Le principe de Copernic (ou principe copernicien) est le postulat selon lequel il n'y a pas de point de vue privilégié dans l'Univers.
Il permet d'établir des modèles plus large de l'univers.
En effet selon ce principe, la Terre n'est pas un point d'observation privilégié, et donc les observations faites depuis la Terre ne doivent pas être des cas particuliers.
En appliquant le principe de Copernic aux mesures faites depuis la Terre, les cosmologues doivent établir des modèles d'univers qui permettent de faire des observations semblables depuis n'importe quel point, ce qui est une contrainte beaucoup plus forte.
le principe de Copernic a engendré deux principes proches : le principe cosmologique et le principe de médiocrité.
Le principe cosmologique : est l'hypothèse aujourd'hui vérifiée selon laquelle l'univers est spatialement homogène, c'est-à-dire que son apparence générale ne dépend pas de la position de l'observateur. Il a pour conséquence que l'Homme n'occupe pas de position privilégiée dans l'univers, en opposition avec la théorie géocentrique
Le principe de médiocrité stipule que la situation de la Terre et de ses habitants est "médiocre" (au sens de "moyen", "dans la moyenne", sans sens négatif) dans l'Univers.
Ainsi, le Soleil serait une étoile banale, située en un lieu quelconque de la Voie lactée (galaxie comprenant le système solaire), laquelle serait également quelconque par rapport aux milliards de galaxies recensées.
« le fantôme de Copernic », montrant comment l’homme a rapetissé de plus en plus à la fois dans l’espace et dans le temps depuis Copernic, comment nous avons assisté à un désenchantement du monde, qui fait écho au fameux cri d’angoisse de Blaise Pascal :
" Le silence des espaces infinis m’effraie ". notre existence dépend d’un réglage d’une précision inimaginable des constantes physiques et des conditions initiales de l’univers.
Quelle attitude adopter devant cette constatation ? Nous nous trouvons face à deux alternatives : nous pouvons dire que ce réglage est complètement dû au hasard. Alors pour expliquer son existence, il faut postuler une infinité d’univers parallèles.
La notion d’univers parallèles a surgi à plusieurs occasions en physique. D’abord en mécanique quantique.
Selon le physicien américain Hugh Everett, l’univers se divise en deux chaque fois qu’il y a alternative, choix ou décision.
Le choix du hasard est donc permis par la science. Pour ma part, je trouve ce choix assez désespérant, car il amène le désespoir comme en témoignent les propos de Monod ou de Steven Weinberg :
" Plus l’univers est compréhensible, plus il est dépourvu de sens ".D’autre part, postuler une infinité d’univers complètement inaccessibles à l’observation va à l’encontre du postulat de simplicité d’Occam (tout ce qui n’est pas nécessaire est inutile) et fait violence à l’harmonie, la beauté et l’unité des lois que nous constatons dans la nature et à la sensibilité d’observateur de l'univers.
L’autre attitude que nous pouvons adopter, c’est de dire qu’il y a un seul univers. Mais s’il n’y a qu’un univers, et qu’il existe un réglage si précis, il faut postuler l’existence d’un Principe Créateur qui est à l’origine de ce réglage.
La science ne peut pas choisir entre ces deux hypothèses. C’est à chacun de faire son pari pascalien.
Pour ma part, je parie non pas sur le hasard, mais sur la nécessité. Non seulement j’ai du mal à croire que la complexité et la beauté du monde que j’observe au télescope sont dus au pur hasard, mais ce pari permet le sens et l’espérance.
Académie des Sciences morales et politiques - http://www.asmp.fr