méchants, les méchants pas très gentils et les méchants très méchants, etc… RI ***
Le président Bachar El Assad (qui est méchant) est un vilain si méchant que son peuple s’est rebellé et que les rebelles (qui sont gentils) ont commencé à gagner (hourra!).
Mais certains des rebelles ont viré un peu méchants et sont appelés l’État islamique (les vrais méchants!) pendant que d’autres (qui sont toujours gentils) ont continué à soutenir la démocratie.
Donc, les Américains (gentils) ont commencé à bombarder l’État islamique (méchants) et à donner des armes aux rebelles syriens (gentils) afin qu’ils puissent lutter contre Bachar El Assad (qui est toujours méchant); ce qui est une bonne chose.
Par ailleurs, il y a un état séparatiste dans le Nord tenu par les Kurdes qui veulent combattre l’État islamique (ce qui est aussi une bonne chose), mais les autorités turques pensent qu’ils sont méchants, donc nous devons dire qu’ils sont méchants tout en pensant secrètement qu’ils sont gentils et en leur donnant des armes pour lutter contre l’État Islamique (ce qui est toujours une bonne chose), mais ça c’est une autre histoire.
Pour en revenir à la Syrie.
Le président Poutine (qui est méchant, car il a envahi la Crimée et l’Ukraine et a tué beaucoup de gens, y compris avec des sushis empoisonnés au polonium comme ce russe sympa à Londres) a décidé de soutenir Bachar (qui est toujours méchant) en attaquant l’État Islamique (qui sont aussi méchants), ce qui en quelque sorte est une bonne chose n’est-ce pas ?
Mais Poutine (toujours méchant) pense que les rebelles syriens (gentils) sont aussi méchants, et donc il les bombarde également, au grand dam des américains (gentils) qui sont occupés à armer et soutenir les rebelles.
Maintenant l’Iran (qui était méchant, mais qui ne l’est plus depuis qu’ils ont promis de ne pas construire d’armes nucléaires pour bombarder Israël) vont fournir des troupes au sol pour soutenir Bachar (toujours méchant) tout comme les Russes (méchants) qui ont maintenant des troupes au sol et un support aérien en Syrie.
Donc, une coalition formée par Bachar (toujours méchant) Poutine (encore plus méchant) et les Iraniens (gentils, mais d’une mauvaise façon) vont attaquer l’État Islamique (méchants) ce qui est une bonne chose, mais aussi les rebelles syriens (gentils) ce qui n’est pas une bonne chose.
Et les Britanniques (évidemment gentils, sauf ce monsieur Corbyn leader du parti travailliste qui a une tête de méchant avec sa veste en velours) et les Américains (gentils) ne peuvent pas attaquer Bachar (toujours méchant) par crainte de fâcher Poutine (méchant) et l’Iran (gentil/méchant) et doivent à présent accepter que Bachar ne serait pas si méchant comparé à l’État Islamique (qui sont super méchants).
Bachar El Assad (méchant) est probablement gentil aujourd’hui. Meilleur que l’État Islamique en tout cas (mais avouons-le, même boire sa propre urine serait moins mauvais, donc pas de vrai choix ici). Et comme Poutine et l’Iran se battent contre l’État Islamique çà fait d’eux aussi des gentils.
Les Américains (toujours gentils) auront du mal à armer un groupe de rebelles attaqué par les russes sans heurter la sensibilité de Poutine (maintenant gentil) et de cet ayatollah un peu cinglé en Iran (aussi gentil) et pourraient être forcés de dire que les rebelles sont maintenant méchants, ou tout du moins les abandonner à leur sort. Ce qui conduirait la plupart d’entre eux à fuir vers la Turquie et l’Europe ou à rejoindre l’État Islamique (les seuls à rester méchants).
Pour les musulmans sunnites, une attaque par les musulmans chiites (Bachar et l’Iran) soutenus par les Russes serait considérée comme une guerre sainte, et les rangs de l’état Islamique seraient alors, pour les sunnites, les seuls djihadistes combattant dans cette guerre sainte, ce qui en ferait des bons pour de nombreux musulmans (Zut !)
Les musulmans sunnites verraient également le manque d’appui de la Grande-Bretagne et de l’Amérique à leurs frères rebelles sunnites comme un genre de trahison (C’est pas faux) ; et, par conséquent, nous serions considérés comme méchants.
Nous avons donc à présent l’Amérique (maintenant méchante) et la Grande-Bretagne (aussi méchante) qui fournissent un appui limité aux rebelles sunnites (méchants) qui cherchent donc l’appui de l’État Islamique (gentils/méchants) contre Bachar El Assad (maintenant gentil) qui, avec l’Iran ( aussi gentil) et Poutine (maintenant très gentil aussi) tentent de reprendre le pays qu’il dirigeait avant que tout çà ne commence
Sujet: Re: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Lun 23 Nov - 14:10
bon ca marche pas
Akasha
Messages : 1534 Points : 2728 Réputation : 50 Date d'inscription : 17/03/2015 Age : 47 Localisation : par là tout droit
Sujet: Re: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Lun 23 Nov - 14:13
set a écrit:
bon ca marche pas
Bonsoir Set Quoi donc qui ne marche pas ? Quand c'est ainsi écrit moi, ça ne sert à rien de poster ça sur le forum, personne ne comprends
orné
Messages : 792 Points : 1288 Réputation : 38 Date d'inscription : 17/03/2015 Age : 51 Localisation : Où ça ?
Sujet: Re: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Mar 24 Nov - 12:56
La Turquie s’est rangée du côté de Daech
Un Su-24 russe a été abattu à la frontière de la Syrie et la Turquie. L’état-major turc a confirmé l’attaque contre l’avion. Selon la partie turque, il a été abattu sur son territoire, selon le ministère russe de la Défense, cela s’est produit en Syrie. Le Secrétaire de presse du président, Dmitri Peskov a appelé à « la patience »: la situation est très grave, mais avant de porter des accusations, il est nécessaire d’étudier l’affaire en détail. Mais certaines choses sont claires dès maintenant.
Il ne semble pas encore possible d’établir la vérité des faits. Bien sûr, les États-Unis en tant que premier pays de l’OTAN, dont la Turquie est membre, soutiendront leur allié. Bien sûr, le Ministère de la Défense de Russie ne reconnaîtra jamais que notre avion a violé la frontière turque, même si les pilotes ont fait une erreur et effectivement sont apparus brièvement dans l’espace aérien turc.
Par ailleurs, le fait que les pilotes catapultés ont atterri sur le territoire de la Syrie, et le fait qu’Ankara avait peu de temps auparavant exprimé sa préoccupation que les forces armées aériennes de Russie frappent les Turkmènes vivant en territoire syrien près de la frontière avec la Turquie, est une preuve indirecte que ceux qui ont commis une « erreur » ( bien sûr, intentionnellement) sont les artilleurs antiaériens turcs.
La position officielle d’Ankara est simple et claire : «Nous sommes un pays indépendant, notre espace aérien est sacré, les contrevenants seront punis, quoi qu’il arrive. » De même, les autorités turques avec à leur tête le président Recep Tayyip Erdogan sont des adversaires de longue date du gouvernement syrien et personnellement de Bachar al-Assad. La Turquie a dès le début exprimé son mécontentement par rapport à l’opération russe contre Daech, dans laquelle Ankara, comme beaucoup d’autres pays de l’OTAN, ne voit qu’un soutien à Assad.
Mais une chose est la protestation verbale, et une autre qu’un pays membre de l’OTAN, pour la première fois dans l’histoire, abatte un avion russe. Quelle sera la réaction de Moscou, nous l’apprenons dans les prochaines heures, sans doute peut-on déjà conseiller aux voyagistes dans tous les cas de suspendre la vente de séjours en Turquie.
L’avion russe abattu est la suite logique de la politique étrangère de la Turquie visant à trouver un équilibre entre les grands centres mondiaux du pouvoir, tout en défendant pied à pied ses propres intérêts.
Après que la Bulgarie, sous la pression des Etats-Unis et de l’UE, a refusé le « South Stream » qui était extrêmement avantageux pour elle, la Turquie a immédiatement pris sa place, en acceptant de construire sur son territoire un centre de distribution de gaz. Mais ayant signé l’accord avec Gazprom, les Turcs ont immédiatement commencé à retarder le début de la construction, exigeant des préférences supplémentaires pour eux-mêmes.
Les relations entre la Turquie et Daech ne sont pas dépourvues d’ambiguïtés. Oui, la Turquie a officiellement condamné les attaques, accueille des réfugiés, et en tant que membre de l’OTAN, partage la préoccupation du monde occidental face à ce régime inhumain. D’autre part, c’est par la Turquie que passe le courant principal des étrangers qui souhaitent se joindre à Daech, c’est la Turquie qui achète leur pétrole, c’est la Turquie qui offre son territoire pour les négociations entre les Etats-Unis et Daech (qui se sont tenues il y a un peu plus d’un an, si quelqu'un a oublié).
En outre, Ankara réprime systématiquement les Kurdes, qui sont activement engagés dans la lutte contre Daech dans le nord de l’Irak et la Syrie.
Par conséquent, même si nous reconnaissons le droit de la Turquie à défendre son territoire, ou les Turcomans syriens qui lui sont proches, en fait, en abattant un avion russe, Ankara a directement soutenu Daech.
La rhétorique des autorités turques est en fait très familière et ressemble aux arguments des avocats de l’UPA. Du genre, Bandera luttait contre l’Allemagne totalitaire et l’Union soviétique totalitaire, alors les appeler complices d’Hitler est impossible.
En fait c’est possible et nécessaire. Dans les guerres mondiales il n’y a pas de troisième côté – soit vous êtes avec ceux qui reconnaissent le droit des peuples au libre choix de leur mode de vie, soit vous êtes du côté de ceux qui veulent imposer leur volonté aux autres. Par conséquent l’UPA a aidé Hitler et la Turquie aide Daech. Sans variantes et nuances.
Il sera curieux de voir après cela comment le président français François Hollande va regarder dans les yeux ses électeurs? Tandis que lui, président d’un Etat – membre de l’OTAN, parle de la nécessité d’une coalition internationale la plus large contre le terrorisme, un autre pays membre de l’OTAN abat l’avion d’un pays qui s’est engagé dans les opérations de guerre les plus ambitieuses en comparaison avec les autres, contre Daech.
Il est peu probable que l’avion de chasse russe abattu sera l’occasion d’une confrontation à grande échelle entre Moscou et Ankara, comme le supposent maintenant dans «Facebook» quelques blogueurs trop agressifs. Mais certainement il ne faut pas s’imaginer que la Russie pardonnera facilement à la Turquie cet acte manifestement hostile. Il aura des conséquences, et il est peu probable qu’elles paraissent mineures à la Turquie.
Indépendamment de la façon dont la Turquie et l’OTAN se justifieront, et de ce que la Russie entreprendra exactement en réponse, l’avion russe abattu est une confirmation éclatante du fait qu’on ne peut pas encore parler de large coalition contre Daech.
Malgré les déclarations régulières disant que Daech est une menace pour le monde et que c’est seulement en unissant nos forces que nous pouvons vaincre cette menace, aucune mesure sérieuse dans cette direction ne sera prise ni par les pays occidentaux, ni par l’OTAN, ni par les monarchies pétrolières du Moyen-Orient. Les intérêts géopolitiques locaux et la crainte de la renaissance de la Russie en tant que superpuissance sont plus forts que la menace terroriste immédiate.
Ainsi, les attaques continueront, en dépit de tous les efforts de la police européenne. Et la Russie dans la lutte contre Daech ne peut encore compter que sur elle-même et sur les autorités officielles syriennes et, en partie, sur l’Iran.
« La Russie n’a que deux alliés : son armée et sa marine, » – ces mots d’Alexandre III, semblent n’avoir jamais perdu de leur pertinence.
Poutine : le crash de l’avion russe est un coup dans le dos
Lors de la rencontre avec le roi jordanien, Vladimir Poutine a commenté le crash de l’avion de combat russe abattu par la Turquie en Syrie. Le président russe a qualifié cette attaque de coup dans le dos porté par des complices du terrorisme.
Messages : 1534 Points : 2728 Réputation : 50 Date d'inscription : 17/03/2015 Age : 47 Localisation : par là tout droit
Sujet: Re: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Jeu 26 Nov - 19:42
Vite, il faut sauver Daesh des Russes!
Le grand élan cosmique pour une vertueuse coalition contre l’ennemi commun Daesh n’était bien évidemment que du flan. A peine dix jours après les tueries de Paris et l’appel à l’union sacrée d’un Président-Poire français éberlué, Washington a rapidement calmé les audaces du toutou et remis tout le monde dans le rang. Comme avant, la Russie et Bachar al-Assad restent donc les ennemis à abattre, bien loin devant Daesh que l’on va continuer à instrumentaliser dans la région. Accessoirement, Ankara a également volé au secours de l’Etat Islamique en abattant un bombardier russe, histoire de faire comprendre à Moscou qu’on ne touche pas impunément à la poule aux œufs d’or. Il est vrai que c’est via la Turquie que le groupe terroriste écoule son pétrole et assure ainsi une grande partie de son financement, offrant au passage une rente confortable à Ankara (1) tout en fixant les rebelles kurdes. Ce nouveau front sert d’ailleurs si bien les intérêts US qu’on ne serait même pas étonné d’apprendre qu’ils ont poussé la Turquie à la manœuvre. Bref, on l’aura compris, Daesh rend décidément trop de services à trop de gens pour qu’on laisse la Russie nous en débarrasser.
On prend les mêmes et on recommence
Pathétique? Lamentable? On ne sait trop quel qualificatif choisir pour l’indécente pantalonnade organisée mardi à la Maison-Blanche (2) pour faire passer Hollande à Canossa tout en lui donnant l’illusion du contraire. La grande coalition avec «la Russie partenaire» n’est évidemment pas passée à Washington qui se donne un mal de chien depuis trois ans pour fracturer l’Eurasie (3 et 4). Il n’était donc pas question de laisser Flanby recoller les morceaux. Sans vraiment osé regarder son maître dans les yeux, le Président-Poire français s’est donc vu contraint de réaffirmer qu’il fallait convaincre la Russie de lâcher Bachar el-Assad, soulignant sans sourciller que le mieux était de continuer à «soutenir tous ceux qui combattent Daesh au sol en les aidant et en les équipant». En clair, puisqu’il est évident que le Bloc atlantiste ne va pas armer ni l’Iran ni le Hezbollah ni l’armée syrienne, Flanby nous confirme donc que les gentils Occidentaux vont continuer à armer quelques Kurdes mais surtout al-Qaïda, al-Nosra et tous les sous-groupes terroristes qui combattent l’armée légale, alimentant ainsi la guerre syrienne qui nourrit Daesh, encore et encore. Heureusement, à la fin, Obama a enfin donné son susucre à Flanby en concédant un «Vive la France! Nous sommes tous Français!». Les familles des 130 victimes des tueries du 13 novembre à Paris apprécieront sans aucun doute le trait à sa juste valeur.
De Daesh au Sunnistan libéral
Donc voilà, retour à la case départ. Il est désormais très clair qu’en dehors de quelques frappes cosmétiques à l’usage des plumitifs embedded de TF1 ou de Libé, les Etats-Unis vont continuer à instrumentaliser Daesh aussi longtemps que possible pour maintenir un certain niveau de chaos au Moyen-Orient en général, et en finir avec le pouvoir syrien en particulier. Dans ce contexte, le tir turc, pays de l’OTAN, permet d’ailleurs d’ouvrir un nouveau front qui complique encore la campagne anti-Daesh de la Russie et qui sert donc si bien les intérêts US qu’on ne serait même pas surpris d’apprendre finalement que Washington a habilement poussé Ankara à la manœuvre. A terme, l’idée est comme toujours de parachever l’éclatement de l’Irak et de la Syrie, afin de créer une sorte de Sunnistan docile et libéral, comme nous en avions déjà dessiné les contours il y a deux ans (5). Une fois l’opération entrée en phase finale, il suffira alors aux USA de déclencher une vaste campagne d’assassinats du type opérations Condor ou Phoenix, pour nettoyer l’EI de ses cadres les plus radicaux et leur substituer des types d’al-Qaïda qu’ils auront préalablement formatés à Langley. Ensuite de quoi le FMI et la Banque Mondiale n’auront plus qu’à sortir leurs carnets de chèques pour la reconstruction, évidemment opérée par les entreprises du Bloc atlantiste, et notre Sunnistan se retrouvera endetté pour mille ans, rejoignant ainsi la cohorte des obligés du Système néolibéral atlantiste sous direction étasunienne.
Poker menteur
Bon, sur le papier, c’est très joli. Mais y-a quand même un hic. A savoir la résistance de plus en plus affirmée de la Russie avec ses soutiens iraniens, du Hezbollah et chinois (en embuscade pour ce dernier). Bien sûr, les Etats-Unis ont toujours le même avantage que d’habitude: à savoir des fonds illimités en dollars produits au prix du papier, et donc la possibilité de surenchérir indéfiniment sur le tapis jusqu’à ce que l’adversaire soit contraint de déclarer forfait, faute de moyens. Il n’empêche, le hic reste. Car en quelques semaines, grâce à l’intervention russe, l’armée syrienne a reconquis de nombreux territoires et lieux stratégiques. De plus, Pékin sait parfaitement que les USA ont prévu d’acheminer au plus vite des troupes terroristes de Syrie dans le Xinjiang pour déstabiliser l’Empire du Milieu. Il n’est donc pas impossible que la Chine mette la main au porte-monnaie pour soutenir la mise russe en Syrie, et permettre à Moscou d’achever sa dératisation. Et c’est une toute nouvelle donne qui pourrait alors se mettre en place.
D’ici là, le pari délirant du Bloc atlantiste va hélas permettre à Daesh de poursuivre sa campagne de terreur en Syrie, et n’en doutons pas en Europe aussi, justifiant au passage l’accélération de la mise en place de législations toujours plus liberticides au sein même d’un Système néolibéral dont le penchant totalitaire n’est plus à démontrer (6). Décidément, Daesh rend beaucoup trop de services à beaucoup trop de gens pour qu’on laisse la Russie nous en débarrasser.
Mis en ligne par EntreFilets.com
Medvedev : Ankara protège Daesh, car la Turquie a un intérêt financier dans l’Etat islamique
Ukraine-Russie: quand l’Empire tombe le masque
Enfumage ukrainien : contre-propagande
Comment Washington, Tel-Aviv et Riyad travaillent à la création d’un Etat Islamique docilisé - See more at: http://www.entrefilets.com/Comment_USA_travaillent_creation_Etat_islamique_docile.html#sthash.8TIMXae9.dpuf
ESSAI : POURQUOI NOTRE HYPER-TITANIC VA COULER (De la bataille contre le Système, épisode III) - See more at: http://www.entrefilets.com/notre%20hyper-Titanic%20va%20couler.html#sthash.81jAlded.dpuf
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Sujet: Re: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Lun 30 Nov - 18:54
Qui manipule l’organisation de l’État islamique ?
L’Organisation de l’État islamique (OEI) n’est pas le produit d’une génération spontanée. Dans son arbre généalogique on trouve Al-Qaida en Irak et, un peu plus haut, Ansar Al-Islam. Dans cette filiation, on décèle l’ADN du royaume saoudien dont l’obsession est de contrecarrer l’influence iranienne, notamment en Irak. La Turquie a également participé à l’émergence de l’OEI, une mouvance qui risque de se retourner contre ses inspirateurs.
Islamic State Media sur Twitter, 2014.
Dans une vidéo posthume, Amedy Coulibaly[1] donne les raisons pour lesquelles il s’est engagé dans deux opérations terroristes, l’une en assassinant une policière municipale à Montrouge, l’autre contre un commerce cacher de la porte de Vincennes : « Vous attaquez le califat, vous attaquez l’État islamique, on vous attaque. Vous ne pouvez pas attaquer et ne rien avoir en retour. » Dans cette logique, il annonçait avoir fait allégeance au« calife des musulmans Abou Bakr Al-Baghdadi, calife Ibrahim » dès l’annonce de la création du « califat ». Quant à sa compagne, elle serait désormais en Syrie, pays sur une partie duquel l’Organisation de l’État islamique (OEI) a établi son emprise.
Il est peu vraisemblable que l’auteur du double attentat de la porte de Vincennes et de Montrouge[2] — comme ceux qui l’ont aidé dans son entreprise meurtrière — ait perçu combien l’OEI est un instrument aux mains d’États arabes et occidentaux. L’aurait-il su qu’il aurait peut-être admis que les manœuvres diplomatiques internationales sont sans commune mesure avec la vision qu’il avait de son rôle dans le djihadisme anti-occidental.
MANIPULATION SAOUDIENNE DES PASSIONS COLLECTIVES
Lorsque la Syrie connaît ses premiers soulèvements en 2011, les Qataris d’abord, suivis quelques mois plus tard par les Saoudiens, montent, chacun de leur côté, des initiatives pour accélérer la chute du régime de Bachar Al-Assad.
À l’été 2013, alors que la Syrie s’enfonce dans la guerre civile, le prince Bandar ben Sultan, chef des services saoudiens, rencontre le président Vladimir Poutine[3]. Il met une offre sur la table qui peut se résumer ainsi : collaborons à la chute d’Assad. En échange, le royaume saoudien vous offre une entente sur le prix du pétrole et l’assurance que les groupes djihadistes tchétchènes ne s’en prendront pas aux jeux de Sotchi. Au-delà d’un projet d’entente cynique mais somme toute classique dans les relations entre États, c’est la reconnaissance par le royaume saoudien de sa manipulation des djihadistes tchétchènes qu’il faut retenir. Bien avant les attentats du 11-Septembre, le même prince Bandar, alors ambassadeur à Washington, annonçait que le moment n’était pas si loin où les chiites n’auraient plus qu’à prier pour espérer survivre.
Le royaume est coutumier de ces manœuvres. Dès le XVIIIe siècle, Mohammed ibn Saoud percevait combien il était utile d’enflammer les passions collectives pour asseoir son pouvoir. Pour y parvenir il s’était appuyé sur une doctrine religieuse et un pacte d’alliance passé alors avec un théologien, Mohammed Ibn Abdel Wahhab. Parce qu’il avait su mettre en avant, avec succès, les notions de djihad et d’apostasie, il avait conquis l’Arabie en éliminant l’islam syncrétique que Constantinople avait laissé prospérer sur les vastes provinces arabes de son empire.
Les recettes d’aujourd’hui sont les mêmes que celles d’hier. Ceux qui, comme l’Arabie saoudite (mais on pourrait en dire autant des États-Unis et de ceux qui ont lié leur diplomatie à celle de Washington) ont manipulé l’islamisme radical et favorisé l’émergence d’Al-Qaida[4] puis de l’OEI en Irak et en Syrie, savent qu’ils touchent une corde sensible au sein de la communauté sunnite[5]. Leur objectif est de capitaliser sur l’animosité ressentie par cette communauté qui s’estime marginalisée, mal traitée et qui considère que le pouvoir alaouite, en place à Damas[6] et chiite à Bagdad[7] a usurpé un droit à gouverner. Ce que recherchent les concepteurs de cette politique destructrice c’est à instituer aux frontières iraniennes et du chiisme un contrefort de ressentiment sunnite. Et c’est en toute connaissance de cause que Riyad combine l’aide au djihadisme extérieur qui s’est donné pour objectif de faire pression sur les chiites, et la lutte contre le djihadisme intérieur qui menace la maison des Saoud. C’est d’ailleurs une position schizophrène lorsqu’on considère que l’espace doctrinal qui va du wahhabisme officiel saoudien au salafisme revendiqué par le djihadisme se réduit à presque rien. Presque sans surprise, on constate que le royaume saoudien et l’OEI ont la même conception des fautes commises par les membres de leur communauté et le même arsenal répressif (mort par lapidation en cas d’adultère, amputation en cas de vol…)[8].
L’OEI n’est pas le produit d’une génération spontanée. Dans son arbre généalogique on trouve Al-Qaida en Irak et, un peu plus haut, Ansar al-Islam. Dans cette filiation, on décèle sans difficulté l’ADN du royaume saoudien dont l’obsession est de contrecarrer l’influence des chiites sur le pouvoir irakien, de restreindre les relations entre Bagdad et Téhéran et d’éteindre les velléités démocratiques qui s’expriment — toutes évolutions que le royaume estime dangereuses pour la survie et la pérennité de sa dynastie. En revanche, il finance ceux des djihadistes qui développent leurs activités à l’extérieur du royaume. Sauf que ce djihadisme « extérieur » constitue désormais une menace contre le régime des Saoud.
LES AMBITIONS RÉGIONALES D’ERDOGAN
Depuis la nomination de Recep Tayyip Erdogan comme premier ministre en 2003 (puis comme président en 2014) le pouvoir turc est entré dans une phase « d’ottomanisme » aigu que chaque campagne électorale exacerbe encore plus[9]. Le président n’a de cesse de démontrer que la Turquie peut récupérer l’emprise sur le Proche-Orient et sur le monde musulman que l’empire ottoman a perdu à la chute du califat. Convoquer les symboles nationalistes d’un passé glorieux[10], conforter l’économie de marché, faire le lit d’un islam conforme à ses vues, proches de celui des Frères musulmans et acceptable par les pays occidentaux, lui est apparu comme le moyen d’imposer le modèle turc au Proche-Orient tout en préservant ses liens avec les Américains et les Européens. Il espère du même coup supplanter l’Arabie saoudite dans sa relation privilégiée avec les pays occidentaux et servir d’inspiration, voire de modèle, à un Proche-Orient qui serait ainsi rénové. Les révoltes arabes de 2010-2011 lui ont donné un temps le sentiment qu’il pouvait réussir dans son entreprise. L’idée selon laquelle certains États seraient susceptibles de s’en remettre aux Frères musulmans n’était pas alors sans fondement. Erdogan imaginait probablement convaincre le président syrien d’accepter cette évolution. La victoire des islamistes égyptiens aux législatives de novembre 2011 (la moitié des sièges est gagnée par les seuls Frères musulmans) puis la réussite de Mohamed Morsi à l’élection présidentielle de juin 2012 ont conforté ses vues (il avait obtenu plus de la moitié des votes). Erdogan a pu envisager d’exercer son influence sur le Proche-Orient arabe et de tenir la baguette face à l’État islamique qui s’affirme.
Mais ce cercle vertueux se défait lorsqu’il devient évident qu’Assad ne quittera pas le pouvoir, quel que soit le prix à payer pour la population syrienne. Dès juin 2011, Erdogan prend fait et cause pour la rébellion syrienne. Il contribue à la formation de l’Armée syrienne libre (ASL) en mettant son territoire à sa disposition. Il parraine l’opposition politique influencée alors par les Frères musulmans. Pire pour ses ambitions, Morsi et les Frères musulmans sont chassés du pouvoir par l’armée égyptienne au terme d’un coup d’État (3 juillet 2013) largement « approuvé » par l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et encensé par le Koweït.
Erdogan perd la carte des Frères musulmans, désormais désignés comme terroristes par Riyad. Il doit réviser sa stratégie. À l’égard de la Syrie, il n’a désormais pas de mots assez durs pour décrire Assad et exiger son départ. Vis-à-vis de l’Arabie saoudite, il fait le choix de défier le royaume avec la même arme : l’islamisme radical. Il fait désormais partie de ceux qui croient que les djihadistes de l’OEI peuvent provoquer la chute du régime d’Assad. De là à les aider il n’y a qu’un pas qu’Ankara avait de toutes façons déjà franchi. L’étendue de la frontière turco-syrienne facilite cette assistance. Pour peu que la sécurité turque ferme les yeux, il n’est pas difficile de franchir cette frontière, d’acheter et de vendre du pétrole, de faire passer des armes, de laisser passer en Syrie les aspirants djihadistes, d’autoriser les combattants à revenir sur le territoire turc pour recruter, mettre au point leur logistique ou s’y faire soigner.
LES APPRENTIS SORCIERS
Mais les passions collectives ont ceci de particulier qu’une fois libérées elles échappent au contrôle de leurs instigateurs, s’émancipent et produisent des effets qui n’étaient pas imaginables. Pire…
Suite à lire sur Orient XXI
Liens connexes :
Une enquète du criminologue Xavier Raufer qui pose ici quelques questions pertinentes sur Daech : L’Etat islamique, objet terroriste non identifié
L’Arabie Saoudite, sponsor de l’Etat Islamique ? Oui, jusqu’en 2014 – par Justine Brabant
Akasha
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Sujet: Re: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Mar 8 Déc - 5:48
Bachar al-Assad : la France soutient les terroristes qu’elle prétend combattre (VOSTFR)
Par Sayed Hasan – Le 5 décembre 2015 – Source sayed7asan
Alors que Laurent Fabius vient de déclarer que la France ne considère plus le départ de Bachar al-Assad comme une condition préalable au processus de transition politique, rompant avec plusieurs années d’intransigeance remarquable à cet égard (notre ministre des Affaires étrangères était allé jusqu’à déclarer que «Bachar al-Assad ne mériterait pas d’être sur la terre» et que al-Nosra, branche d’al-Qaïda, «fait du bon boulot» en Syrie, une première dans les annales de la diplomatie en temps de paix), et prétend s’engager plus fermement dans la lutte contre Daech en Syrie même, où le rôle de l’Armée syrienne est incontournable, il est bon de rappeler que de son côté, la Syrie n’est nullement prête à coopérer avec la France, qui avait notamment reconnu armer l’ «opposition modérée» syrienne.
Interview de Bachar al-Assad par une chaîne de télévision tchèque le 1er décembre 2015
Vidéo traduite et sous-titrée par Salah Lamrani
Journaliste : Mais 250 000 victimes, c’est inconcevable, quel que soit le pays.
Bachar al-Assad : C’est le résultat prévisible face à du terrorisme soutenu par des puissances régionales et par l’Occident. Il ne s’agit pas seulement de terroristes issus de l’intérieur de la Syrie. Il s’agit de terroristes qui viennent de plus de 100 pays du monde. Ils veulent faire de la Syrie une plaque tournante du terrorisme, et la situation actuelle en est la conséquence naturelle. Et si nous n’avions pas défendu notre pays, le nombre de victimes serait décuplé.
Journaliste : Vous parlez du terrorisme. Il semble que durant les derniers jours, la crise syrienne a connu des développements majeurs. Selon vous, quelle fut la date la plus importante quant au développement de cette crise : le 30 septembre, avec l’intervention russe, ou le 13 novembre, avec les attaques terroristes à Paris?
Bachar al-Assad : Sans aucun doute, il s’agit de l’intervention russe, ou de ce qu’ils ont appelé le front contre le terrorisme. C’est l’événement le plus important car il s’agit de mesures concrètes contre le terrorisme.
En revanche, ce qui se passe à Paris au niveau politique ne vise qu’à dissiper le sentiment des Français, avec une posture des Français prétendant qu’ils vont attaquer Daech, d’une manière très différente. Mais qu’est-ce que cela signifie ? Qu’ils n’étaient pas sérieux avant les attaques de Paris ? Tout ce qu’ils vont faire est d’apaiser le sentiment des Français, rien de sérieux, alors que les Russes sont très sérieux dans la lutte contre le terrorisme, d’autant plus qu’il y a de la coopération entre eux et l’Armée Syrienne.
Journaliste : Vous pensez donc que l’augmentation des attaques de la grande coalition occidentale menée par les Etats-Unis est sans effet ?
Bachar al-Assad : Depuis la formation de cette coalition, si on veut parler de faits et non pas d’opinions, Daech s’est étendu, et son recrutement partout dans le monde a augmenté. Alors que depuis l’intervention de la Russie dans cette même prétendue lutte contre le terrorisme, Daech a été affaibli, ainsi qu’al-Nosra et les autres groupes terroristes. Telle est la réalité. Voilà ce que disent les faits.
Journaliste : N’est-ce pas simplement dû au fait que sur le plan militaire, l’Armée de l’Air russe a pu collaborer avec les forces de l’Armée syrienne ?
Bachar al-Assad : Bien sûr qu’il y a une telle coopération, c’est ce que j’ai dit. Vous ne pouvez pas combattre le terrorisme par des interventions aériennes, vous ne pouvez pas, c’est impossible. Les Américains ont essayé de le faire en Afghanistan depuis combien de temps ? Depuis plus de 12 ou 13 ans. Sont-ils parvenus à un quelconque résultat ? Nullement. Le terrorisme reste fort en Afghanistan. C’est donc impossible. Vous avez besoin de coopération à l’intérieur du pays en question. Et quelle est la puissance majeure en Syrie ? L’Armée syrienne, et, bien sûr, le gouvernement.
Journaliste : Le Président français essaie de former une coalition plus large contre le terrorisme. Êtes-vous sceptique quant à ses efforts ?
Bachar al-Assad : Bien sûr (que je le suis). S’ils voulaient vraiment tirer les leçons de ce qui s’est passé dernièrement à Paris, pourquoi n’ont-ils pas appris de [l’attaque contre] Charlie Hebdo ? Le même principe, le même concept est à l’œuvre. Et nous avions alors déclaré que ce n’est que la partie émergée de l’iceberg, et que ce qui se trouvait sous l’eau était bien plus important. Ils n’en ont pas tiré les leçons. Voilà le premier point.
Deuxièmement, vous ne pouvez pas combattre le terrorisme tout en soutenant directement les terroristes, en leur fournissant des armes et en ayant des alliances avec les soutiens les plus farouches du terrorisme international, à savoir le Royaume d’Arabie saoudite. C’est impossible. C’est contradictoire. Vous ne pouvez pas être à la fois le gendarme et le voleur. Il faut choisir votre camp.
Journaliste : Mais je n’ai pas entendu parler d’approvisionnement occidental d’al-Nosra ou de Daech.
Bachar al-Assad : Vous pouvez en trouver les preuves les plus éclatantes sur Internet : les Français, et d’autres parties bien sûr, leur fournissent des armes, l’exemple français est clair. Comment un pays comme la France pourrait-il vendre de telles armes pour une destination inconnue, sans savoir entre quelles mains elles finiront ? C’est impossible. Ils le savent, via l’Arabie saoudite, via le Qatar, et peut-être via d’autres pays, ils savent très certainement [que leurs armes finissent entre les mains des terroristes].
Journaliste : Il y a eu un incident à la frontière turque, un bombardier russe abattu [par la Turquie]. Pensez-vous que cet incident va avoir un impact sur les résultats de l’effort de la présidence française visant à former une coalition plus large ? Pensez-vous que cela va compliquer les pourparlers de paix en Syrie ?
Bachar al-Assad : Je ne le pense pas, mais je pense que cet incident a montré les véritables intentions de Erdogan, qui, disons, a perdu le contrôle de ses nerfs simplement parce que l’intervention russe a modifié l’équilibre des forces sur le terrain. L’échec de Erdogan en Syrie, l’échec de ses groupes terroristes implique la fin de sa carrière politique. C’est pourquoi il est prêt à faire n’importe quoi pour entraver toute perspective de succès. Il a fait cela, mais je ne pense pas que cela changera en quoi que ce soit l’équilibre des forces.
La guerre contre le terrorisme se poursuit, la participation russe va se faire de plus en plus forte et elle l’est déjà de toute façon, et je pense qu’il n’y a pas de possibilité de marche arrière à cet égard, que Erdogan fasse encore une telle chose, de la même manière ou d’une autre manière (ou pas).
Journaliste : Le Président américain dit qu’il ne veut pas refaire la même erreur en lançant une opération terrestre sans savoir qui va remplir le vide (politique). La plupart des candidats à l’élection présidentielle ont dernièrement déclaré qu’ils veulent faire bien plus qu’une campagne de bombardements aériens (contre Daech). Selon vous, quelle est l’approche la plus réaliste qui permettra de vaincre véritablement Daech ?
Bachar al-Assad : En fait, si vous voulez parler du terrorisme en général et pas seulement de Daech, vous avez plusieurs axes, plusieurs aspects pour la résolution (de ce problème) : une partie concerne l’idéologie, une autre concerne l’économie, ou la coopération et les prises de positions politiques, etc. Et le dernier point est la coopération sur le plan sécuritaire et le combat direct.
Du fait de la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement, il n’y a pas d’autre choix que de les combattre directement, mais cela n’est pas suffisant. Si vous voulez les combattre et les vaincre, il faut couper et étouffer leurs lignes d’approvisionnement en armes, en argent et en recrues, qui viennent principalement de Turquie, avec le soutien de l’Arabie saoudite et du Qatar. Telle est la première chose à faire tandis que vous les attaquez au sol.
Maintenant, le problème est que nous combattons des terroristes qui bénéficient d’un approvisionnement illimité et incontrôlable de la part de différents pays, surtout des pays de la région, avec le soutien ou la bienveillance de l’Occident, de certains pays occidentaux pour être précis.
Journaliste : Vous avez dit que votre priorité est de vaincre les terroristes avant toute solution politique. Qu’entendez-vous par vaincre le terrorisme ? Qu’il n’y ait plus de groupes d’opposition armés en Syrie ?
Bachar al-Assad : Vous ne pouvez pas parler d’opposition au sens politique tant qu’ils prennent les armes. Vous savez bien que dans vos pays, lorsque vous parlez d’opposition, il ne s’agit que de mouvements politiques. Premier point.
Deuxièmement, s’il s’agit d’une opposition politique, elle doit avoir une base populaire. Donc lorsque nous parlons de rebelles, de militants lourdement armés qui attaquent le peuple, les Syriens, l’Armée syrienne, qui détruisent les biens publics et privés, etc., il s’agit de terrorisme, il n’y a pas d’autre terme. Nous n’acceptons pas cette catégorisation comme «militants de l’opposition», ou «opposition militaire», ou «opposition modérée prenant les armes». Ce n’est pas de l’opposition, c’est du terrorisme.
L’opposition est pour nous un mouvement politique. A l’extérieur ou à l’intérieur de la Syrie, peu importe. Bien sûr, l’autre aspect de l’opposition est d’être patriotique. On ne peut pas parler d’opposition lorsqu’elle est formée en France, au Qatar, en Arabie saoudite, aux États-Unis ou au Royaume-Uni. L’opposition doit être syrienne et pour les Syriens, et nous avons une opposition syrienne, nous avons une véritable opposition syrienne. Quelle est son importance, quelle est sa force, c’est une autre question.
Vaincre le terrorisme signifie donc supprimer tous les obstacles qui entravent le processus politique. Maintenant, si vous vous mettez d’accord sur telle étape ou telle procédure avec n’importe quelle opposition dans le monde, et j’entends par là l’opposition syrienne, que pourrez-vous obtenir ? Pourrez-vous tenir de véritables élections ? Pourrez-vous apporter de la stabilité au pays grâce à l’opposition ? En aucun cas. Les terroristes vivent dans leur propre monde, ils ont leurs propres objectifs, leur propre agenda et leur propre idéologie, c’est complètement différent de la partie politique (du problème).
Si vous vous engagez dans le processus politique – et il faut le faire, je n’ai pas dit que nous n’avons pas commencé à le faire –, je dis que si vous voulez véritablement avancer, de manière concrète, cela doit se faire après que nous ayons commencé à vaincre le terrorisme. Je n’ai pas dit après que nous l’ayons vaincu, car le vaincre est un long processus. […]
Article original publié par SANA
Akasha
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Sujet: Re: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Dim 13 Déc - 21:17
Document déclassifié : Les USA misaient sur l’État islamique dès 2012 pour déstabiliser la Syrie.
Defense Intelligence Agency : « Établir une principauté salafiste en Syrie », et faciliter la naissance d’un État islamique « pour isoler le régime syrien »
Analyse d’un document déclassifié de la DIA
Le lundi 18 mai 2015, le groupe conservateur de surveillance du gouvernement, Judicial Watch, a publié une sélection de documents déclassifiés obtenus après procès contre le Département américain de la Défense et le Département d’État américain.
Pendant que les médias grand public se focalisaient sur la gestion par la Maison-Blanche de l’attaque contre le consulat américain à Benghazi, un document circulant à la DIA en 2012 admettait l’existence d’un plan bien plus large (big picture), à savoir qu’un « État islamique » était le bienvenu dans l’est de la Syrie, afin d’influencer les politiques occidentales dans la région.
Voici ce que contient ce document stupéfiant :
« Pour les pays occidentaux, ceux du Golfe, et la Turquie [qui] tous soutiennent l’opposition [syrienne]… la possibilité existe d’établir de façon officielle ou pas une principauté salafiste dans l’est de la Syrie (Hasaka et Der Zor) , et c’est exactement ce que veulent les pouvoirs qui appuient l’opposition, de façon à isoler le régime syrien… »
Le rapport de la DIA, précédemment classifié « SECRET//NOFORN » et daté du 12 août 2012, était bien connu parmi les services de renseignement, dont le Centcom, la CIA, le FBI, la DHA, la NGA, le Département d’État, et bien d’autres encore.
Ce document prouve que dès l’année 2012, le renseignement US prévoyait la montée d’un État islamique en Irak et au Levant (ISIS, ou EIIL en français), mais au lieu de présenter ce groupe terroriste comme un ennemi, ce rapport le définissait comme un atout stratégique pour les USA.
De nombreux analystes et journalistes ont détaillé depuis longtemps le rôle des agences de renseignement occidentales dans la formation et l’entrainement de l’opposition armée en Syrie, mais nous avons là la confirmation venant du plus haut niveau interne des Agences US de la théorie selon laquelle, fondamentalement, les gouvernements occidentaux voient l’EIIL comme leur propre outil pour provoquer un changement de régime en Syrie. C’est ce que montre par A+B ce document.
Les éléments factuels,les vidéos*, ainsi que les récents aveux de hauts responsables impliqués dans cette affaire (comme Robert Ford, l’ancien ambassadeur en Syrie, ici et ici) ont apporté la preuve que le soutien matériel par la CIA et le Département d’État des terroristes de l’EIIL sur le champ de bataille syrien remontait au moins à 2012 / 2013 (pour avoir un exemple clair d’élément factuel, voir le rapport britannique Conflict Armamant Research qui retrace l’origine des roquettes antichars Croates récupérées par l’EIIL à travers programme conjoint CIA/Arabie Saoudite,, et se basant sur des numéros de série identifiés).
Le rapport de la DIA tout juste déclassifié résume en ces points la situation de l’ISI (qui s’appelait EIIL en 2012) et qui allait devenir l’ISIS :
Al-Qaïda mène l’opposition en Syrie L’Occident s’identifie avec l’opposition L’établissement d’un État islamique naissant n’est devenu réalité que grâce à l’insurrection syrienne (il n’est pas fait mention du retrait de troupes US depuis l’Irak comme facteur déclenchant pour la montée de l’État islamique, point de discorde entre de nombreux politiciens et commentateurs ; voir la section 4.D ci-dessous) L’établissement d’une « principauté salafiste » dans l’Est de la Syrie est « exactement » ce que veulent les pouvoirs étrangers qui soutiennent l’opposition (les pays occidentaux, ceux du Golfe, et la Turquie) de façon à affaiblir le gouvernement d’Assad. Il faudrait des « zones de repli » ou « abris » dans les régions conquises par les rebelles islamiques sur le modèle libyen (ce qui se traduit par les fameuses « No-Fly Zones » comme la première étape de la « guerre humanitaire » ; voir 7.B) L’Irak est vu comme une possibilité d’extension chiite (voir 8.C) Un État islamique sunnite serait préjudiciable à un « Irak unifié » et pourrait « faciliter le renouvellement d’éléments terroristes provenant de tout le monde arabe, qui se dirigeraient vers l’arène irakienne. » (voir la dernière ligne non censurée dans le document PDF) Voici quelques extraits des 7 pages du rapport déclassifié de la DIA (les caractères en gras sont de mon fait).
R 050839Z AUG 12 … THE GENERAL SITUATION: A. INTERNALLY, EVENTS ARE TAKING A CLEAR SECTARIAN DIRECTION. B. THE SALAFIST [sic], THE MUSLIM BROTHERHOOD, AND AQI ARE THE MAJOR FORCES DRIVING THE INSURGENCY IN SYRIA. C. THE WEST, GULF COUNTRIES, AND TURKEY SUPPORT THE OPPOSITION; WHILE RUSSIA, CHINA AND IRAN SUPPORT THE REGIME. … 3. (C) Al QAEDA – IRAQ (AQI):… B. AQI SUPPORTED THE SYRIAN OPPOSITION FROM THE BEGINNING, BOTH IDEOLOGICALLY AND THROUGH THE MEDIA… … 4.D. THERE WAS A REGRESSION OF AQI IN THE WESTERN PROVINCES OF IRAQ DURING THE YEARS OF 2009 AND 2010; HOWEVER, AFTER THE RISE OF THE INSURGENCY IN SYRIA, THE RELIGIOUS AND TRIBAL POWERS IN THE REGIONS BEGAN TO SYMPATHIZE WITH THE SECTARIAN UPRISING. THIS (SYMPATHY) APPEARED IN FRIDAY PRAYER SERMONS, WHICH CALLED FOR VOLUNTEERS TO SUPPORT THE SUNNI’S [sic] IN SYRIA. … 7. (C) THE FUTURE ASSUMPTIONS OF THE CRISIS: A. THE REGIME WILL SURVIVE AND HAVE CONTROL OVER SYRIAN TERRITORY. B. DEVELOPMENT OF THE CURRENT EVENTS INTO PROXY WAR: …OPPOSITION FORCES ARE TRYING TO CONTROL THE EASTERN AREAS (HASAKA AND DER ZOR), ADJACENT TO THE WESTERN IRAQI PROVINCES (MOSUL AND ANBAR), IN ADDITION TO NEIGHBORING TURKISH BORDERS. WESTERN COUNTRIES, THE GULF STATES AND TURKEY ARE SUPPORTING THESE EFFORTS. THIS HYPOTHESIS IS MOST LIKELY IN ACCORDANCE WITH THE DATA FROM RECENT EVENTS, WHICH WILL HELP PREPARE SAFE HAVENS UNDER INTERNATIONAL SHELTERING, SIMILAR TO WHAT TRANSPIRED IN LIBYA WHEN BENGHAZI WAS CHOSEN AS THE COMMAND CENTER OF THE TEMPORARY GOVERNMENT. … 8.C. IF THE SITUATION UNRAVELS THERE IS THE POSSIBILITY OFESTABLISHING A DECLARED OR UNDECLARED SALAFIST PRINCIPALITY IN EASTERN SYRIA (HASAKA AND DER ZOR), AND THIS IS EXACTLY WHAT THE SUPPORTING POWERS TO THE OPPOSITION WANT, IN ORDER TO ISOLATE THE SYRIAN REGIME, WHICH IS CONSIDERED THE STRATEGIC DEPTH OF THE SHIA EXPANSION (IRAQ AND IRAN) 8.D.1. …ISI COULD ALSO DECLARE AN ISLAMIC STATE THROUGH ITS UNION WITH OTHER TERRORIST ORGANIZATIONS IN IRAQ AND SYRIA, WHICH WILL CREATE GRAVE DANGER IN REGARDS TO UNIFYING IRAQ AND THE PROTECTION OF ITS TERRITORY. Brad Hoff
Source : Global Research, 22 mai 2015
Traduction : Christophe pour ilFattoQuotidiano.fr
le document en complet : http://www.judicialwatch.org/press-room/press-releases/judicial-watch-defense-state-department-documents-reveal-obama-administration-knew-that-al-qaeda-terrorists-had-planned-benghazi-attack-10-days-in-advance/
Akasha
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Sujet: Re: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Lun 14 Déc - 11:41
Ken O’Keefe, un vétéran de la guerre du Golfe : la « guerre contre Daech » est un tissu de mensonges
Pour le vétéran américain de la guerre du Golfe Ken O’Keefe, tout est bidon. Pour lui, tout le monde, politiques et médias dans leur ensemble, ment au sujet de Daesh. Il fait remarquer que partout où les Occidentaux passent (Irak, Libye, Syrie) ils sèment du Daesh ou son équivalent. Il prend le cas de l’Iran, d’où il parle, et où les Occidentaux n’ont jamais pu passer, il constate qu’il n’y a rien de semblable. Ce terrorisme que l’on dit islamique n’existe pas dans la République Islamique d’Iran, que la hasbara tente pourtant, depuis des décennies, de faire passer pour le chantre de l’Islam le plus radical, se plaisant à le comparer à un obscurantisme moyenâgeux. Cherchez l’erreur.
Ce témoignage canon, traduit par E&R, est une brique de plus à apporter à ceux qui manquent d’éléments de jugement (et qui en cherchent) pour se faire une idée de ce qu’est le terrorisme international.
Réseau International
Libye: Daech commence à "pénétrer vers l'intérieur"
Daech déjà ancré sur les côtes libyennes, commence à progresser "vers l'intérieur" de la Libye avec pour objectif l'accès à des puits de pétrole, a déclaré lundi le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.[/color]
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian a prévenu dans une interview à la radio RTL que les terroristes de Daech envisageaient d'étendre la zone de leur influence:
"Ils (les terroristes de Daech, ndlr) sont à Syrte, ils étendent leur territoire sur 250 kilomètres linéaires de côte, mais ils commencent à pénétrer vers l'intérieur et à avoir (une) tentation d'accès à des puits de pétrole et des réserves de pétrole", a dit Jean-Yves Le Drian cité par l'AFP.
Depuis le renversement, en 2011, du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye reste privée de gouvernement central et déchirée par les luttes entre les milices de différentes villes. Les djihadistes de Daech profitent du chaos qui règne dans le pays pour y gagner du terrain.
La Suisse impliquée dans le business pétrolier de Daech?
L'aviation des Etats-Unis et de leurs alliés bombarde les positions de Daech en Syrie depuis septembre 2014, et ce, sans avoir reçu l’aval du Conseil de sécurité de l'Onu ni du gouvernement syrien. La Russie mène une opération contre Daech en Syrie depuis le 30 septembre, à la demande du président syrien Bachar el-Assad.
Coalition anti-Daech: les néonazis ukrainiens bientôt en Syrie?
Le président russe Vladimir Poutine a ordonné l'échange de données de renseignements avec les militaires français dans le cadre de la lutte contre Daech en Syrie. De son côté, la France a intensifié ses frappes aériennes sur les positions de Daech après les attentats du 13 novembre à Paris. Le 2 décembre, le parlement britannique donnait son aval à la participation de son pays dans l'opération contre Daech en Syrie
Source : Sputnik News
Liens connexes :
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) n’est qu’un grossier outil de propagande de la presse occidentale.
Des opérateurs européens de satellites fourniraient l’accès Internet à DAESH
Akasha
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Sujet: Re: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Dim 20 Déc - 23:57
Les USA et les Saoud au secours de Daech et Al Qaeda au Yémen
Les terroristes du Front al Nosra lié à Al Qaeda attaquent la ville d’Idlib avec des missiles TOW livrés par les USA.
Dans le monde arabe et musulman, rien de nouveau. On se bat entre Arabes et musulmans au plus grand bonheur de leurs ennemis américains et israéliens. Les USA et les Saoud sont à l'offensive dans tous les pays qui leur résistent principalement en Syrie, en Irak et au Yémen.
En Syrie, les forces saoudiennes attaquent sur 2 fronts : le Nord et le Sud.
Au Nord, la ville loyaliste et majoritairement sunnite d'Idlib est encerclée par des milices liées à Al Qaeda. Ces milices utilisent des armes américaines notamment des missiles TOW pour venir à bout de la résistance de l'armée syrienne et des forces populaires qui défendent leur ville et leurs terres. L'un des commandants Al Qaeda de l'opération d'Idleb est un cheikh saoudien dénommé Abdallah al Mouhaisni.
Au Sud, c'est la ville antique de Bosra al Cham au cœur de laquelle trône un amphithéâtre romain, qui vient de tomber aux mains d'une coalition de groupes djihadistes pilotés par le Front al Nosra, filière d'Al Qaeda en Syrie.
Alors que le commandement US se gargarise de discours antiterroristes, aucun avion de l'Axe US/UE/CCG (*) n'a été aperçu dans le ciel syrien au-dessus d'Idleb ou de Bosra al Cham.
Comme le révèle la dépêche Reuters du 23 mars dernier signée Tom Perry, les armées occidentales ont même intensifié leurs livraisons d'armes à Al Qaeda sur le Front Sud. C'est par la frontière jordano-syrienne que ces armes, pour la plupart offertes par l'Arabie saoudite, le plus grand importateurs d'armes au monde, parviennent à la coalition anti-Assad du Front Sud. Israël n'est pas en reste puisque des sources officielles reconnaissent désormais fournir de l'aide aux forces anti-Assad dont Al Qaeda dans le Mont Bental sur le plateau du Golan (Yaroslav Trofimov, Wall Street Journal, 12 mars 2015).
Ainsi donc, nos belles âmes occidentales éprises d'art et de raffinement, celles-là même qui se lamentent des destructions des musées et du patrimoine de l'Orient par les djihadistes de Daech ont offert à al Qaeda, Bosra al Cham, une ville antique classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.
En Irak, les USA sentent qu'ils perdent pied dans la résistance contre Daech. Forces kurdes, chiites et sunnites appuyées par le voisin et allié iranien ont réussi à former une alliance antiterroriste qui porte ses fruits.
Plusieurs villes et villages des provinces de Salaheddine et Anbar ont ainsi pu être libérés de la présence terroriste. Craignant cette unité supra-ethnique et supra-confessionnelle, l'aviation US a bombardé cette nuit les positions de Daech dans la ville de Tikrit par crainte de perdre pied dans ce pays devenu allié de l'Iran.
Cette intervention US à Tikrit a été conspuée par les milices chiites qui rejettent toute forme d'alliance avec Washington.
Certains miliciens liés à l'Armée du Mahdi de Moqtada Sadr et aux Brigades du Hezbollah irakien ont même décidé de se retirer des combats.
Sur le front de Tikrit, il y a donc non pas assistance comme le laissent entendre de nombreux analystes mainstream mais concurrence entre l'Iran et les USA, un peu comme celle qui exista entre l'Armée soviétique et les troupes du général Patton face à l'Empire hitlérien.
Par hostilité atavique envers l'Iran, les Saoud ont longtemps encouragé Daech. Aujourd'hui, la dynastie wahhabite cultive l'attentisme avec une crainte grandissante face au prestige accumulé par Téhéran parmi les populations de Syrie et d'Irak vivant sous le joug de Daech.
C'est finalement au Yémen, leur arrière-cour, que les Saoud ont décidé de lancer leurs bombardiers contre la résistance anti-Daech.
Naguère terrain d'affrontement entre marxistes et panarabes d'une part et forces réactionnaires pro-Saoud d'autre part, le Yémen est aujourd'hui le théâtre d'une guerre entre les milices houthistes d'inspiration chiite d'une part.
Ces derniers jours, les milices houthistes d'Ansar Allah ont mené une avancée spectaculaire vers Aden, la grande ville du Sud du Yémen où s'est refugié le président déchu et agent soudien Abd Rabbo Mansour Hadi.
Contrairement à ce qu'affirment les médias occidentaux, les milices houthistes ne mènent pas une politique confessionnaliste mais remplissent une mission patriotique.
Malgré leur identité confessionnelle, ils cultivent une vision panislamique et panarabe, gagnant ainsi de la sympathie d'une large frange de l'armée nationale yéménite, y compris de la Garde républicaine et de nombreuses tribus sunnites, ce qui explique leur incroyable progression.
Alors que Daech a massacré près de 200 chiites dans une quadruple attaque kamikaze visant les mosquées vendredi dernier, alors qu'Al Qaeda dans la Péninsule arabique (AQPA) massacre à tour de bras, cette nuit, le régime wahhabite a lancé une opération militaire aérienne contre les forces rebelles du Yémen.
Ce n'est pas le ministre saoudien de la défense, le prince Mohammed Bin Salman ou le Roi d'Arabie saoudite Salman Ben Abdel Aziz qui a annoncé l'entrée en guerre de son pays contre la souveraineté du Yémen mais l'ambassadeur saoudien à Washington. Le scénario est digne d'un film arabe de série B.
Pour l'heure, les médias arabes, notamment Al Mayadeen, parlent d'une vingtaine de civils yéménites massacrés par les bombardements saoudiens.
Du temps du héros tiers-mondiste égyptien Jamal Abdel Nasser, le régime collabo et décadent des Saoud combattait les forces de gauche arabes (marxistes, nationalistes, panarabes) avec l'appui US.
Après avoir détruit les derniers vestiges du socialisme arabe, les Saoud s'en prennent à présent aux seules forces de résistance panarabes encore debout, du Hezbollah libanais à Ansar Allah yéménite en passant par le Baas syrien.
Dans un article alarmiste paru dans le Washington Post le 23 novembre 2012, la secrétaire d'Etat US de l'ère Bush Condoleezza Rice qualifiait l'Iran de « Karl Marx d'aujourd'hui ».
Si l'Iran équivaut à Marx comme l'affirme la fauconne de l'impérialisme US, le régime des Saoud, lui, incarne depuis sa création en 1744 la contre-révolution et la tyrannie d'Adolphe Tiers, le fossoyeur de la Commune de Paris.
(*) CCG : Conseil de coopération du Golfe. Alliance regroupant les 6 pétromonarchies du Golfe.
Akasha
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Sujet: Re: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Ven 25 Déc - 11:03
L'assassina de Kantar, un élément de réponse un peu plus neutre et moins orienté - Akasha.
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Kantar tué: la Russie a-t-elle trahi le Hezbollah?
IRIB-le meurtre de Kantar il y a quatre jours dans la banlieue de Damas a soulevé une question : que faisait ce haut commandant du Hezbollah à Damas?
Dans un article signé Ali Shahab, le journal AsSafir tente d'y apporter une reponse : " le voeu de Kantar a été sans doute exaucé. L'homme disait venir au Liban pour rentrer un jour en Palestine. N'empêche que le meurtre de Kantar a provoqué une joie immense dans les milieux sionistes et chez ceux qui ne se sont toujours pas conformé à la présence militaire du Hezbollah en Syrie. De ce groupe, il faudrait séparer toutefois la Résistance palestinienne qui bien que divergeante sur la Syrie avec le Hezbollah , a sévèrement condamné cet assassinat car Kantar s' est tout le long de sa vie battu contre Israël. Cela fait 7 ans que les Israéliens surveillent de près Kantar, commandant anti israélien actif sur tous les fronts et coopérant dans tous les secteurs liés aux infrastructures du Hezbollah. Aux côtés de Jihad Moghniyeh, Samir Kantar opérait en effet sur les hauteurs du Golan. Les israéliens ne se sont pas contentés de proférer des menaces verbales essayant a plusieurs reprises Kantar. Le Hezbollah etait bien conscient de l'effet qu'avait laissé Kantar sur l'opinion publique israélienne surtout depuis l'opération en 79 contre la colonie sioniste de Nahariya. Netanyahu, chef du Likoud, cherche en effet a organiser des élections anticipées . Le meurtre de Kantar, croit le Likoud, pourrait fournir un atout et renforcer les chances du parti. En ce sens, les photos de Kantar ont couvert le soir de son assassinat même les pages facebook des membres du parti, signe de leur joie excessive. Outre kantar, plusieurs commandants de l'armée syrienne au Golan ont été tués. les commentaires autour des modalités du meurtre, commis selon certaines versions par le tir des missiles depuis Israël et suivant d'autres, par les raids aériens sont considérés par le Hezbollah comme une tentative visant lacoalition très performante Russie/Iran/Hezbollah. Les détracteurs de cette coalition relèvent surnoisement la présence des S400 russes qui auraient du rendre le ciel syrien imperméable à tout raid ou tir de missile. quand bien même il y aurait eu un quelconque accord entre Israël et la Russie , le Hezbollah est bien sûr d'une chose : l'elimination de Kantar ne pourra pas changer la donne syrienne en faveur d'Israël. mais quelle pourrait être la nature de la riposte du Hezbollah? Cette réponse pourrait déboucher sur une guerre totale? ceci etant dit, la guerre en Syrie a imposé de nouvelles conditions à tous les acteurs regionaux. Il y a deux ans le front nord israélien s'étendait depuis la Syrie au Liban mais aujourd'hui Israël s' attend surtout à ce que la guerre syrienne conduise à une guerre totale contre le Hezbollah. Le jour où Kantar a été lâchement tué par Israël, le Hezb menait des combats d'envergure dans la banlieu sud est d'Alep. Les sources militaires israélienne, liés aux terroristes takfiristes, disaient même s' etonner de la puissance du feu dont faisait preuve les combattants de la Résistance. si à cette guerre, s' ajoutent les combats du côté irakienne où vles forces populaires avancent vers Ramadi, un constat se pose :l'axe de la Résistance suit son projet lentement et sûrement. L'élimination de Kantar , au contraire de ce que croit Israël, n'a pas clos le dossier de la lutte pro palestinienne de la Resistance. Israël devra s' attendre à une guerre totale. mais quelle pourrait être la nature de la riposte du Hezbollah? Cette réponse pourrait déboucher sur une guerre totale? ceci etant dit, la guerre en Syrie a imposé de nouvelles conditions à tous les acteurs regionaux. Il y a deux ans le front nord israélien s'étendait depuis la Syrie au Liban mais aujourd'hui Israël s' attend surtout à ce que la guerre syrienne conduise à une guerre totale contre le Hezbollah. Le jour où Kantar a été lâchement tué par Israël, le Hezb menait des combats d'envergure dans la banlieu sud est d'Alep. Les sources militaires israélienne, liés aux terroristes takfiristes, disaient même s' etonner de la puissance du feu dont faisait preuve les combattants de la Résistance.si à cette guerre, s' ajoutent les combats du côté irakienne où vles forces populaires avancent vers Ramadi, un constat se pose :l'axe de la Résistance suit son projet lentement et sûrement. L'élimination de Kantar , au contraire de ce que croit Israël, n'a pas clos le dossier de la lutte pro palestinienne de la Resistance. Israël devra s' attendre à une guerre totale
Source : Francophone Sahartv
Akasha
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Sujet: Re: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Dim 10 Jan - 19:13
MADAYA. Syrie: Comment les pays du Golfe et l’Occident ont manipulé les images
Par Allain Jules
Il n’y a pas de famine à Madaya. Il n’y a non plus de guerre civile en Syrie. Ce dernier mantra est un abus de langage car, ce pays est simplement envahi par une horde de barbares venus d’ailleurs. Il n’y a que les hypocrites et les débiles qui croient encore aux mensonges officiels concernant la Syrie. Le cas de Madaya est flagrant. Considérant qu’ils ont tout essayé, militairement, financièrement et sur le plan logistique, ils ne leur reste que le mensonge…
A l’aide de fausses images, des images volées, Madaya a été présentée comme une « ville martyre » où, les habitants étaient obligés de manger des chats et des herbes pour survivre. ONG, presse mainstream etc, reprenaient en boucle ces fausses informations, juste pour diaboliser encore une fois le gouvernement syrien qui, avec l’armée arabe syrienne et le Hezbollah, encercle la ville et demandent aux terroristes de se rendre.
LIRE AUSSI: GUERRE EN SYRIE. Madaya ou la nouvelle escroquerie pour venir en aide aux égorgeurs
A l’aide d’images truquées, diffusées sur les chaînes arabes proche du Qatar et de l’Arabie saoudite, sans oublier les chaînes occidentales, des portraits de personnes faméliques. Regardez bien le montage ci-dessous. Il représente une fillette dont la dégradation physique est patente. En réalité, cette jeune syrienne vit en Jordanie dans un camp de réfugiés. Cette image utilisée pour diaboliser le pouvoir syrien est donc un fake. Il faut plutôt poser des questions à ces ONG qui ont diffusé ces images et crié au scandale. Que font-elles des aides aux réfugiés.
La photo ci-dessous de cette jeune fille a été diffusé par la chaîne Al-Arabiya le 6 Janvier 2014. Celle de dessus est un faux grossier…
Un autre exemple du mensonge véhiculé dans la presse mainstream et les médias arabes, aussi pathétique que dangereux. La photo en dessous indique que cet homme vit à Madaya. Or, il n’en est rien, c’est plutôt une photo d’un SDF qui date de 2009 prise quelque part en…Europe…Voir sur ce lien (clic) pur voir la vrai photo juste sous celle-ci.
tant d’autres. Les deux dernières photos que nous utilisons montrent comme Al-Arabiya tente de mentir, en publiant un autre fake. Voici la photo d’un bébé, que la chaîne présente comme un enfant atteint de malnutrition à Madaya. En réalité, la même photo avait été prise au camp des réfugiés Palestiniens de Yarmouk, assiégés par des…terroristes…
Voici la photo du même enfant au camp de Yarmouk, qui a été prise le 31 Mars 2014.
C’est comme ça qu’ils ont flingué Saddam Hussein, Mouammar Kadhafi et plein d’autres encore. Ils veulent donc ré-éditer leurs exploits morbides en Syrie…
Une autre source : De fausses images de famine à Madaya sont instrumentalisées par des médias (FNA)
Et comme je l'expliquait, voici les vraies raisons du siège de Madaya. Qui de bien entendu n'est pas de faire chier le peuple syrien,, ce qui est totalement ridicule.
Pourquoi Madaya est assiégée : le Hezbollah explique
Qualifiant de « mensongères » les allégations accusant la Résistance de provoquer une famine dans la localité syrienne de Madaya, le vice-secrétaire général du Hezbollah cheikh Naïm Qasem a expliqué les raisons pour lesquelles elle est assiégée.
Il a rappelé qu’un accord avait été conclu depuis l’an dernier avec le parrainage de la Syrie et la collaboration de la Resistance. Il stipulait de régler le problème de Zabadani et de Madaya, ces deux localités frontalières avec le Liban, en concomitance avec celui de Fouaa et Kfarya, les deux localités loyalistes au nord-est de la province d’Idleb. Celle-ci sont assiégées depuis plus de deux années par le groupe Jaïch al-Fath, une coalition de milices dont la branche d’Al-Qaïda le front al-Nosra et ses alliés Ahrar al-Cham.
Ces deux milices constituent le gros lot des miliciens qui combattaient à Zabadani, et qui après la chute de cette localité se sont abrités à Madaya, tenue en siège depuis.
Cet accord supervisé par l’Onu et régi par la concomitance des mesures décidées était formée de trois étapes. Aussi bien pour le cessez-le-feu, que pour l’évacuation des blessés et des habitants et l’ouverture de passages pour permettre l’acheminement de l’aide alimentaire et des médicaments.
« Nous étions disposés à exécuter l’accord dans son intégralité, mais c’est l’autre partie qui s’est abstenu de le faire », a expliqué cheikh Qassem.
En effet, alors que l’armée syrienne et la Résistance respectait les clauses de l’accord, Jaïch al-Fath l’a violé plus de trente fois, assure la chaine de télévision arabophone al-Mayadeen. Le calme était littéralement revenu à Zabadani, tandis que les deux localités de Fouaa et Kfarya faisaient l’objet de tirs d’obus meurtriers.
Au moment où les habitants de Madaya et de Bakkine recevaient leur part de l’aide, les miliciens d’Idleb dérobaient celle destinées à Fouaa et Kfarya, surtout les médicaments. Il s’avère qu’ils ont dérobé aussi biencelle de Madaya.
Raison pour laquelle, l’opération d’acheminement de l’aide a été suspendue par les autorités syriennes et le siège de Madaya repris.
Ce que subit Madaya, le subissent Fouaa et Kfarya depuis beucoup plus longtemps. Or c’est la première qui dispose du traitement de faveur dans les médias arabes et occidentaux. Personne ne parle del’accord stipulé, même les organisations internationales, ni de la famine dans ces deux localités. Car surement loyalistes. Dernières évolutions : l’acheminement de l’aide humanitaire aura lieu lundi pour les trois localités en même temps, a fait savoir samedi le Croissant rouge syrien.
« Il y a un accord entre toutes les parties et techniquement nous sommes prêts à commencer la distribution dès dimanche. Mais en cas de problèmes de logistique alors ce sera lundi au plus tard », a dit à l’AFP Tamam Mehrez, chef des opérations du Croissant rouge.
« En tout cas, je peux vous assurer qu’il y aura assez de nourriture pour tout le monde », a-t-il ajouté.
L’AFP croit savoir que c’est le soi-disant tollé international qui a poussé Damas à donner son feu vert.
Or, en réalité, son application dépendra de sa mise exécution à Idleb de la part des miliciens. Prévue initialement samedi, elle a été reportée, juste pour assurer leur engagement. Quelque soit le présumé tollé international!
orné
Messages : 792 Points : 1288 Réputation : 38 Date d'inscription : 17/03/2015 Age : 51 Localisation : Où ça ?
Sujet: Re: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Mer 13 Jan - 14:05
Syrie : Qui affame vraiment la population de Madaya ? (MàJ)
Sa photo a servi pour plusieurs faux articles, tantôt présentée comme une jeune syrienne en Jordanie, tantôt comme une palestinienne bloquée à Madaya
Ses parents ont fait publier une vidéo (voir ci-dessous) pour démentir les rumeurs et montrer que leur petite fille n’a rien à voir dans tout ça…
Vidéo où Marianna dément elle-même être une victime de la « famine de Madaya »
En Réalité, Les camions d’aide humanitaire du gouvernement syrien, du Croissant Rouge et de l’ONU sont entrés dans la localité de Madaya. Le problème va être de veiller à ce que l’aide atteigne bien la population et ne soit pas détournée par les « rebelles modérés » pour être revendue à prix d’or aux pauvres civils comme ils l’ont fait avec les convois d’aide précédents du gouvernement de Damas et dont témoignent les habitants de la ville dans la vidéo ci-dessous :
(activer les Sous-titres en français en bas à droite de la vidéo)
Mise A Jour (12.01) :
Syrie : Qui affame vraiment la population de Madaya ? (MàJ) 1578 vues 13 janvier 2016 6 commentaires Mensonges & Manipulation Réseau International Syrie : Qui affame vraiment la population de Madaya ? (MàJ)
Sa photo a servi pour plusieurs faux articles, tantôt présentée comme une jeune syrienne en Jordanie, tantôt comme une palestinienne bloquée à Madaya
(activer les Sous-titres en français en bas à droite de la vidéo)
Mise A Jour (12.01) :
Les premiers camions d’aide humanitaire sont arrivés dans la ville syrienne assiégée de Madaya. Mais il n’est pas dit que les civils puissent en profiter car les 600 rebelles réfugiés dans la ville pourraient bien faire main basse sur la nourriture. (VOST FR)
Syrie : Qui affame vraiment la population de Madaya ? (MàJ) 1578 vues 13 janvier 2016 6 commentaires Mensonges & Manipulation Réseau International Syrie : Qui affame vraiment la population de Madaya ? (MàJ)
Sa photo a servi pour plusieurs faux articles, tantôt présentée comme une jeune syrienne en Jordanie, tantôt comme une palestinienne bloquée à Madaya
Photo de Marianna en 2014 Photo de Marianna en 2014
Marianna Aujourd'hui Marianna Aujourd’hui
Parmi les multiples photos diffusées sur les réseaux sociaux sensées prouver la prétendue famine de Madaya, ville de 40.000 habitants occupée par la rébellion dite « modérée » située à 30 km de Damas près de la frontière libanaise, les médias relayant la propagande anti-Bachar faisaient récemment circuler un fake ignoble pour faire croire que cette petite fille prétendument palestinienne, dont la photo de 2014 avait été très diffusée et faussement présentée comme celle d’une réfugiée syrienne prise en Jordanie, était en train de mourir de faim à Madaya. En réalité, si elle a effectivement bien grandi, elle va bien et se trouve au Sud Liban (elle est en fait libanaise), région sous la protection des « méchants » alliés du pouvoir syrien, le Hezbollah (1)…
CYTbeKhWEAALtUM
Ses parents ont fait publier une vidéo (voir ci-dessous) pour démentir les rumeurs et montrer que leur petite fille n’a rien à voir dans tout ça…
Vidéo où Marianna dément elle-même être une victime de la « famine de Madaya » Quelques-uns des montages de propagande sur la soit-disant famine de Madaya.
Quelques-uns des montages de propagande sur la soit-disant famine de Madaya. En Réalité, Les camions d’aide humanitaire du gouvernement syrien, du Croissant Rouge et de l’ONU sont entrés dans la localité de Madaya. Le problème va être de veiller à ce que l’aide atteigne bien la population et ne soit pas détournée par les « rebelles modérés » pour être revendue à prix d’or aux pauvres civils comme ils l’ont fait avec les convois d’aide précédents du gouvernement de Damas et dont témoignent les habitants de la ville dans la vidéo ci-dessous :
(activer les Sous-titres en français en bas à droite de la vidéo)
Mise A Jour (12.01) :
Les premiers camions d’aide humanitaire sont arrivés dans la ville syrienne assiégée de Madaya. Mais il n’est pas dit que les civils puissent en profiter car les 600 rebelles réfugiés dans la ville pourraient bien faire main basse sur la nourriture. (VOST FR)
Débunkage des fakes publiés par la rébellion sur les « affamés de Madaya » (en réalité, affamés par les rebelles)
En Syrie, le Hezbollah protège les chrétiens (Mère Agnès-Mariam)
De son côté, lassé des rumeurs sur la situation que connaît la ville assiégée de Madaya, le correspondant de RT, Mourad Gazdiev, y a pénétré et a pu s’entretenir avec les habitants pour faire la part des choses et apprendre la vérité.
Messages : 1534 Points : 2728 Réputation : 50 Date d'inscription : 17/03/2015 Age : 47 Localisation : par là tout droit
Sujet: Re: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Sam 16 Jan - 20:59
La bonne blague du jour...Vela fait déjà deux semaines qu'on lez prédit, pas besoin d'être des renseignements US pour l'avoir vu arrivé ! Ils se fichent de la tête du monde...
Le renseignement US prédit la progression de Daech en Libye
Le renseignement américain tire la sonnette d'alarme sur la consolidation des forces djihadistes en Libye qui fait suite aux pertes majeures du groupe terroriste en Syrie et en Irak.
L'ancien directeur adjoint de la CIA Michael Morell rapporte que la Libye est devenue le nouveau front de Daech où les combattants étrangers affluent pour joindre ses rangs.
"L'Etat islamique peut occuper à court terme de vastes zones libyennes. Le groupe terroriste ne cesse d'augmenter son influence dans tout le pays. Je ne serais pas étonné si un jour nous voyons que les djihadistes ont occupé une grande partie du pays", déclare l'ancien directeur adjoint de la CIA.
Selon le président de l'International Strategic Study Association (ISSA) Gregory Copley, Daech tente de trouver d'autres sources afin de compenser les pertes de revenus du pétrole syrien et iraquien en Libye.
"L'EI s'inquiète en outre d'avoir perdu une partie considérable de ses territoires, ce qui l'a sensiblement affaibli. Tôt ou tard, les djihadistes seront contraints de s'installer dans un nouvel endroit", pense-t-il.
Daech revendique l'attentat en Libye
Le bastion principal des djihadistes en Libye est Syrte, ville située à quelques centaines de kilomètres de la frontière méridionale de l'Europe. Actuellement, Daech, dont les rangs ne cessent de croître dans la région, cherche à reprendre le contrôle des champs pétroliers lucratifs et des villes de la côte méditerranéenne.
Le rédacteur du portale Pan-African News Wire Abayomi Azikiwe croit que les autorités libyennes éprouveront des difficultés d'arrêter l'occupation islamique en raison de la lutte de pouvoir interne.
"Un grand nombre de djihadistes ont fui les régions syriennes et iraquiennes en raison de l'intensité des opérations militaires. A l'heure actuelle, ils occupent près de 300 kilomètres de zones côtières et cherchent à élargir leur contrôle sur d'autres régions méditerranéennes. Il sera difficile de vaincre l'Etat islamique dans ce pays", constate-t-il.
Source : Spoutnik New
Plus qu’anecdotique, le [vrai] bilan des frappes internationales en Syrie est nécessaire. Syrie : les comptes sont-ils bons ?
Karim MOHSEN
Agences de presse et « observateurs » s’attachent à tenir le compte des victimes de la guerre en Syrie de manière générale, celles des frappes des coalitions internationales en particulier. De prime abord, c’est une bonne chose – excellente même – dès lors où cela part du souci d’informer (auditeurs, téléspectateurs et lecteurs) sur les exactions qui ont lieu dans un pays livré à la vindicte et aux règlements de comptes.
Toutefois, il y a comme un défaut quand ceux qui se sont donné la responsabilité de comptabiliser les morts, le font à sens unique, dans une seule direction, qui consiste à diaboliser une partie, tout en minimisant les méfaits de l’autre. Il y aurait ainsi les « bons » rebelles « modérés » qui ne tuent que les « spadassins » de Bachar al-Assad [cf ; l’agence française AFP qualifie, systématiquement, l’armée syrienne de « troupes de Bachar al-Assad »] lesquels assassinent les civils. L’Agence reprend sans aucun contrôle ni recoupement in extenso, telles quelles, les données de l’ONG, dite syrienne, l’Observateur syrien des droits de l’homme (Osdh, basée en Grande-Bretagne), partie prenante dans le drame qui secoue la Syrie, dès lors qu’elle affiche un soutien sans équivoque à la rébellion syrienne. Aussi, les chiffres avancés par cette ONG prêtent-ils à suspicion et auraient dû être pris avec beaucoup de précautions. Ainsi, selon l’Osdh, dans cette guerre atroce, l’assassin c’est le régime syrien qui tuerait les civils, ou pour reprendre Obama, Hollande et autre Erdogan, Bachar al-Assad « tue son peuple ».
Cela pour ce qui est de la guerre inter-syrienne [encore que le terme n’est pas correct] dès lors que le régime syrien fait face à une coalition de mercenaires (lesdits « jihadistes » appartenant à 80 nationalités, selon le ministère états-unien de la Défense). Que dire des coalitions qui s’appliquent à réduire et à détruire Daesh-EI ? Là également on retrouve la même dichotomie entre la « bonne » coalition, menée par les Etats-Unis qui ne tue que les sbires de Daesh-EI et les « mauvais », les Russes qui – à l’instar de l’armée syrienne – ne tuent que les civils. Et c’est l’ONG, dite syrienne, l’Osdh qui le dit. Il faut donc la croire. Ainsi, les médias internationaux, ont repris sans autre forme de procès les bilans de l’ONG donnés le 30 décembre dernier par l’Osdh qui recense 2371 morts en trois mois de frappes de l’aviation russe. Selon ces chiffres il y aurait donc, 792 victimes civiles, dont 180 enfants de moins de 18 ans et 116 femmes. On ne peut être plus précis. Les autres victimes sont des membres de la rébellion dite « modérée » (opposition et al-Nosra) qui ont perdu 924 éléments, pour finir, les « terroristes » de Daesh-EI qui perd 655 de ses membres.
Au final l’aviation russe aura « tué » selon l’Osdh, 1716 « civils » pour une minorité de jihadistes. Notons que l’ONG, dite syrienne, n’a jamais fait le bilan des victimes civiles des frappes de la coalition occidentale, lorsque cela arrive, on qualifie la chose, au mieux et par défaut, de « dommages collatéraux ». Le bel euphémisme ! C’est ainsi que le public dans le monde est « informé » des évènements de la guerre de Syrie. De son côté, le porte-parole du département d’Etat étasunien, Mark Toner en rajoutait une couche, ce même 30 décembre, indiquant que « les frappes aériennes russes en Syrie ont tué des centaines de civils, dont des secouristes, et touché des centres médicaux, des écoles et des marchés » citant des rapports provenant d’ « organisations crédibles de défense des droits de l’homme »[/b]. Il ne fait pas de doute que M.Toner, fait allusion à la fameuse ONG, dite syrienne, qui a quasiment le monopole des bilans de la guerre en Syrie. Or, qui dit monopole, dit exclusivité. Une prérogative qui exclut tout autre version des événements. Et depuis près de cinq ans, l’Osdh a alimenté les médias internationaux d’une information à sens unique, mettant en exergue les « bons » (les rebelles et al-Nosra, branche syrienne dAl Qaîda) qui combattent le « mal » en les personnes du régime syrien et Daesh. Cela est par trop manichéen pour être acceptable ou crédible surtout de la part de médias qui ne cessent de nous rabâcher le principe cardinal du recoupement de l’information par des sources multiples et indépendantes. Or, ceux-là qui nous font la leçon s’abreuvent à une seule source :l’Osdh, y compris l’honorable ONU. De fait, réagissant au communiqué états-unien, un porte-parole du ministère russe de la Défense, tout en assurant « infondés » et « absurdes » les accusations de Washington ironise :« Toutes ces déclarations anonymes et infondées sur la prétendue utilisation de l’aviation russe contre des cibles civiles en Syrie nous rappellent de plus en plus les performances d’un hypnotiseur de cirque ambulant. » C’est le cas de le dire. On se rend bien compte que les comptes, au final, sont loin d’être bons !
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Sujet: Re: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Dim 24 Jan - 14:06
Syrie: Guerre, censure, et propagande.
La menace d’une invasion turque intensifie le conflit syrien Le gouvernement syrien s’est officiellement adressé aux Nations-Unies à propos d’incursions menées sur son territoire par des troupes turques. La protestation syrienne auprès de l’ONU est intervenue alors qu’on apprenait que des soldats turcs avaient traversé la frontière et pénétré dans la ville syrienne de Jarablus sur la rive ouest de l’Euphrate.
Washington invoque la faim pour faire la promotion de la guerre en Syrie Lancée par Al Jazeera, média contrôlé par la monarchie du Qatar, une source essentielle de finances et d’armes pour les milices liées à Al-Qaïda qui ont ravagé une grande partie de la Syrie, l’invocation de Madaya comme preuve de l’inhumanité supposée du gouvernement syrien de Bachar al-Assad a été reprise par la plupart des médias du monde entier.
Madaya : une nouvelle manipulation médiatique La guerre médiatique se poursuit en Syrie. Ici, un groupe d’une quarantaine de membres de l’Armée de l’islam (Jaysh al-Islam) accusent le président démocratiquement élu el-Assad et la Résistance libanaise d’affamer 40 000 Syriens à Madaya.
Facebook bloque des pages de médias pro-Assad Les pages Facebook des chaînes Al-Mayadeen, Addounia TV, Sama TV et Al-Ikhbariya ont été brièvement suspendues par le réseau social sans raisons claires.
Les ‘‘Printemps’’ n’ont généré que le chaos, la mort, la haine, l’exil et la désolation dans plusieurs pays arabes
Ahmed Bensaada, universitaire algérien installé au Canada depuis plusieurs années, suit attentivement les mutations et bouleversements au Maghreb et au Moyen-Orient auxquels il a consacré plusieurs articles, colloques et conférences.
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Sujet: Re: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Mar 9 Fév - 19:43
Bonsoir mes frères & sœurs Le Captagon est surtout consommer par les combattants de Daech comme vous allez le voir dans cet article. Ensuite je publie un court article qui met en exergue la désinformation sur les combats de Alep dont les médias mentent pour ne pas changer à cause de la vaste implication kurde qui n'est pas du goût de la Turquie membre de l'OTAN...J'en veux pour preuve que la Turquie qui ne doute de rien, promet de défendre Alep contre les frappes russe. il faut savoir aussi que la Turquie (donc l'OTAN), rêvait d'inclure Alep dans sa zone d'influence. C'est donc une désillusion totale pour la Turquie et ses alliés
FRAPPES RUSSES. Désinformation: Alep ou l’ultime mensonge contre la Syrie
Par Allain Jules
ALEP, Syrie – Alors que la Russie entame juste son 5e mois de frappes, la victoire pointe à l’horizon. Rien ne se passe comme prévu pour l’Otan. L’Occident a complètement raté sa guerre en Syrie. Les frappes russes ont mis à nu les plans occidentaux de destruction de la Syrie pour le compte des pays du Golfe, mais pas seulement. La guerre par procuration de l’Occident contre la Russie est en train de tourner au chaos.
Comment expliquer que le fief de l’ »opposition » syrienne soit dans l’est d’Alep et partagé entre Al-Qaïda et l’opposition dite modérée ? Non, il n’y a aucun partage, ces gens travaillant ensemble. Rappelez-vous quand même que les pourparlers de Genève récemment suspendus entre « opposition » et gouvernement syrien regroupaient aussi, des leaders des groupes armés.
Les civils qui fuient vers la Turquie ne fuient pas l’armée arabe syrienne. Ce sont des populations qui, grâce aux frappes russes, ont enfin réussi à se débarrasser des terroristes. Ces populations sont des otages. Une fois qu’Alep sera nettoyée, ces gens reviendront chez eux comme ça se passe à travers la Syrie.
Le gouverneur de la province d’Alep, Mohammad Marwan Olabi, salué la victoire de l’armée syrienne dans la reconquête des villes de Nubl et de al-Zahra, situées au nord-ouest d’Alep. Non seulement les rêves des terroristes d’avoir encore des livraisons d’armes est caduque, mais cette victoire a brisé le rêve du président turc Recep Tayyip Erdogan, d’un nouvel empire ottoman, allant d’Ankara à Alep.
La vraie mauvaise nouvelle du terrain est que le forces kurdes se sont associées aux frappes russes et à l’offensive de l’armée arabe syrienne. Il sera très difficile pour la presse mainstream d’en parler. Pire, le Gouvernement syrien vient d’envoyer des armes aux…Kurdes qui combattent Daesh. Les vrais coalisés contre le terrorisme font donc des merveilles actuellement, au grand dam de ceux qui font semblant de combattre le terrorisme.
Plus que jamais, avec l’encerclement de la zone est d’Alep, la victoire se précise. Et ceci, d’autant plus qu’ailleurs aussi, à travers toute la Syrie, l’armée arabe syrienne, aidée par les frappes russes, vole de victoire en victoire… http://allainjules.com/frappes-russes-desinformation-alep-ou-lultime-mensonge-contre-la-syrie/
Entendu sur France info : les terroristes d'Al-Nosra sont des "rebelles démocratiques"
Dans les pays atlantistes, la propagande médiatique repart de plus belle dans un contexte où les tirailleurs soutenus par l'Occident sont à la peine face à l'avancée des troupes syriennes soutenues par la Russie notamment à Alep. Sur France info, ce mardi 9 février à 08h25, ces "rebelles" (comprenant pour l'essentiel des djihadistes soutenus par les pays occidentaux et notamment le groupe Al-Nosra se revendiquant d'Al-Quaïda) ont été qualifiés de "rebelles démocratiques" - ce qui est déjà en soi un oxymore - mais reste de la pure communication médiatique du discours gouvernemental. En assimilant les rebelles à Alep à des "rebelles démocratiques" cela sous-entend que ceux-ci sont présentés à l'auditeur comme défendant les valeurs de la démocratie alors que la majorité des rebelles à Alep sont du front Al-Nosra ou d'autres groupes affiliés à Al-Quaïda et soutenus par l'Occident.
Les médias ne font même plus semblant à présent face à la menace syro-russe, ils montrent leur vrai visage. A l'instar de ce qui s'est passé en Libye, ils ont toujours été alignés sur la politique de leur pays, à savoir un soutien constant aux forces terroristes "rebelles" comme l'avouait Laurent Fabius en 2012 parlant des "rebelles" d'Al Nosra à Alep comme faisant du "bon boulot". Ils font du bon boulot là-bas et un sale boulot ici pour lequel on déploie l'Etat d'urgence ? Allez comprendre cette conception schizophrénique de la démocratie ? "Rebelles démocratiques" là-bas et "terroristes" ici ? Une gigantesque imposture ! http://le-blog-sam-la-touch.over-blog.com/2016/02/entendu-sur-rfi-les-terroristes-d-al-nosra-sont-des-rebelles-democratiques.html..Quand aux problèmes d'aides humanitaires apporté aux populations c'est surtout dû aux conditions serrées entretenus avec les djihadistes A peine libérées, les localités syriennes reçoivent de l'aide humanitaire . Une aide apportée directement par le gouvernement syrien. Il faut bien se rendre compte à quel point la prise d'Alep est une mauvaise nouvelle pour l'OTAN et les Etats unis qui voient leur rêve de conquête et faire pression contre Al Assad s'envoler encore un peu plus. Nebbol et Zahra libres: La Turquie perd ses cartes dans le nord syrien. C'est donc une excellente nouvelle les atlantistes viennent de subir une défaite cuisante tout comme leur complices djihadistes et terroristes de tout bord instrumentalisé par les Etats Unis qui perdent de plus en plus des plumes.
Je termine donc avec l'article sur le Captagon la drogue du djihadiste de Daech.
La drogue de Daech
Beyrouth est devenue la plaque tournante du Captagon, une drogue à base d'amphétamines, dont se servent les djihadistes en Syrie pour doper leurs combattants. En 2014, plus de 50 millions de pilules auraient été vendues. Ce business très lucratif rapporte 10 à 20 millions de dollars. Un reportage de Wissam Charaf.
http://info.arte.tv/fr/la-drogue-de-daech
Lien connexe :
> Débat. Non, l’Etat islamique n’est pas “très islamique”
Texte et recherches Akasha.
Akasha
Messages : 1534 Points : 2728 Réputation : 50 Date d'inscription : 17/03/2015 Age : 47 Localisation : par là tout droit
Sujet: Re: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Dim 14 Fév - 20:30
Alep: Réaction à la propagande de l’ONU contre le gouvernement syrien, et contre la Russie
Les rapports de l’ONU à propos d’Alep et de la Syrie en général mentent, comme d’habitude. En direct d’Alep
Notre correspondant (« ) nous transmet :
« Le Président Assad n’est pas en train d’exterminer son peuple. Je suis toujours en vie, and no one said a word to me. Si quoi que ce soit de funeste devait m’arriver, ce serait du fait des terroristes et de leur politique d’extermination. J’ai la chance de vivre, parce qu’il y a des soldats syriens qui nous défendent, été et hiver. Les rapports de l’ONU à propos d’Alep et de la Syrie en général mentent, comme d’habitude. »
C’est à une nouvelle vague de propagande que nous sommes confrontés en Syrie. Tout se passe beaucoup mieux qu’avant ici. L’Armée syrienne et ses alliés progressent énormément dans la province d’Alep (la ville-même attend encore, pourtant). Je crains quand même que les ‘zombies’ [c’est-à-dire l’EI et ses soutiens-ndlr] de ce monde ne profitent de ces mensonges et de cette propagande pour ‘justifier’ dans le futur des crimes, des guerres, des invasions. Ça a été si souvent le cas, ces précédentes années. À chaque fois que l’Armée syrienne gagne une bataille en défense du pays, ils (les fauteurs de troubles) créent de nouveaux conflits et une nouvelle propagande, tout un stock de mensonges, pour déformer les réalités du terrain et la terminer [la bataille], pour leur propre compte, à leur avantage. Tous les sacrifices des syriens auraient été consentis pour rien. Espérons que les zombies ne s’en tireront pas si facilement cette fois. Les gens veulent que cette continuelle souffrance de chaque jour cesse le plus vite possible. Je me porte très bien. Je vous remercie de vous souvenir de moi, et de faire circuler mes humbles nouvelles.
La propagande qui parle de centaines de milliers de civils piégés dans le siège d’Alep-Est [le quartier tenu par les groupes rebelles et leurs familles, ndlr] , il faut quand même la regarder à la loupe et l’analyser :
-Est-ce que les chiffres annoncés sont exacts ?
-S’agit-il de civils, ou plutôt de terroristes ? Ou encore, de familles de terroristes ?
-Est-ce que les images [qui sont données de ce « piège »] sont récentes, ou recyclées ? (Ils ont réutilisé d’anciennes images tellement souvent, je ne peux plus croire en leurs allégations.
-Si l’Armée syrienne veut libérer cette partie de la cité ou de la province d’Alep [en chassant les groupes armés qui assiègent 2 millions d’Aleppins, ndlr] et que les ‘civils’ ne veulent pas être enfermés, s’ils veulent partir, qui est-ce qui les en empêche ? La réalité c’est que ni ils partent ni ils laissent l’Armée Syrienne libérer ces secteurs. Un scénario »bouclier humain » pourrait bien être la réponse à ces arguments [ndlr- à ce qui arrive en réalité], puisqu’ils freinent l’avance de l’Armée syrienne, tout en la blâmant dans les médias dominants.
Un petit fait en passant : il y a quelques jours, deux explosions ont eu lieu tout près de là où j’habite. En fait, la première explosion venait d’un obus lancé au hasard depuis l’un des secteurs terroristes, et qui est tombé sur le toit d’un immeuble. La deuxième, c’était une citerne de fuel de chauffage qui était sur ce toit et qui a pris feu à cause de l’obus. Il n’y a pas eu de blessé. Il y a eu beaucoup de fumée, les pompiers sont arrivés et ont éteint l’incendie. Comme vous voyez, ce n’est pas une info très importante, mais ça montre que ces »opposants modérés » ne sont ni « modérés » ni des « opposants ». Malgré tout, ils osent infliger des discours bien-pensants de nobles causes humanitaires à Alep.
Le président Assad n’est pas en train d’exterminer son peuple. Je suis toujours en vie, and no one said a word to me. Si quoi que ce soit de funeste devait m’arriver, ce serait du fait des terroristes et de leur politique d’extermination. J’ai la chance de vivre, parce qu’il y a des soldats syriens qui nous défendent, été et hiver.
Les rapports de l’ONU à propos d’Alep et de la Syrie en général mentent, comme d’habitude. Alep, 11 février 2016
(*) Nous avons des échanges régulier avec l’auteur de ce billet. Il est toujours choqué par les comptes rendus des médias. Il réagit également ici au rapport de la commission d’enquête de l’ONU présidée par M. de Mistura. Pour des raisons de protection nous ne donnons pas son nom. Il s’agit d’un ingénieur syrien qui après avoir vécu de longues années à l’étranger est revenu chez lui à Alep il y a bientôt une année, pour prendre soin de ses vieux parents malades.
Original en anglais: http://candobetter.net/node/4763 Traduit par Chb, un lecteur d’Arrêt sur Info Voir aussi : https://www.rt.com/news/332109-russian-jets-isis-warlords/ Source: http://arretsurinfo.ch/alep-reaction-a-la-propagande-de-lonu-contre-le-gouvernement-syrien-et-contre-la-russie/
Assad: La France doit changer ses politiques erronées envers la Syrie pour lutter contre le terrorisme
Damas / Le président Bachar al-Assad a accordé un entretien à l’AFP sur les développements en Syrie et dans la région.
Entretien de Monsieur le Président Assad avec l’AFP
Journaliste : Monsieur le Président quels sentiments vous inspire la vue de dizaine de milliers de vos compatriotes affamés sur les routes qui tentent de rejoindre la Turquie pour échapper aux bombardements de vos alliés russes sur Alep, et aussi la vue d’enfants syriens qui sont noyés en tentant de traverser la mère pour rejoindre l’Europe ?
Monsieur le Président : Si vous voulez qu’on parle des sentiments, j’appartiens bien à ce peuple. Il est donc évident que j’éprouve les mêmes sentiments que lui. Tout spectacle douloureux nous fait tous ressentir de la peine en tant que Syriens. Mais en tant que responsable, la question devrait être non pas quel est votre sentiment, mais qu’est-ce que vous allez faire devant une telle situation. Lorsque la cause n’est pas véritablement les bombardements russes, comme le prétendent aujourd’hui les médias occidentaux, mais plutôt les terroristes ;lorsque l’embargo imposé par l’occident depuis déjà cinq ans est l’une des causes de la migration, il est normal que ma première mission, comme celle de tout responsable dans ce pays, dans cet Etat, soit d’abord de lutter contre le terrorisme, essentiellement par des moyens syriens, tout en demandant le soutien de nos amis pour combattre ce terrorisme. Le problème des réfugiés qui se trouvent à l’étranger, de même que celui de la famine comme vous dites, sont deux problèmes auxquels ont contribué les terroristes et l’embargo imposé sur le peuple syrien.
Journaliste : Justement nous parlons d’actes pour alléger cette souffrance, est-ce que vous pourriez envisager de cesser les bombardements sur la population civile et surtout le siège des villes, comme le demande d’ailleurs l’opposition, comme condition pour retourner à Genève.
Monsieur le Président : Depuis le début de la crise, le conflit portait sur qui pourrait gagner la base populaire en Syrie. Théoriquement parlant, il nous est impossible de bombarder les civils et de vouloir en même temps les gagner à nos côtés. Quant à la pratique, vous pouvez vous-même effectuer des tournées en Syrie, dans les régions contrôlées par l’Etat. Vous trouverez alors que toutes les composantes de la société syrienne, y compris les familles des hommes armés, vivent sous la protection de l’Etat. En plus, pour ce qui est de la ville de Raqqa qui est totalement sous la domination de Daech, nous payons toujours les salaires des fonctionnaires et envoyons les vaccins aux enfants qui s’y trouvent. Il est donc illogique que l’Etat bombarde les civils en offrant tous ces services ; à moins qu’il y ait des erreurs, qui peuvent d’ailleurs se produire dans n’importe quel combat. La règle générale c’est d’avoir dans toute guerre a des victimes innocentes, mais ce n’est certainement pas la politique de l’Etat syrien.
Journaliste : Que dites-vous des gens qui s’en vont vers l’Europe, vous leur dites revenez, qu’est-ce que vos leur dites ?
Monsieur le Président : Bien sûr. J’espère certainement que toute personne ayant quitté la Syrie y retourne. C’est normal, mais cela ne suffit pas. Les sentiments ne suffisent pas. Ces gens-là vont me demander qu’est-ce qui nous pousse à revenir ? Est-ce que le terrorisme a cessé? Est-ce que les premières nécessités de la vie sont désormais disponibles? Beaucoup de ceux qui ont émigré ne sont pas contre l’Etat, ni pro-terroristes. Mais il y a parfois des circonstances qui vous obligent à émigrer. Aussi ma réponse à cette question sera-t-elle la suivante : lorsqu’il y aura un recul du terrorisme et que les choses s’amélioreront, ils retourneront de leur propre gré sans invitation. Plutôt donc que d’inviter ce citoyen à revenir, je vais appeler les gouvernements européens qui ont contribué directement à cet exode en assurant d’abord une couverture aux terroristes, et en imposant l’embargo à la Syrie, à aider au retour des Syriens chez eux.
Journaliste : Est-ce que la reprise d’Alep est une question de jours, et après quelles sont les prochaines étapes : la reprise totale de Lattaquié, d’Alep, d’Idleb ?
Monsieur le Président : Actuellement, le combat à Alep n’a pas pour but de récupérer la ville, car nous y sommes déjà. La bataille principale vise plutôt à couper la route entre Alep et la Turquie qui constitue la voie principale de ravitaillement des terroristes. Nous menons actuellement des combats sur plus de dix fronts, du Nord au Sud, à l’Est et au Nord-Est, de même qu’à Lattaquié à l’Ouest. Il y avait également des combats à Homs, lesquels ont maintenant pris fin. Toutes les étapes vont donc en parallèle.
Journaliste : Pensez-vous être capable de reprendre tout le territoire syrien et dans quel délai ?
Monsieur le Président : Que nous soyons capables de le faire ou non, c’est un but que nous œuvrerons à atteindre sans hésitation. Il n’est pas logique de dire qu’il y a une partie de notre territoire à laquelle nous renoncerons. Quant au délai, cela dépend de deux cas : à supposer d’abord que le problème est uniquement syrien, c’est-à-dire que la Syrie est isolée de son entourage, dans ce cas-là, nous pouvons régler le problème sur deux axes : le combat contre le terrorisme, et l’action politique. Dans le deuxième cas, le cas actuel où il y a ravitaillement permanent des terroristes à travers la Turquie, la Jordanie, et parfois encore à travers l’Irak bien sûr, puisque Daech s’y trouve avec le soutien saoudien, turc, et qatari, il est évident que les délais de la solution soient longs et les prix lourds. Il est donc difficile de donner une réponse précise quant aux délais.
Journaliste : Vous ne pouvez pas dire dans combien d’années la paix reviendra en Syrie ?
Monsieur le Président : La question est de savoir combien d’années la Turquie et l’Arabie Saoudite maintiendront leur soutien au terrorisme. Telle est la question. Et quand l’Occident fera –t-il pression sur ces pays pour qu’ils cessent leur soutien au terrorisme.
Journaliste : Monsieur le Président, pouvez-vous me dire quel est votre ennemi principal. Est-ce qu’il s’agit de l’opposition modérée et de leurs alliés islamistes ou des djihadistes de Daech ? Beaucoup de gens se posent cette question, parce qu’ils notent que vos forces actuelles visent surtout des villes tenues par l’opposition dite modérée et ses alliés islamistes et pas tellement par Daech.
Monsieur le Président : Je ne pense pas que le terme « opposition » puisse désigner chez vous en France comme partout au monde quelqu’un qui porte une arme. L’opposition est politique par définition. Si nous supposons que vous voulez dire « terroristes modérés », ce serait bien un nouveau terme. Vous voulez dire par là qu’ils n’appartiennent pas à Daech, al-Nosra, ni à d’autres groupes radicaux? Obama a qualifié l’opposition modérée d’illusion. Biden a dit la même chose. Le plus important c’est qu’en réalité cette opposition n’existe pas. La plupart des hommes armés appartiennent à ces groupes radicaux, à savoir Daech, el Nosra, Ahrar el Cham et autres. Ma réponse est donc que tout terroriste est un ennemi. Nous respectons toute opposition politique… et nous avons une opposition politique qui se trouve en Syrie et adopte des positions dures vis-à-vis de l’Etat, mais nous ne l’attaquons pas.
Journaliste : Pour être très clair, vous ne faites pas de différences entre tous les gens qui portent des armes contre votre gouvernement, qu’ils se revendiquent de Daech ou de groupes dits « modérés » vous ne faites aucune différence.
Monsieur le Président : Sur le plan légal, il n’y a pas de différence. L’Etat fera face à toute personne qui porte les armes, et ne l’interrogera pas sur son idéologie. Il y a quand même une différence, c’est que les groupes radicaux refusent le dialogue avec l’Etat. Ils pensent combattre, mourir et aller au paradis. Telle est leur idéologie. Quant aux autres groupes non idéologiques, la plupart a été induit en erreur. Ils sont ultérieurement entrés en dialogue avec l’Etat. Certains ont jeté les armes, et il y en a qui combattent aujourd’hui du côté de l’armée, et nous leur octroyons l’amnistie pour avoir renoncé aux armes.
Journaliste : Monsieur le Président, Jayche el Islam et Ahrar al Cham, vous le considérez comme quoi ? Ils ont négocié avec vous, ils ont été à Genève. Vous les considérez comment ?
Monsieur le Président : Ils ont été à Genève comme faisant partie de l’opposition formée par l’Arabie Saoudite. Puisque l’Arabie Saoudite soutient le terrorisme à l’échelle mondiale, ses représentants sont naturellement des terroristes et non des politiciens. Journaliste : Donc pas de négociations avec eux…
Monsieur le Président : Déjà à Genève 3, on n’était pas supposé mener des négociations directes, mais à travers De Mistura. Là, soyons précis nous ne négocions pas avec des Syriens, mais avec des représentants de l’Arabie Saoudite, de la France, de la Grande Bretagne, etc… Si vous entendiez par là un dialogue syro-syrien la réponse est naturellement négative. Le dialogue avec ces gens-là n’est nullement un dialogue syro-syrien. Un tel dialogue se fait avec des groupes syriens qui ont leurs bases en Syrie, telle l’opposition politique en Syrie par exemple. Toute personnalité avec laquelle nous dialoguons et qui se dit opposition mais qui appartient à un pays étranger ou à des services de renseignement étrangers ne représente pas les Syriens dans le dialogue, et tout simplement nous ne la considérons pas comme syrienne.
Journaliste : Quand vous dites que vous êtes à Genève, vous êtes là pour négocier avec des gens venus de l’extérieur.
Monsieur le Président : Non, certains sont venus de l’intérieur. Il y en a d’autres qui vivent à l’extérieur, mais qui font de la politique et qui ont des partisans en Syrie. Mais moi, Je ne parle pas seulement de terroristes, mais de quelqu’un qui a été conçu et formé à l’étranger et qui travaille au service d’un pays étranger.
Journaliste : Vous parlez d’une opposition politique, vous disiez qu’elle existe en Syrie. Est-ce que vous ne pensez pas que si vous aviez toléré l’émergence d’une opposition politique plus forte dans votre pays ces dernières années vous auriez pu peut-être éviter ce conflit. Est-ce qu’il n’y a pas de part de responsabilité de votre gouvernement dans ce qui s’est passé ?
Monsieur le Président : Nous ne prétendons pas à l’absence de toutes erreurs en Syrie, ce qui est normal dans n’importe quel pays. Nous ne prétendons pas qu’au Moyen-Orient nous sommes arrivés à une grande ouverture politique. En Syrie, nous allions dans cette direction à vitesse limitée et peut être lentement. Pour revenir à votre question, la partie de l’opposition la plus radicale à l’intérieur de la Syrie et qui attaque l’Etat syrien, n’a pas été en prison et n’a pas été persécutée pas l’Etat, ni avant ni après la crise. Je ne comprends donc pas ce que vous entendez par tolérance dans ce cas-là.
Journaliste : Il a été difficile pour l’opposition syrienne de s’organiser de faire campagne, le gouvernement ne lui a jamais laissé beaucoup de marge de manœuvre.
Monsieur le Président : Vous évoquez une situation générale au Moyen-Orient. C’est relativement vrai, notamment dans le Monde Arabe. Mais il ne s’agit pas d’une question de tolérance. La tolérance c’est plus personnel qu’institutionnel. Il s’agit de savoir que faire sur le plan institutionnel pour aller en avant, telle est la question. Cela a deux aspects, l’un juridique, l’autre social ou culturel, la démocratie étant une culture avant d’être une loi. Vous ne pouvez pas aller légalement parlant en direction de la démocratie alors que culturellement parlant vous restez à votre place.
Journaliste : Pensez-vous possible une intervention turque en Syrie, et pensez-vous que la menace des Saoudiens d’intervenir est sérieuse.
Monsieur le Président : Logiquement parlant, je dirais que l’intervention est impossible, mais la logique est parfois en contradiction avec la réalité, surtout quand vous avez des personnes illogiques et insensées qui dirigent un pays. C’est donc une possibilité que je ne peux pas exclure, pour une simple raison : Erdogan est quelqu’un d’intolérant, de radical, un pro-frère musulmans qui vie le rêve ottoman. Les effondrements qui ont eu lieu en Tunisie, en Libye, en Egypte et en Syrie sont pour lui des effondrements personnels qui menacent d’abord son avenir politique, mais aussi ses aspirations islamistes radicales. Il pense être porteur d’un message de l’islam dans notre région. Il en est de même pour l’Arabie Saoudite ; les effondrements subis par les terroristes en Syrie constituent un effondrement de leur politique. De toute manière, une telle opération ne sera pas facile pour eux. Et nous allons très certainement y faire face.
Journaliste : Monsieur le Président est-ce que vous seriez prêt à donner une région autonome aux kurdes de Syrie après la fin du conflit ?
Monsieur le Président : Cela relève directement de la constitution syrienne. Vous savez bien que la constitution n’est pas le produit du gouvernement, mais de toutes les composantes du pays et doit être soumis à un référendum. La question doit donc se poser à l’échelle nationale et non être adressée à un responsable syrien quel qu’il soit, qu’il s’agisse d’une autonomie ou d’une confédération, ou même d’une décentralisation… ce sont des choses qui feront partie d’un dialogue politique. Mais je voudrais affirmer que les Kurdes font partie du tissu national syrien.
Journaliste : Est-ce que c’est vrai que la Russie a essayé de vous convaincre de quitter le pouvoir ? et n’y a-t-il pas un risque américano-russe qui puisse se faire sous votre dos ?
Monsieur le Président : C’est possible si l’on considère la politique et les politiciens russes de la même manière que la politique et les politiciens américains, et s’ils suivent une politique aussi contraire aux principes éthiques, mais ce n’est pas le cas. Pour une raison toute simple, c’est que les Russes nous traitent avec grand respect. Ils n’agissent pas envers nous comme une grande puissance envers un petit Etat, mais comme un Etat souverain envers un autre Etat souverain. C’est la raison pour laquelle cette question ne s’est jamais posée, et d’aucune manière.
Journaliste : Est-ce que vous seriez favorable à l’octroi de base permanente à la Russie en Syrie et également l’Iran ? Dans ce cas, est-ce que vous ne craignez pas que votre pays se transforme en une espèce de vassal de ces deux puissances ?
Monsieur le Président : La présence de bases militaires de n’importe quel Etat en Syrie ne signifie nullement que la Syrie en devient le vassal. Ils n’interviennent ni dans la constitution, ni dans la loi, ni dans l’action politique. Il existe déjà une base russe. Mais les Iraniens ne nous l’ont pas demandé, et nous n’avons pas là-dessus un problème de principe.
Journaliste : Est-ce que la Russie vous a demandé de faire une nouvelle base en Syrie ?
Monsieur le Président : La question n’a pas été posée. Elle est donc hypothétique. Mais comme je viens de le dire, lorsque nous l’acceptons pour la Russie, cela veut dire que c’est en principe acceptable. Mais cela dépendrait aussi des potentiels de chaque Etat et de son rôle sur la scène régionale et internationale.
Journaliste : Est-ce que la Russie vous a demandé de faire de nouvelles bases en Syrie?
Monsieur le Président : Non.
Journaliste : Comme vous le savez la campagne présidentielle américaine est actuellement en pleine primaire. Vous personnellement vous êtes pro Trump ou Hillary Clinton ou vous avez peut-être un candidat qui vous semblerez peut être un bon candidat pour la région ?
Monsieur le Président : A aucun moment nous n’avons misé sur un président américain. Nous misons toujours sur les politiques, or ces politiques ne dépendent pas seulement du président, mais de l’ensemble des institutions et des lobbys aux Etats-Unis. La concurrence entre beaucoup de candidats, maintenant comme dans le passé, porte sur lequel est le plus belligérant. C’est de mauvais augures.
Journaliste : Donc lequel est le plus belligérant Trump ou Clinton ?
Monsieur le Président : Le problème avec les hommes politiques américains c’est qu’ils disent toujours le contraire de ce qu’ils font, avant et après les élections.
Journaliste : Donc les promesses faites par Trump ne vous font pas peur, s’il venait d’être élu ?
Monsieur le Président : Non. Comme je viens de le dire, puisque je ne mise pas sur ce que déclarent les candidats américains, je ne vois pas de raison pour commenter les propos de l’un d’entre eux. C’est-à-dire qu’ils se ressemblent tous à mes yeux.
Journaliste : Est-ce que vous envisagez d’être président à vie, comme l’était votre père, sinon est-ce que vous préparez un successeur, et est-ce que ça peut être un de vos enfants ?
Monsieur le Président : D’abord la présidence n’est pas un hobby qui nous fait plaisir. C’est plutôt une responsabilité notamment dans les circonstances actuelles. Quant à la question de savoir s’il y a quelqu’un que je choisirais comme successeur, le pays n’est ni une ferme ni une entreprise. Pour rester président, il faudrait qu’il y ait deux facteurs : que je le souhaite moi-même, et que le peuple le souhaite aussi. Si j’arrive aux prochaines élections et que je constate que le peuple ne veut pas de moi, je ne me porterai pas candidat. Il est donc encore tôt d’en parler. Il nous reste encore plusieurs années avant les prochaines élections.
Journaliste : Ces dernières années il y a eu plusieurs accusations portées contre votre gouvernement et contre vous c’est-à-dire en matière de droits de l’homme. Tout récemment une commission de l’enquête de l’ONU vous a accusé de pratiquer ce qu’ils ont appelé une politique d’extermination des détenus parlant d’un crime contre l’humanité. Le mois dernier, le haut-commissaire de l’Onu des droits de l’homme en parlant des sièges des villes comme Madaya, il a accusé votre gouvernement de crime de guerre. Il y a aussi le recours au bombardement de la population civile par des barils explosifs. Ne craignez-vous pas de devoir un jour rendre des comptes devant un tribunal international.
Monsieur le Président : Vous savez d’abord que ces institutions onusiennes reflètent l’équilibre et les conflits entre les grandes puissances. Actuellement, elles sont essentiellement dominées par les puissances occidentales et la plupart de leurs rapports sont politisés et servent un agenda politique. La preuve en est que ces organisations n’ont rien dit sur des massacres déclarés commis par les groupes terroristes à l’encontre des citoyens innocents en Syrie. Ce qui réfute les dires ou les rapports de ces organisations, c’est d’abord qu’ils n’avancent pas de preuves, et c’est un cas général. Il y a d’autre part une certaine logique, car si les pays occidentaux s’opposent à telle personne, ainsi que les pays riches du Golfe, et si cette même personne tue son peuple, comment pourrait –elle continuer dans ces conditions pendant cinq années ? C’est pourquoi, je ne crains ni ces menaces ni ces allégations.
Journaliste : Comme vous dites il n’y a pas de rapports, c’est-à-dire ils sont faux et inexacts, mais il y a tout de même des témoignages, par exemples le rapport sur la morts des détenus qui sont dans vos prisons.
Monsieur le Président : Non, il y a une différence entre crimes individuels et politique de tuerie systématiquement adoptée par un Etat. J’ai déjà dit qu’il y a des victimes innocentes de la guerre, c’est vrai. Mais il y a crimes de guerre lorsque des ordres sont donnés pour adopter une politique qui consiste à commettre des massacres pour des fins précis. Si c’était le cas, les gens auraient fui les régions contrôlées par l’Etat pour se réfugier dans celles qui sont contrôlées par les hommes armés. Mais ce qui se passe c’est tout à fait le contraire. Tout le monde vient vers les régions contrôlées par l’Etat.
Journaliste : comment pensez-vous rentrer dans l’histoire, comme celle d’un sauveur de la Syrie ou celle de l’homme qui l’a détruite ?
Monsieur le Président : Tout dépend de celui qui écrira l’histoire. Si c’est l’Occident, il m’attribuera les pires qualificatifs. L’important, c’est ce que je pense moi-même. Il va de soi que je cherche à défendre la Syrie, et c’est bien ce que je fais, et non à défendre mon siège.
Journaliste : Voulez-vous encore négocier avec l’opposition ou bien pensez-vous être capable d’écraser militairement la rebellions ?
Monsieur le Président : Nous croyons totalement aux négociations et à l’action politique, et ce depuis le début de la crise. Cependant négocier ne signifie pas qu’on arrête de combattre le terrorisme. Deux volets sont indispensables en Syrie : premièrement, celui de négocier, et deuxièmement, celui de frapper les terroristes. Le premier volet est indépendant du second.
Journaliste : Quel est votre commentaire sur la démission de Laurent FABIUS ? Pensez-vous que cela changera la politique de la France à votre égard ? Est-il possible de faire un geste à l’égard de Paris, par exemple sur la lutte contre le terrorisme pour essayer de convaincre la France de changer d’attitude à votre égard ?
Monsieur le Président : Le changement de personnalités n’est pas vraiment d’une grande importance, c’est plutôt le changement des politiques qui compte. L’administration française a presque totalement changé entre Sarkozy et Hollande. Mais pour nous les politiques n’ont pas changé. Elles ont demeuré des politiques de sabotage dans la région, directement à l’appui du terrorisme. Nous ne devons donc pas supposer que c’est le ministre des affaires étrangères qui est l’artisan des politiques. C’est plutôt tout l’Etat, et notamment le président de la république qui les conçoit. Pour ce qui est de la Syrie, je ne pense pas qu’elle doit faire un geste envers la France. C’est plutôt à la France d’agir pour combattre le terrorisme. Jusqu’à présent elle soutient politiquement les terroristes, et même les soutenait militairement dans certains cas. Il incombe à présent à la France d’adopter des politiques contraires, ou de changer de politiques pour combattre le terrorisme. Surtout que des centaines de Français ont payé de leurs vies ces politiques erronées.
12/02/2016 Source: Sana
L’armée syrienne n’attaque pas Alep ; elle la défend !
Le conflit syrien a fait l’objet de bien des manipulations médiatiques, mais il y en a une contre laquelle je m’oppose vigoureusement.
Les médias occidentaux présentent les combats en cours autour d’Alep comme une attaque de la ville par l’armée syrienne.
ls admettent parfois que le gouvernement contrôle une partie d’Alep. Cependant, l’impression générale qui se dégage est qu’Alep est une ville rebelle attaquée par l’armée syrienne.
Leurs reportages s’accompagnent souvent des mêmes allégations scabreuses à propos des bombardements intensifs de l'armée de l'air syrienne (les fameuses bombes barils), devenus un classique dans la panoplie des critiques occidentales à propos du président Assad.
C’est une déformation de la réalité.
Alep était la plus grande ville de la Syrie et sa capitale économique. Jusqu’en 2012, elle était sous le contrôle du gouvernement et les reportages en provenance de la ville confirmaient que la majorité de sa population l’appuyait.
Au milieu de 2012, les rebelles syriens ont lancé une grande offensive (l’opération Volcan de Damas) visant à renverser le gouvernement. L’opération comprenait des attaques contre les deux principales villes de la Syrie : Damas et Alep.
L’attaque contre Damas a été repoussée avec succès. À Alep, les rebelles ont réussi à capturer une partie importante de la ville. Cependant, environ la moitié de la ville (la moitié qui, semble-t-il, abrite la majeure partie de la population) est demeurée sous le contrôle du gouvernement.
Alep est devenue depuis un champ de bataille entre les deux belligérants et bon nombre de ses bâtiments historiques ont été détruits.
Les offensives menées par les rebelles en 2015 dans la province d’Idlib et dans la campagne autour d’Alep ont presque réussi à couper la partie de la ville contrôlée par le gouvernement du reste du pays. Le gouvernement ne pouvait envoyer des renforts et des vivres pour sa garnison et la population que par la voie des airs.
Mais depuis l’intervention militaire russe dans le conflit, la situation est inversée.
L’armée syrienne, avec l’appui de l’armée de l’air russe, a d’abord réussi à rouvrir les routes menant à Alep.
Au cours des derniers jours, elle est parvenue à couper les liens terrestres menant à la partie d’Alep aux mains des rebelles, qui se retrouvent ainsi isolés.
Autrement dit, il y a quelques mois, c’était la partie d’Alep contrôlée par le gouvernement qui était encerclée et assiégée. Aujourd’hui c’est au tour de la partie contrôlée par les rebelles.
Le succès de l’armée syrienne est particulièrement notable du fait qu’en janvier, les rebelles ont envoyé des renforts à Alep pour résister à une offensive du gouvernement qu’ils prévoyaient.
Maintenant, ces renforts et les combattants rebelles qui étaient déjà sur place sont tous encerclés et piégés.
Il serait faux de prétendre que tous les habitants d’Alep soutiennent le gouvernement et s’opposent aux rebelles. En 2012, un commandant rebelle a toutefois admis que c’était le cas de la majorité.
Lors des protestations de 2011 ayant précédé la guerre, qui s’est amorcée avec l’offensive rebelle lancée au milieu de 2012, Alep se tenait à l’écart, un fait que les médias occidentaux ont reconnu à l’époque.
Cela aussi laisse entendre qu’une bonne partie de la population d’Alep soutient le gouvernement, ou du moins ne s’y oppose pas farouchement.
Dire alors que l’armée syrienne attaque Alep, c’est déformer la réalité.
C’est comme si on disait qu’en 1943, l’Armée rouge attaquait Stalingrad parce que la majorité de la ville avait été prise par l’armée allemande.
Une façon plus neutre de décrire les combats autour d’Alep est de dire que la ville et sa garnison ont su tenir un siège de trois ans que leur ont fait subir les rebelles, siège sur le point d’être levé.
On pourrait dire aussi que [b] l’armée syrienne n’attaque pas Alep
Traduit par Daniel, relu par Diane pour le Saker francophone
En Syrie, le Hezbollah protège les chrétiens (Mère Agnès-Mariam)
Mère Agnès Mariam de la Croix nous a fait parvenir deux enregistrements vidéos réalisés fin décembre 2015 dans son monastère en Syrie. Nous vous prions d'excuser les imperfections techniques de ces enregistrements. Le message de la Mère est particulièrement instructif.
Akasha
Messages : 1534 Points : 2728 Réputation : 50 Date d'inscription : 17/03/2015 Age : 47 Localisation : par là tout droit
Sujet: Re: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Lun 15 Fév - 19:13
Bonsoir mes frères & sœurs Décidément on ne peux pas dire que le conflit syrien se simplifie..Alors que la Russie ayant intensifier ses frappes, l'armée syrienne gagne du terrain et part à la reconquête de Alep. Ce qui n'est pas du goût des Etats Unis et ses alliés. La Turquie surtout qui voit d'un mauvais œil les kurdes se rapprocher de ses frontières, voilà l’élément qui vient encore compliquer les choses car cette dernière a pris la lourde décision de bombarder leurs positions en Syrie (lire ici). Ce qui vous en conviendrez est un jeu dangereux compte tenu de leur contentieux avec la Russie. L'Arabie Saoudite hausse le ton à son tour, alors qu'elle annonçait l'envoie de 150.000 hommes pour combattre Daech. L'Arabie Saoudite joue maintenant la carte de la menace d'élimination pure et simple physiquement du président Assad si une solution politique n'est pas trouvée. Dans cette nouvelle configuration du conflit syrien, il serait intéressant de comprendre pour quelle raison la Turquie et l'Arabie Saoudite se montre aussi agressive et intéressée. Pour cela il faut remonter au tout début, en 2011 : Du nouveau dans le jeu d’échecs syrien La seule raison pour laquelle a été déclenchée, en 2011, l’invasion de mercenaires islamistes en Syrie, était l’opposition du président Bachar Al-Assad à la construction sur le territoire syrien de la section du pipeline destiné à alimenter les marchés européens en gaz du Qatar et de l’Arabie Saoudite. Le projet a été fortement soutenu par la Turquie, avec l’adhésion de l’UE et des États-Unis qui visent à éliminer le russe Gazprom du marché européen (plan A). Etant donné que l’armée nationale syrienne n’avait pas trahi Bachar al-Assad et qu’il est resté au pouvoir, les mêmes acteurs externes intéressés ont créé le groupe terroriste Etat Islamique, à partir des mercenaires islamistes qui opéraient en Syrie. L’État islamique a ensuite occupé, par surprise, le nord de l’Irak dans une tentative d’ouvrir une voie alternative pour le pipeline de Qatar Petroleum vers la Turquie (Plan B).../...(voir la suite sur le lien) Le problème est que la Syrie n'acceptera en aucun cas la présence militaire saoudienne sur son territoire, le président syrien des affaires étrangères, Walid al-Mouallem a été on ne peux plus explicite à se sujet...Quand à l'Irak les milices chiites irakiennes ont été du même élan et on prévenu que la frontière serait un cimetière pour tout ceux qui oseraient la franchir. Quant aux Etats Unis par la voir de Kerry elle souffle le chaud et le froid, d"un côté elle exorde Assad de remplir ses obligations et d'un autre, deamnde à la Turquie de cesser les bombardements. Les seules à encore maîtriser quelque-chose et qui évite le chaos finale c'est la Russie, qui grâce à sa présence empêche les armées d'envahir définitivement la Syrie. Ils sont aussi les seuls à combattre significativement Daech et les autres groupuscules terroristes. On a pu lire dans un journal allemand (Frankfurter Allgemeine) que Bachar el-Assad ne peut que sortir victorieux du conflit syrien .
En conclusion : C'est toujours bel et bien la Russie qui mène le jeu en Syrie, elle tient toujours en échec Ankara qui n'a toujours pu se débarrasser de Assad Ni empêcher des attentats sur son territoire et est envahie par des millions de migrants. Quant à l'Arabie et son allié américain ils sont eux aussi sur la touche et ne peuvent prendre les opérations à leurs profits. Leur guerre coloniale n'aboutira pas car la résistance syrienne aura été héroïque et leur victoire semble acquise Ils auront résister face à l'impérialisme de l'occident !
Texte et recherche Akasha.
Akasha
Messages : 1534 Points : 2728 Réputation : 50 Date d'inscription : 17/03/2015 Age : 47 Localisation : par là tout droit
Sujet: Re: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Mer 17 Fév - 20:53
La course vers Raqqa a commencé – Pour garder son unité la Syrie doit la gagner
La course vers Raqqa a commencé. La Syrie et ses alliés sont en concurrence avec le États-Unis et ses alliés pour arracher l’est de la Syrie à l’État islamique.
Raqqa, dans l’est de la Syrie, est détenue par l’État islamique comme le sont les autres villes le long de l’Euphrate vers l’Irak. Vaincre l’État islamique à Raqqa, à Deir Ezzor, et dans d’autres villes syriennes de l’Est, et les libérer, est le but de tous les ennemis supposés de l’État islamique. Mais cette question doit être considérée dans un contexte plus large.
Si les États-Unis et leurs alliés prenaient Raqqa ou Deir Ezzor et, avec ces villes, des parties de l’est de la Syrie, ils pourraient les utiliser comme monnaie d’échange pour acquérir un certain pouvoir de négociation avec la Syrie et ses alliés concernant l’avenir de la Syrie. Ils pourraient créer un état sunnite dans l’est de la Syrie et l’ouest et l’Irak. Mossoul ferait partie de cet état sunnite qui serait probablement mis sous tutelle de la Turquie. Il y a, depuis quelque temps, des projets étasuniens d’un « Sunnistan » de ce type, avec une révision des frontières Sykes-Picot.
Pour la Syrie et ses alliés le maintien de l’unité de la Syrie est un objectif majeur. Perdre Raqqa et les champs de pétrole de l’est aux profits des États-Unis serait dévastateur. La Syrie et ses alliés doivent donc battre les États-Unis et leurs alliés dans la course pour Raqqa et l’est de la Syrie.
Selon Southfront, la Syrie vient de faire une première avancée majeure. Une brigade de l’armée arabe syrienne a attaqué les positions de l’État islamique sur la route d’Ithriyah à Raqqa. La ville de Tal Abu Zayhn a été prise sur la route du premier l’objectif, l’aéroport militaire de Tabaqah. Des forces supplémentaires appartenant à divers groupes alliés se rassemblent dans Ithriyah pour soutenir ensuite l’attaque.
Le mouvement des États-Unis vers l’est de la Syrie est encore en préparation. Le plan initial des Etats-Unis était d’utiliser les combattants du YPG syro-kurde du nord-est de la Syrie. Ils ont été étiquetés Forces démocratiques syriennes après que quelques combattants des tribus arabes les ont rejoint. Ces forces auraient attaqué Raqqa à partir du nord. Mais les Kurdes n’ont pas voulu envahir des terres arabes qu’ils ne seraient pas en mesure de garder. Leur but est de se relier à l’enclave kurde du nord-ouest de la Syrie, le long de la frontière turque.
Les États-Unis ont donc conçu un nouveau plan. On n’en a que de vagues aperçus à ce jour et on ne peut donc que spéculer sur ce qui va arriver.
Les États-Unis ont prolongé la piste de l’aérodrome agricole de Rumeilan / Abu Hajar dans la zone tenue par les Kurdes au nord-est de la Syrie, pour pouvoir assurer l’intendance d’opérations plus importantes dans une plus grande zone :
Cet emplacement a été choisi car il est à seulement 160 kilomètres des premières positions d’ISIS et de certains de ses lucratifs champs pétroliers mais à l’intérieur du territoire tenu par les combattants kurdes connus sous le nom de YPG. La piste est en train d’être presque doublée sur la longueur pour passer d’environ 700 à 1 320 mètres – assez longue, par exemple, pour recevoir des avions de transport C130. Une petite aire de stationnement est également créée.
Des forces d’opérations spéciales étasuniennes opéreraient déjà à partir de là. Ce sont les prémisses d’une mission de reconnaissance.
Il a été révélé publiquement que la 101e division aéroportée étasunienne se rendrait en Irak pour former, conseiller et assister les forces irakiennes dans le but d’attaquer Mossoul.
Quelques 1 800 soldats de la 101e division aéroportée et de son équipe de combat de la 2e Brigade se déploieront bientôt en rotations régulières à Bagdad et Erbil pour former et conseiller l’armée irakienne et les forces peshmergas kurdes qui doivent, dans les prochains mois, avancer vers Mossoul, le siège de facto du groupe Etat islamique en Irak.
Mais le colonel Pat Lang a été informé que deux brigades de la 101e se déploieraient :
“ On m’a dit aujourd’hui que deux brigades de la 101e division aéroportée iront en Irak, pas seulement une. Cela est probablement lié au Juggernaut* saoudien. ”
Le « rouleau compresseur » saoudien vient d’annoncer qu’il serait prêt à envoyer des troupes en Syrie. Au début, personne n’a pris cela au sérieux mais on commence maintenant à comprendre ce que cela veut dire. Les Saoudiens ont confirmé aujourd’hui leur intention :
la décision de l’Arabie saoudite d’envoyer des troupes en Syrie pour tenter de renforcer et de durcir les efforts contre les militants est « définitive » et « irréversible », a annoncé, jeudi, le porte-parole de l’armée saoudienne.
Le Brigadier Général Ahmed Al-Assiri a déclaré que Riyad était « prête » à se battre avec ses alliés de la coalition sous commandement américain pour vaincre les militants d’ISIS en Syrie, cependant, il a déclaré que Washington était plus à même de répondre aux questions concernant les détails de toutes les futures opérations au sol. … La déclaration arrive sur les entrefaites de la visite du prince héritier adjoint d’Arabie Saoudite et du ministre de la Défense, Mohammed bin Salman, au siège de l’OTAN, à Bruxelles, pour discuter de la guerre civile syrienne.
Les Saoudiens se battraient sous le contrôle d’une des brigades de la 101ème aéroportée qui ne doit pas partir pour Mossoul. Les Saoudiens se déploieraient vers la Syrie depuis l’Arabie Saoudite, probablement via une piste contrôlée par les États-Unis dans l’ouest de l’Irak, pendant que la brigade de la 101e se déploierait depuis la région kurde du nord de l’Irak vers Raqqa, à travers les régions kurdes du nord-est de la Syrie. Raqqa serait ainsi attaquée par le nord-est et le sud-est. L’aéroport de Rumeilan / Abu Hajar serait l’une des principales bases d’approvisionnement.
Un tel mouvement de forces s’étendrait sur de relativement longues distances. Mais la plus grande partie de la zone est désertique et du matériel militaire moderne motorisé pourrait facilement couvrir ces distances en un jour ou deux. Cela amènerait les troupes saoudiennes en Syrie. Si elles prenaient Raqqa ou Deir Ezzor et les gisements de pétrole de Syrie orientale, elles ne les lâcheraient plus JAMAIS, à moins que la Syrie ne se plie à la demande saoudienne de mettre en place un gouvernement islamiste.
Ce plan est réalisable, mais il provoquerait également une grande mobilisation des forces chiites et pourrait conduire à un plus grand conflit. Le Premier ministre russe Medvedev a prévenu aujourd’hui que l’entrée de nouvelles forces arabes dans la guerre syrienne pourrait déclencher une guerre beaucoup plus grande.
L’opération saoudienne doit, apprend-on aujourd’hui, commencer dans les deux mois qui viennent. Les forces gouvernementales syriennes et leurs alliés devront maintenant se ruer à l’est pour protéger l’unité du pays. Les États-Unis pour leur part pourraient vouloir annuler l’avantage syrienne de toutes les manières possibles, y compris – peut-être – en larguant des bombes « par erreur ».
La course pour Raqqa, et pour l’avenir de la Syrie, a commencé.
Traduction : Dominique Muselet
Note : *Le juggernaut (mot anglais dérivant du nom sanskrit Jagannâtha, en devanagari जगन्नाथ) désigne en anglais, souvent métaphoriquement, une force dont rien ne peut stopper l’avancée et qui écrase ou détruit les obstacles en travers de son chemin.
Source : : Le Grand Soir, Moon of Alabama, 14-02-2016
Pourquoi Alep est un enjeu fondamental pour Assad
Source : Le Vif, François Janne d’Othée,, 14-02-2016
Cinq ans après le début de la guerre en Syrie, le régime est sur le point de reprendre la deuxième ville du pays. Un tournant majeur dans ce conflit au lourd bilan et qui a déplacé des millions d’habitants ? Le point avec Fabrice Balanche, spécialiste de la Syrie au Washington Institute.
Le Vif/L’Express : La bataille d’Alep sera-t-elle décisive pour la suite de la guerre en Syrie ?
Fabrice Balanche : Absolument, c’est un enjeu fondamental pour Bachar al-Assad. La progression militaire du régime va lui permettre de reprendre la ville, hors la partie orientale qui va rester encore aux mains des rebelles. Les autres, à l’ouest, sont complètement encerclés. Toutefois, même si l’armée syrienne a coupé la route de la Turquie, la reconquête d’Alep ne se fera pas en quelques mois. Car les batailles en milieu urbain sont difficiles. Le pouvoir agira comme à Homs : des négociations pour amener les rebelles à quitter la ville.
Qu’en est-il des civils pris au piège ?
Contrairement au chiffre d’un million de civils avancé çà et là, les résidents des quartiers orientaux ne sont plus que quelques dizaines de milliers, à commencer par les rebelles et leurs proches. En 2012, ces quartiers comptaient 1,5 million d’habitants. Avec les bombardements de barils de dynamite par l’aviation syrienne, ils ont fui en masse. Sachant que la route vers le nord allait être coupée, un nouvel afflux a suivi ces derniers jours. Notons qu’au sud d’Alep, le régime marque également des points.
Merci les Russes ?
De fait, cela n’aurait pu se faire sans l’apport russe mais aussi des dizaines de milliers de combattants chiites venus d’Irak avec le soutien financier de l’Iran. Un état-major commun permet la coordination. Aux Russes, les attaques aériennes ; aux Iraniens, la défense d’Alep et les mouvements de troupes sur le terrain, tandis que l’armée régulière syrienne, largement sous contrôle iranien, est en charge de la défense des quartiers loyalistes.
Quels sont les objectifs militaires de Poutine ?
Après avoir chassé les rebelles des grandes villes et protégé la côte alaouite (NDLR : où se trouvent les bases russes), le troisième objectif de Poutine sera de bloquer leurs lignes d’approvisionnement depuis la Turquie et la Jordanie. Simultanément, les Russes sont persuadés que le fait national kurde va faire bouger les frontières au Moyen-Orient. Comme ils s’inscrivent dans une politique à long terme, ils font miroiter aux Kurdes un territoire unifié en Syrie, d’Afrin à Kobane. Les Etats-Unis refusent ce scénario qui va à l’encontre des intérêts de la Turquie, partenaire dans l’Otan. Or, un des buts de la Russie est précisément d’affaiblir la Turquie. Celle-ci est la grande perdante de la guerre syrienne : les Kurdes sont en train de former leur Etat, les réfugiés déferlent et Assad est toujours là.
Et Daech ? Qui sera en première ligne pour s’attaquer à son fief de Raqqa ?
Les rebelles syriens sont incapables de prendre Raqqa. Le veulent-ils seulement ? On ne les a guère entendus prendre position contre Daech. Ceux du Front al-Nosra et d’Ahrar Al-Sham partagent d’ailleurs son idéologie. “Quand Assad sera tombé, ils vont se battre contre Daech”, entend-on souvent. Difficile à croire ! Les Américains avaient tenté d’armer des rebelles “modérés” pour se battre contre Daech, ce fut un fiasco total. On parle également d’une force armée intégrant des tribus arabes sous leadership kurde, mais cela ne marchera pas. Quant à la coalition internationale, elle ne veut pas envoyer de troupes au sol et craint de bombarder des civils. Or, l’état-major de Daech se trouve en pleine ville.
La solution ?
Je ne vois que l’armée syrienne et les Russes. Ce sont eux qui régleront l’affaire. Toutefois, leur priorité est de se débarrasser des autres groupes rebelles avant de se diriger vers Raqqa, sans doute vers la fin de l’année ou en 2017. Ce n’est pas un objectif immédiat.
Cela revient-il à condamner la ligne “Ni Bachar ni Daech” prônée par les diplomaties française et belge ?
Assad est aujourd’hui considéré comme le moindre mal, même si la France va rester accrochée à sa posture morale assimilant Assad à un “boucher”. Cette évolution de la guerre syrienne est une défaite pour les Occidentaux, qui ont commis une erreur d’analyse globale. Ils n’ont pas voulu voir l’aspect communautaire dans la guerre civile. Ils n’ont pas voulu voir que les rebelles n’étaient pas des gentils démocrates mais des islamistes et que des mouvements comme Daech allaient émerger.
Contestez-vous qu’il s’agissait, au début, d’une révolte pour la démocratie ?
Chez les quelques intellectuels qui manifestaient à Damas, c’était le cas. A Deraa, où la contestation a surgi, ce sont des problèmes socio-économiques qui ont suscité la colère : cinq années de sécheresse, une population rurale sans emploi du fait de la croissance démographique, l’arbitraire des services de renseignements, la corruption… La coupe a débordé, les gens se sont révoltés. A Homs et Hama c’était pire, car s’y est ajoutée une dimension anti-alaouite et antichrétienne. A Deraa, où la population est à 99 % sunnite, des Frères musulmans venus de Jordanie ont mis de l’huile sur le feu, eux qui sont en embuscade depuis qu’ils ont été massacrés à Hama en 1982. Si les salafistes “quiétistes” devenus entre-temps djihadistes les ont remplacés, les Frères musulmans sont restés à la manoeuvre depuis l’extérieur grâce à leurs relais en Occident et avec l’argent du Qatar.
Quelle est la stratégie russo-syrienne dans les négociations de Genève, actuellement suspendues ?
Les Russes croient d’abord à la solution militaire. Ils ne souhaitent aller aux négociations de Genève qu’en position de force. Les Etats-Unis voulaient qu’elles débutent dès janvier, alors que l’offensive sur Alep était prévue depuis des mois. En fait, les Russes veulent légitimer “leur” opposition, à savoir les Kurdes, qui n’ont pas été invités à Genève, mais aussi des opposants laïques, comme Haytham Manna ou Qadri Jamil, qui a été ministre de l’Economie avant d’être révoqué et de s’installer à Moscou en septembre 2013. Ceux-ci feraient contrepoids à la coalition nationale syrienne cornaquée par les Saoudiens, avec l’objectif de sauver le processus de Genève tout en maintenant Assad au pouvoir ainsi que son entourage de généraux qui décident de tout. Ce n’est qu’après la guerre que ses parrains étrangers pourraient éventuellement le conduire à quitter la présidence.
Le régime est-il en mesure de reprendre le contrôle sur tout le territoire syrien ?
Ce sera difficile. Damas devra accorder l’autonomie aux Kurdes : c’est dans l’accord conclu avec Moscou. Le pouvoir s’est fragmenté, aussi. Toutes ces milices de défense nationale ont aujourd’hui une grande marge de manoeuvre. Même dans la banlieue de Damas, à Jaramana, qui est pro-Assad, le pouvoir central n’a pas beaucoup de prise sur la milice druzo-chrétienne qui y fait la loi. Dans la vallée de l’Euphrate, à Raqqa, à Deir ez-Zor, il va falloir lâcher du lest en faveur des tribus locales. Il y aura une zone d’administration plus ou moins directe dans l’ouest, et indirecte dans l’est et le nord. Un scénario à l’irakienne, en somme.
Entretien : François Janne d’Othée
Source : Le Vif, François Janne d’Othée, 14-02-2016
Erdogan : “il n’est pas question pour nous d’arrêter les tirs” => à quand les sanctions ?
C’est proprement stupéfiant…
La Turquie n’acceptera jamais de bastion kurde à sa frontière avec la Syrie (Erdogan)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé ce mercredi que son pays n’accepterait jamais la création d’un bastion kurde à sa frontière avec la Syrie et qu’il continuerait à bombarder les positions des milices kurdes syriennes.
“Nous n’accepterons jamais de nouveau Kandil (la base arrière du Parti des travailleurs du Kurdistan en Irak, NDLR) à notre frontière sud”, a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d’un discours prononcé devant des préfets.”
Désolé, il n’est pas question pour nous d’arrêter” les tirs sur les forces kurdes en Syrie, a-t-il ajouté.
Source : Le Figaro, 17/02/2016
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=> euh, et pourquoi la Turquie n’est-elle pas frappée par des sanctions du coup ?
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Ah tiens, lundi Ayrault a téléphoné aux Turcs qui bombardent juste les kurdes en Syrie :
2 – Syrie – Entretien téléphonique de M. Jean-Marc Ayrault avec son homologue turc (15 février 2016)
M. Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international, s’est entretenu le 15 février au soir de la situation en Syrie avec M. Mevlüt Çavuşoğlu, ministre turc des affaires étrangères.
Il a rappelé que notre priorité va à la mise en oeuvre de la résolution 2254 du conseil de sécurité et du communiqué du groupe international de soutien à la Syrie, adopté le 11 février à Munich, afin de parvenir à une cessation des hostilités et à une reprise des négociations inter-syriennes.
M. Jean-Marc Ayrault a fait part de la très grande préoccupation de la France face à la dégradation de la situation à Alep, où la poursuite des bombardements du régime et de ses alliés aggrave les souffrances de la population. Il a indiqué que l’objectif commun de la France et la Turquie devait être de faire taire les armes.
Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de renforcer notre coopération avec la Turquie dans la lutte contre Daech.
Vous aurez l’élément de langage récurent : “islamo-conservateur”, pour ne pas dire “islamiste”.
Akasha
Messages : 1534 Points : 2728 Réputation : 50 Date d'inscription : 17/03/2015 Age : 47 Localisation : par là tout droit
Sujet: Re: Irak et Syrie ou l'arnaque occidentale de l'EI Ven 19 Fév - 20:11
Syrie : La bataille d’Alep et les mensonges de nos journalistes aux ordres
Par Vincenzo Brandi Mondialisation.ca, 18 février 2016 Megachip 8 février 2016
L’accumulation des mensonges éhontés par lesquels les journalistes de nos principales chaines télé et de nos grands journaux nous racontent les actuelles opérations militaires en Syrie – qui pourraient marquer un virage majeur dans le cours de cette guerre qui ensanglante le pays depuis cinq ans – est véritablement indigne et scandaleuse. Un sommet a été atteint récemment avec la description faite de la bataille d’Alep.
La grande ville industrielle située au nord de la Syrie a toujours été la capitale économique du pays. En 2012, Alep a été attaquée par des groupes djihadistes de diverses tendances, en grande partie constitués de djihadistes et de mercenaires étrangers, qui ont réussi à l’encercler presque complètement, à occuper certains quartiers périphériques où se trouvent différentes usines et centrales électriques et hydrauliques, et à s’infiltrer dans plusieurs quartiers du centre-ville. Les habitants n’ont absolument pas collaboré à l’attaque, et en ont subi au contraire toutes les conséquences. En fait, les usines ont été démantelées par les djihadistes, lesquels reçoivent continuellement des renforts… et des armes en provenance de la Turquie toute proche. Les équipements des usines ont tous été revendus en Turquie, avec évidemment la complicité des autorités d’Ankara.
Mais face à la résistance opposée par la ville, rendue possible par d’incertaines voies de ravitaillement au sud-est du centre-ville maintenues ouvertes tant bien que mal par l’armée, les djihadistes, appuyés par des miliciens de l’État islamique (EI) aussi appelé Daesh provenant de l’Est, de Raqqa, ont décidé de couper l’eau et l’électricité aux assiégés tout en bombardant les quartiers du centre-ville à l’aide de mortiers, et en harcelant les habitants par des attentats sanglants menés à l’aide – entre autres – de voitures piégées (le plus meurtrier a touché l’université et provoqué a mort de dizaines d’étudiants). Sur l’ensemble de ces faits, nous avons les témoignages répétés des évêques des communautés chrétiennes d’Alep, qui racontent également avoir fait creuser des puits pour essayer de soulager les souffrances de la population assoiffée, des témoignages que les journalistes ne pouvaient pas ignorer, même s’ils n’avaient pas forcément envie de faire confiance aux informations détaillées fournies par l’agence syrienne SANA ou par les différentes sources russes (Sputnik) ou libanaises (Al-Manar).
La contre-offensive de l’armée syrienne déclenchée au cours des derniers mois de 2015 avec l’appui de l’aviation russe vise avant tout à “mettre fin” au siège de la ville. L’armée a donc progressé “depuis le centre-ville vers les localités voisines” pour éloigner les assaillants. Au nord-est, elle a libéré la grande base militaire de Kuweiri, située à presque 25 km du centre et assiégée depuis plus de trois ans, en repoussant les miliciens de Daesh vers l’Euphrate. Au nord-ouest, deux autres villes situées à 40 km d’Alep ont également été libérées, elles étaient assiégées depuis 2012 par les djihadistes d’Al-Nosra (branche syrienne d’al-Qaïda) et leurs alliés d’Harar al-Sham et de l’Armée syrienne libre (ASL). L’agence SANA a diffusé les images des foules en liesse accueillant l’armée “libératrice”. Et vers le sud-ouest également, l’armée avance pour rouvrir les routes vers les provinces d’Homs et de Hama, et permettre un meilleur afflux de ravitaillement de la population en biens de première nécessité.
Mais voilà, les mots utilisés par nos journalistes aux ordres disent exactement le contraire de la réalité, pour leur plus grande honte. D’après eux (et selon les directives qu’ils reçoivent), ce serait l’armée nationale qui “avancerait vers Alep” pour la “reconquérir“, comme si la ville était aux mains des rebelles et des mercenaires étrangers, et non assiégée depuis plus de trois ans par les djihadistes. Selon eux, les habitants d’Alep fuiraient la ville, terrorisés par les bombardements russes.
En réalité, à l’intérieur du périmètre d’Alep, il n’y a plus de combats. Les groupes de djihadistes et de mercenaires qui s’étaient infiltrés en ville ont été isolés et ont comme seule perspective celle de se rendre ou bien de conclure un accord avec le gouvernement comme celui qui a permis aux djihadistes encerclés dans un quartier isolé de Homs d’être accompagnés à la frontière turque dans des autobus fournis par le gouvernement.
Le front se trouve désormais beaucoup plus au nord d’Alep, à seulement 20 km de la frontière turque (information du 7 février). L’armée nationale entend bien atteindre la ville frontalière d’A’zaz pour bloquer le ravitaillement permanent en armes et en mercenaires étrangers qui continuent d’affluer de la Turquie.
Dans d’autres régions de la Syrie comme l’extrême sud de la province de Deraa également l’armée repousse les djihadistes vers la Jordanie (qui est en train d’abandonner prudemment son attitude hostile envers la Syrie), tandis que la bande frontalière avec la Turique située au nord de la province de Lataquié (où un avion russe fut traitreusement abattu par un missile turc) est désormais sous le contrôle de l’armée de Bashar el-Assad qui bloque ainsi l’infiltration de nouveaux mercenaires.
Face à ce revirement majeur dans la guerre syrienne, nos journalistes qui pendant toutes ces années ont refusé de parler de la faim et de la soif des civils piégés à Alep et se sont tus sur les conditions de vie dramatiques qui les ont obligés à quitter la ville et à devenir des réfugiés, changent du tout au tout et parlent maintenant abondamment des civils qui fuient les zones de combat.
Faisant écho à la propagande et aux requêtes de ces deux criminels que sont le président turc Erdogan et son Premier ministre Davutoğlu – qui sont les principaux responsables du massacre syrien, avec les Saoudiens et les États-Unis -, ils demandent maintenant la “fin des bombardements russes“. Mais cette ferveur pseudo-humanitaire est simplement due au fait que les mercenaires au service du néo-colonialisme et de l’impérialisme occidental et des monarchies obscurantistes du Golfe sont en train de perdre la guerre, et que la Syrie, aidée par la Russie, l’Iran et le Hezbollah libanais, se révèle être un os bien plus coriace que prévu. Quand les peuples résistent vraiment, c’est vrai que “l’impérialisme n’est qu’un tigre de papier“.
Vincenzo Brandi
Source : Megachip, le 8 février 2016 Titre original : “La battaglia per Aleppo e le menzogne dei giornalisti di regime” Traduction : Christophe pour ilFattoQuotidiano.fr, 10 février 2016
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