COP21 : Jamais l’hypocrisie n’aura atteint de tels sommets
3 participants
Auteur
Message
orné
Messages : 792 Points : 1288 Réputation : 38 Date d'inscription : 17/03/2015 Age : 51 Localisation : Où ça ?
Sujet: COP21 : Jamais l’hypocrisie n’aura atteint de tels sommets Lun 30 Nov - 3:17
COP21 : Jamais l’hypocrisie n’aura atteint de tels sommets
Professeur associé à l’Institut d’études européennes de l’Université Paris 8, Jacques Nikonoff analyse les enjeux du réchauffement climatique à la veille de la conférence sur le climat.
Le prochain sommet mondial de l’ONU sur le climat (appelé COP 21) se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015. Il a pour objectif la conclusion, par les 195 pays membres, d’un accord de réduction des gaz à effet de serre (GES) afin de maintenir le réchauffement de la planète sous la barre des 2°C d’ici la fin du siècle. Jamais l’hypocrisie n’aura atteint de tels sommets. D’un côté, la plupart des responsables gouvernementaux, relayés par des médias dépourvus de toute indépendance et de tout esprit critique, dramatisent la situation, culpabilisent les citoyens et font de la surenchère verbale : « c’est l’avenir de la planète qui se joue dans trois mois », il faut arrêter « d’opposer l’économie et l’écologie », « c’est le sommet de la dernière chance »... D’un autre côté, les mêmes invitent les pires pollueurs de la planète que sont les grandes firmes multinationales à sponsoriser la COP 21 et à parader, transformant celle-ci en véritable foire commerciale.
Le réchauffement climatique est une réalité inquiétante
Les bulles d’air emprisonnées dans les calottes glaciaires ont permis de mesurer les concentrations naturelles de CO2, variant les siècles passés entre 180 et 280 ppm (nombre de molécules par millions de molécules d’air). Après deux cents ans de capitalisme, les concentrations atteignent aujourd’hui 400 ppm. Pour les scientifiques, le seuil d’un réchauffement climatique de 2°C serait atteint avec une concentration de 450 ppm. Ainsi, entre 1880 et 2012 la température moyenne terrestre a augmenté de 0,85°C. À ce rythme, le seuil des 2°C de hausse de la température globale devrait être franchi dès 2030. Le scénario le plus probable serait entre 3 et 4°C, le scénario le pire serait de 5,5°C.
Lire aussi:
Polémique climatique : la NASA annonce que l’Antarctique gagne plus de glace qu’elle n’en perd
Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) confirme que le réchauffement climatique est dû aux gaz à effet de serre provoqués par une activité économique insouciante. Le gaz carbonique (CO2), le plus répandu, est issu de la combustion du charbon et du pétrole, dont une partie est absorbée par les forêts et les océans, provoquant d’ailleurs l’acidification de l’eau de mer. Depuis le début de l’ère industrielle, les concentrations de CO2 dans l’atmosphère ont augmenté de 40%. Le second gaz, le méthane (CH4), a augmenté de 150% sous l’effet de la prolifération du nombre de ruminants, de l’expansion des rizières et des décharges d’ordures. Le troisième, le protoxyde d’azote (N2O), issu des activités agricoles (engrais), a augmenté de 20%.
Les risques provoqués par le réchauffement climatique sont considérables
Nous sommes déjà dans la crise climatique. L’augmentation du niveau moyen global de la mer a été de 19 cm entre 1901 et 2010. Les prévisions sont aujourd’hui de 26 cm à 98 cm en moyenne d’ici 2100, mettant en jeu la vie de populations vivant sur le littoral (Bangladesh) ou sur des îles. Dans les années 1970, 660 catastrophes naturelles ont été identifiées dans le monde (sécheresses, inondations, records de température, extension des déserts, feux de forêts, tempêtes…). Dans les années 2000, 3322 ont été recensées… Des événements climatiques extrêmes de ce type vont se multiplier. Ils entraîneront une perte de biodiversité provoquant l’extinction de nombreuses espèces terrestres et marines incapables de s’adapter à des changements aussi rapides. L’acidification des océans fera disparaître de nombreuses espèces marines. Les pénuries d’eau affaibliront l’agriculture, aggravant l’insécurité alimentaire.
L’impacts sur la santé de toutes ces évolutions cumulées sera considérable, accroissant les inégalités sociales. Encore une fois ce sont les pays pauvres qui seront frappés le plus durement, ainsi que les pauvres des pays riches. Les migrations s’accélèreront, suscitant des conflits entre peuples. Les origines du réchauffement climatique sont parfaitement connues
Le réchauffement climatique se développe depuis le XVIIIe siècle et l’utilisation massive des énergies fossiles pour la production, les transports et la consommation. Le réchauffement s’accélère avec la mondialisation. C’est bien le capitalisme occidental, qui fabrique la mondialisation, et porte son modèle sur l’ensemble de la planète, qui est en cause. C’est pourquoi tous les États ne peuvent pas être tenus responsables de la même manière des émissions générées sur leur propre territoire. Il faut tenir compte des émissions qui proviennent de la fabrication des biens qu'ils importent. Ainsi, pour un pays comme la Chine, ce n'est pas son propre développement qui génère une augmentation importante de CO2, mais son rôle d'atelier du monde. Selon une étude publiée en 2011 dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, la hausse des émissions attribuables à la production dans les pays en développement de biens consommés dans les pays industrialisés est six fois plus importante que la baisse des émissions observée dans ces derniers pays.
Sur le plan technique, les moyens existent pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique
La réduction des émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère est évidemment la condition décisive pour endiguer le réchauffement climatique. D’ici 2050 il faudrait diviser par 4 ces émissions pour les pays développés et par 2 pour les pays en développement. Selon certains scientifiques les émissions de CO2 devraient être bloquées le plus vite possible à 350 ppm.
Lire aussi :
Philippe Verdier licencié de France Télévision pour son livre polémique sur le climat
Les moyens techniques pour y parvenir sont disponibles. Il faut commencer par interdire progressivement le charbon responsable à lui seul de 44% des émissions de CO2 liées à l’énergie. La lutte contre la déforestation permet ensuite d’atténuer l’accumulation des GES dans l’atmosphère. Le mécanisme mis en place actuellement, intitulé REDD+, est inefficace et doit être arrêté. Transformer l’agriculture empêche les pénuries d’eau, augmente le stockage du carbone dans les sols, réduit les émissions de méthane dans l’atmosphère du fait des déchets agricoles et de l’élevage. L’accélération des transferts de technologies vers les pays pauvres aidera ces derniers à agir efficacement.
L’augmentation des financements publics pour les pays pauvres doit s’accélérer. Le «Fonds Vert pour le climat», promis par les pays développés à Copenhague en 2009, devrait atteindre 100 milliards de dollars par an à partir de 2020. À cet égard, la mobilisation des fonds privés levés sur les marchés financiers ou par des prêts est inacceptable. Cela signifierait que les pays pauvres devraient commencer par s’endetter s’ils veulent protéger leurs populations des effets du changement climatique.
On peut ajouter :
-Organiser la transition énergétique dans chaque pays pour que la justice sociale et les droits humains soient garantis, ainsi que la sécurité et la souveraineté alimentaires absents du texte de négociation. -Faire contribuer le transport aérien et le transport maritime qui ne sont pas couverts par les objectifs de réduction d’émission nationaux. Les pays pauvres avaient demandé que ces deux secteurs contribuent au financement de la lutte contre les dérèglements climatiques. Cette demande ne figure pas dans le texte de négociation. Autrement dit, ces deux secteurs stratégiques pour la mondialisation capitaliste seront épargnés par les politiques climatiques. -Réduire les subventions aux énergies fossiles qui reçoivent chaque année 700 milliards de dollars de subventions publiques directes. En 2011, le GIEC estimait « que près de 80% de l’approvisionnement mondial en énergie pourrait être assuré par des sources d’énergies renouvelables d’ici au milieu du siècle si l’effort est soutenu par des politiques publiques adéquates ». -Démanteler le marché financier du carbone totalement inefficace. -Augmenter les subventions au développement des énergies renouvelables qui, malheureusement, ne progressent plus. Étrangement, en 2013, les subventions allouées aux combustibles fossiles représentaient 550 milliards de dollars, soit plus de quatre fois la somme des subventions aux énergies renouvelables.
C’est l’absence de remise en cause du modèle économique dominant, par les élites, qui provoque l’inertie des États face au réchauffement climatique, et non de prétendues contraintes techniques. Il faut démondialiser l’économie, et c’est bien là que se trouve le nœud du problème.
Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à RT.
Le grand ingénieur qui s’est fait volé tous ses brevets A l’origine, avant HAARP, l’un des premiers brevets de Nikola Tesla s’appelait Energie gratuite ou libre. Sa découverte provenait de sa constatation basique que l’espace présent entre les atomes de matière n’est pas vide mais rempli d’énergie. Selon Tesla le vide absolu naturel n’existe jamais. La concentration d’énergie entre les atomes de la matière est extrêmement élevée, de l’ordre de 5000 kw /heure par cm3 ; elle est par contre difficilement perceptible et pour la mettre à jour, il faut la faire traverser par des champs électromagnétiques très élevés. Nikola Tesla prétendait que cette énergie naturelle s’appelait traditionnellement ‘‘ Akasha». Elle était connue des Anciens qui l’utilisaient. Il en avait fait la preuve expérimentale dans ses laboratoires. Il réussit même à faire des générateurs fonctionnant selon ce principe et il réussit à faire ainsi fonctionner des moteurs automobiles
Ensuite je ne crois pas du tout à cette fable du réchauffement climatique version politicienne et illuminati ! Car il faut prendre en considération la technologie HARPP utilisé de façon maléfique pour changer le climat !
Il faut aussi prendre en considération l'entrée de NIBIRU dans notre système solaire car NIBIRU perturbe gravement notre climat !
Sujet: Re: COP21 : Jamais l’hypocrisie n’aura atteint de tels sommets Lun 30 Nov - 20:19
----
----
Akasha
Messages : 1534 Points : 2728 Réputation : 50 Date d'inscription : 17/03/2015 Age : 47 Localisation : par là tout droit
Sujet: Re: COP21 : Jamais l’hypocrisie n’aura atteint de tels sommets Lun 30 Nov - 20:22
Bonsoir Yulunga Oui tu as parfaitement raison ! Et tu fais bien d'avoir apporté un article là dessus, c'est ça un sujet, chaque membres y apporte sa contribution
Les sponsors de la COP21, une grande fête pour les lobbies
La fameuse COP21 ou Conférence Internationale sur le climat sera aussi une grande fête pour le lobbying, le greenwashing et autre “développement durable”, “croissance verte” seront bien évidemment de la partie. Car, derrière les enjeux climatiques et environnementaux, certaines multinationales ont bien compris qu’il sera possible de se faire un petit billet. De ce fait, il parait essentiel de pointer du doigt ce qui parait être [une fois de plus] une belle mascarade aux allures écologiques. Dans cette optique, l’Observatoire des Multinationales, ainsi que Lobby Planet Paris et plusieurs autres partenaires français et européens ont décidé de créer un guide du lobbying et du greenwashing autour de ce sommet.
À la suite des attentats de Paris, de nombreux événements et manifestations qui avaient été prévus par la société civile en vue de la Conférence internationale sur le climat ont dû être annulés, ou réduits dans leur ampleur. Il sera donc plus difficile que jamais pour les citoyens et les mouvements sociaux de faire entendre leur voix. En revanche, pour les criminels et les profiteurs du climat, rien n’a changé : le lobbying et le greenwashing des grandes entreprises pourra se poursuivre sans entraves.
Des énergies fossiles en passant par la finance, jusqu’à l’agriculture industrielle, Lobby Planet Paris – Spécial COP 21 cartographie les multinationales, les lobbys et les associations professionnelles qui s’efforcent de capturer les négociations climatiques avec le soutien de nombreux gouvernements et institutions internationales, en vue de maintenir le statu quo et de continuer à amasser les profits.
Au fil des années, les grandes entreprises ont acquis une influence considérable dans les discussions internationales sur le climat. La COP21 promet d’être un nouvelle apogée de leur emprise. Les multinationales occupent également une place éminente dans l’« agenda des solutions » qui pourrait être annexé à un futur accord intergouvernemental. D’innombrables salons et événements sont prévus pour vanter les mérites du secteur privé, comme Solutions COP21 au Grand Palais ou la Galerie des solutions au Bourget.
Lobby Planet Paris – Spécial COP 21 est publié conjointement par l’Aitec, Attac France, Corporate Europe Observatory, l’Observatoire des multinationales et le Transnational Institute. Il est disponible en français et en anglais.
De La Défense aux Champs-Élysées et au Bourget, l’ouvrage guide les lecteurs dans les hauts lieux du lobbying de la capitale française. Il contient aussi des informations sur les entreprises sponsors officiels de la Conférence et sur les principaux événements organisés par le secteur privé qui vont se tenir à Paris pendant la COP, en expliquant pourquoi ils ne font que détourner l’attention des véritables solutions à la crise climatique.
À télécharger : Lobby Planet Paris – Spécial COP21
Source : Observatoire des Multinationales
Akasha
Messages : 1534 Points : 2728 Réputation : 50 Date d'inscription : 17/03/2015 Age : 47 Localisation : par là tout droit
Sujet: Re: COP21 : Jamais l’hypocrisie n’aura atteint de tels sommets Mer 2 Déc - 20:58
COP21: Ce qu’il faut absolument voir et qui ne vous sera jamais montré à la télévision!!!
Petite compilation d’informations autour de la COP21, ce sommet qui n’est qu’une énième gageure qui ne trompe plus grand monde, car à qui profite-t-il réellement? À l’humanité et à la planète? Ou à de grandes compagnies dont certaines chapeautent ce sommet merveilleux et salvateur? Car si réellement les émissions de CO2 devraient être revues à la baisse, il faudrait que certains pays fassent de très gros efforts, et donc de grandes multinationales. Pensez-vous réellement que les États-Unis vont abandonner le gaz de schiste pour sauver la planète? Ne nous leurrons pas, tout cela n’est qu’apparence, personne n’a envie de faire de gros efforts…
À commencer par Philippe Verdier, éjecté de France2 pour son livre sur le réchauffement climatique. Il est la preuve que s’il est possible d’avoir une opinion, il n’est pas autorisé de la partager avec le grand public, remettre en cause le réchauffement climatique fut fatal à sa carrière de météorologue en France, mais heureusement il a pu rebondir, et se retrouver de nouveau devant des caméras de télévisions pour une chronique, devant celles de la chaine Russia Today.
Car effectivement, il y a de grosses questions à se poser sur le sérieux d’un tel sommet. Certains remettent en cause les déclarations du GIEC notamment, mais pas de chance, ils sont directement considérés comme étant des conspirationnistes n’ayant aucune crédibilité, même s’il s’avère que ceux-ci sont d’éminent scientifiques, il ne faut pas remettre en cause la pensée unique ultra-médiatisée, même si celle-ci est basée sur des données erronées. À voir absolument pour les intéressés, deux documentaires qui tentent de montrer ce qu’il en est réellement, le premier par Jesse Ventura qui vaut ce qu’il vaut, le second, un documentaire de 38 minutes dont les images ont peu de chance d’être de nouveau diffusées sur une chaine de télévision:
38 MN DE DOC POUR EN SAVOIR PLUS SUR CE MENSONGE DU CLIMAT AVEC DES SCIENTIFIQUES ET DES PERSONNALITÉS DES PLUS SÉRIEUX. Il se peut que les catastrophes prédits par certains se produisent mais se sera causé par d’autres phénomènes comme » la vapeur d’eau, et les noyaux de condensations qui sont générés par l’activité solaire et cosmique, entre autres !!
Quand aux contestataires de ce week-end et à tous ceux ayant été interdits de manifester, que cela soit pour le climat comme contre la COP21, pourquoi cette interdiction? Pourquoi l’état d’alerte a-t-il ainsi été prolongé? Pour faire suite aux attentats et par sécurité? Pas selon Jean-Luc Mélanchon qui nous présente un son de cloche bien différent:
L’état d’urgence, c’était donc bien ça : un instrument de plus pour criminaliser les mouvements sociaux ! Les perquisitions, les mises en résidence surveillée et la pluie d’interdictions de manifester tombent dru. Il y avait déjà deux jours que la lutte contre le terrorisme battait son plein avec des lettres de cachet assignant à résidence toutes sortes de militants écologistes.
En fait, les dirigeants PS veulent s’approprier les symboles de l’ordre contre « la chienlit ». Rien de plus. Il faut donc du spectacle. Le résultat était facile à prévoir. Lorsqu’il y a un risque d’abus de pouvoir, il finit toujours par se commettre. Du haut en bas de la chaîne des responsabilités, la gesticulation ostentatoire entre en scène. Avec des débordements absurdes comme ces portes ouvertes enfoncées dans un restaurant parisien. Au point que le ministre de l’Intérieur s’est senti obligé d’envoyer une circulaire de rappel à l’exemplarité qui, dans n’importe quelle autre circonstance, aurait paru insultante pour les fonctionnaires concernés !
L’intention est claire quand on lit le sobre résumé du préfet du Rhône: « Toutes les manifestations sur la voie publique à caractère revendicatif ou protestataire sont interdites. Les manifestations sportives, récréatives ou culturelles ne sont pas visées par l’interdiction… ». Si l’on veut bien y réfléchir un instant, c’est stupéfiant. Car les attentats n’ont pas eu lieu dans un rassemblement protestataire mais dans une « manifestation sportive » au Stade de France, une circonstance « récréative », les bistrots du canal Saint-Martin, et une soirée « culturelle », le Bataclan. Quelle logique conduit donc à en déduire l’urgence d’une perquisition chez des agriculteurs bio ? Et la mise en résidence surveillée de l’avocat des marcheurs de la COP 21 ?
L’ardoise est sévère. Le jour de la marche mondiale pour le climat, les terroristes ont vu leur victoire politique à Paris. Seule capitale du monde où tout rassemblement était interdit « pour-ne-pas-disperser-les-forces-qui-doivent-se-consacrer-à-la-lutte-contre-le-terrorisme ». En fait, on a vite vu que rien n’est jamais si bon qu’une jolie baston entre « casseurs » et « forces de l’ordre » pour donner au journal de 20 heures les images dont il peut se régaler. En toute objectivité, bien sûr : cinq secondes pour montrer des personnes qui jettent des projectiles, cinq secondes pour montrer des CRS qui tirent des lacrymos ! Tout pouvoir raffole de ces images pour montrer au peuple comme sa poigne est ferme.
Comme tout cela était plus que prévisible, je n’étais pas du tout favorable à ce rassemblement dont je pressentais qu’il serait mis à contribution pour produire de telles images. J’estimais que la chaîne humaine était une action convaincante et digne, suffisante et adaptée dans l’état du rapport de forces et de mentalités actuel. Mais telle est notre gauche : chacun fait ce qui lui semble bon sans tenir aucun compte de rien ni de personne, ni de l’expérience, ni de la capacité à convaincre le grand nombre. Puis tout le monde paye ensuite le prix des images pourries et des interpellations de militants. Après quoi des personnes de bonne foi, simples partisans écologistes, n’ayant rien fait d’autre que de se faire enfermer dans la souricière de la place de la République, se sont retrouvées prises dans un record de gardes à vue en temps de paix : 317 personnes. Elles ont donc dorénavant un signalement à l’anti-terrorisme. Merci qui ?
Source: Blog de Jean Luc Mélanchon
Akasha
Messages : 1534 Points : 2728 Réputation : 50 Date d'inscription : 17/03/2015 Age : 47 Localisation : par là tout droit
Sujet: Re: COP21 : Jamais l’hypocrisie n’aura atteint de tels sommets Jeu 3 Déc - 20:04
COP21: le niveau de connerie monte encore d’un cran+une nouvelle pièce à conviction démontrant que ce sommet n’est qu’une arnaque!
Il n’y a pas d’autres mots, le niveau de connerie atteint des records, purement et simplement! Si quelqu’un souhaite la même formule avec plus de politesse, alors celle-ci ne se trouvera pas chez des enragés comme les moutons du même nom! Amis du jour, bonjour!
La dernière idée débile pour la COP21, ramener 12 blocs de glace directement du Groenland pour un total de 80 tonnes, pour symboliser l’urgence qu’il y a à intervenir au niveau du climat. Nous avions déjà les allers-retours des participants dont la production a été estimée 300.000 tonnes d’émissions de CO2* environ, voilà qu’ils rapatrient des glaçon en produisant encore plus de CO2 pour le transport, avec un message ultime: il faut lutter contre le réchauffement climatique par le CO2! Quand au coût de ce rapatriement? Pas un mot, sûrement assez pour nourrir des centaines voire des milliers de victimes de ce prétendu réchauffement climatique… Mais puisque l’on nous dit que « c’est de l’art »…
Douze énormes blocs de glace venus du Groenland ont été installés jeudi en cercle place du Panthéon à Paris pour former une « horloge » symbolisant l’urgence de la lutte contre le réchauffement climatique.
Ces blocs – 80 tonnes au total – doivent fondre pendant la durée de la COP21, censée se terminer le 11 décembre, selon le projet d’Olafur Eliasson, artiste dano-islandais très concerné par la question climatique.
Ils ont été prélevés sur ses icebergs flottants dans la baie en face du fjord Nuup Kangerla, puis transportés dans des containers réfrigérés, d’abord en bateau puis en camion. « L’art a la capacité de changer notre perception du monde et ‘Ice watch’ rend tangibles les enjeux climatiques auxquels nous faisons face », estime Olafur Eliasson.
Article en intégralité sur 7sur7.be
Mais le réchauffement climatique ayant pour origine l’activité humaine a plusieurs fois été remise en cause sans que quiconque n’écoute. Vous avez déjà des reportages exceptionnels et diffusés sur de grandes chaines télévisées démontrant le contraire dans ce sujet, en voici un nouveau qui vous explique (et vous confirme même) pourquoi cette théorie du réchauffement climatique est si importante: par ce que c’est avant tout un très gros business, et que la seule chose qui soit verte là-dedans, c’est la couleur des billets.
Messages : 1534 Points : 2728 Réputation : 50 Date d'inscription : 17/03/2015 Age : 47 Localisation : par là tout droit
Sujet: Re: COP21 : Jamais l’hypocrisie n’aura atteint de tels sommets Ven 4 Déc - 20:37
COP21: une compilation des violences policières devient virale
Bientôt 1 million de vues en quelques heures. Cette compilation de captures prises le 29 novembre dernier lors des manifestations en faveur du climat se répand comme une trainée de poudre sur les réseaux sociaux. On peut y voir les affrontements violents depuis l’intérieur, comme vont le vivre nombre de militants écologistes. Mais d’où vient la terreur ?
Son auteur n’est autre que « Boby », le jeune anonymous français condamné récemment à des peines de prison avec sursis (avec deux congénères) pour avoir « attaqué » des sites gouvernementaux. Le jeune homme a compilé une série de clips, vidéos et films tournés par différents observateurs tout au long de la journée du 29 novembre, où était organisée la marche citoyenne en marge de la COP21.
Cette Marche pour le Climat qui avait pourtant bien débuté s’est terminée dans le chaos le plus total. Avec quelques 316 manifestants en garde à vue, un mémorial dévasté et la violence de quelques personnes anonymes et encagoulées, nombre de médias nationaux ont offert une vision à sens unique des évènements. Une simple recherche des mots « violence COP21 » montre systématiquement les mêmes images de cette minorité violente en marge de la manifestation. Nombre de témoignages avaient alors offerts une version alternative des événements, plus mesurée et en phase avec les nuances de la réalité.
Boby a donc tenté d’offrir cette version alternative en compilant d’innombrables séquences filmées par divers spectateurs présents. Bien qu’elles fassent volontairement l’impasse sur la minorité black-block présente à la manifestation, les images offrent un tout autre regard du point de vue des manifestants pacifistes : des policiers qui écrasent le mémorial à plusieurs reprises, des bousculades violentes de personnes assises, un vieillard matraqué sans véritable raison et des personnes âgées bousculées, des rafles totalement aléatoires, des manifestants souriants qui scandent des slogans de non-violence, à n’en pas douter, ces images tranchent avec l’idée qu’il est possible de se faire en lisant les informations traditionnelles.
Si ces violences policières furent dénoncées par les associations, dont la Ligue des Droits de l’Homme, personne ne nie la présence de quelques personnes encagoulées, provoquant les forces de police. Ces provocations semblent cependant servir de prétexte et de couverture et un déchainement de violence de la part des forces de police. Le jeune anonymous ne mâche pas ses mots : « Parce que les médias désinforment et stigmatisent, après 8 heures de travail, de recherches sur internet pour réaliser cette vidéo, et des larmes d’émotions face à ces souvenirs, voici des images de ce dimanche 29 novembre, « oubliées » des JT.«
Quelques heures après avoir publié sa compilation sur facebook, plus de 800.000 personnes l’avaient déjà visionnées pour près de 30.000 partages. On vous invite à la découvrir par vous même afin d’émettre votre propre jugement. (NB : Erratum signifié par « Boby » : le CRS dit bien « Doucement les journalistes, là, hein ! »)
Source : Stopmensonges
orné
Messages : 792 Points : 1288 Réputation : 38 Date d'inscription : 17/03/2015 Age : 51 Localisation : Où ça ?
Sujet: Re: COP21 : Jamais l’hypocrisie n’aura atteint de tels sommets Dim 6 Déc - 5:22
Liberté d’expression: ceux qui avaient quelque chose à dire dégagés par la police durant l’exposition Solutions21
Durant la COP21, toutes les vérités ne sont pas les bienvenues, surtout si celles-ci dérangent… Il ne faut donc pas mettre en doute le bienfondé de ce sommet, ni les solutions qui pourraient en découler. Ce sommet est exceptionnel, à la limite du miraculeux, prometteur et salvateur pour la planète et pour toute vie, Jésus lui-même n’aurait pas fait mieux, quand aux grandes multinationales qui polluent la planète pour quelques dollars de plus, si elles soutiennent ce sommet, c’est pour faire du greenwashing pour éviter un réchauffement climatique dont l’origine n’est probablement pas celle qui nous est indiquée.*
(*)
Pendant cette COP21, il y a une grande exposition pour éduquer les gens sur le réchauffement climatique, et pour les informer sur les solutions possibles, mais il semblerait que ceux qui souhaitent délivrer un message un peu moins déconnecté des réalités gênent, comme cette femme venue du Dakota qui a dénoncé le fracking, une technique de forage extrêmement polluante, dangereuse à tous les niveauxx, qui ne sera probablement jamais inquiétée par une COP quel que soit le numéro derrière.
Quand aux médias qui s’intéressent aux séquences comme celle-ci, ils n’ont rien à faire sur place, ceci n’est pas un sujet intéressant! Point final! Circulez, y’a rien à voir!
Hier, des agents de police ont sévi contre quiconque met en doute les solutions promises à l’issue de la COP21 à Paris. Cette action a été soutenue par https://www.facebook.com/CorporateEuropeObservatory/, Les Amis de la Terre France, Attac France (officiel), Climate Justice Action, JEDIs, Solidaire and Friends of the Earth France. Kandi Mossett de l’Indigenous Environmental Network a parlé lors de l’événement. Pour en voir plus sur ce sujet : www.newint.org/live/paris
Source: Facebook.com/newint
Comme l’a si bien dit Pierre Rabhi: « La COP21 manipule l’opinion«
Akasha
Messages : 1534 Points : 2728 Réputation : 50 Date d'inscription : 17/03/2015 Age : 47 Localisation : par là tout droit
Sujet: Re: COP21 : Jamais l’hypocrisie n’aura atteint de tels sommets Dim 6 Déc - 20:25
Parole libre : La COP21 vue par Philippe Verdier. Entreprises : Opportunités ou implications
Les entreprises ne prennent pas directement part à la négociation de la COP21. Elles constituent de puissants levier pour changer la donne. Une vitrine de solutions est disposée sur les Champs-Elysées. Des actions concrètes ou une opération d'image ?
Abonnez-vous à la chaîne YouTube de RT France : https://www.youtube.com/use...
Akasha
Messages : 1534 Points : 2728 Réputation : 50 Date d'inscription : 17/03/2015 Age : 47 Localisation : par là tout droit
Sujet: Re: COP21 : Jamais l’hypocrisie n’aura atteint de tels sommets Dim 13 Déc - 11:30
COP21 : accord ou flop historique ?
Les médias titrent de manière unanime : le texte signé à l’issue de la COP21 par près de 200 pays est un accord historique ! S’il l’est de facto de par sa singularité, son contenu permet-il vraiment de le qualifier de la sorte ? Va-t-on amorcer une véritable transition internationale sans plus attendre ?
Le mot est lâché. L’accord climatique serait Historique. On parle d’un véritable tournant dans le combat mondial contre le changement climatique. Pour Laurent Fabius, qui présidait la COP21, il s’agirait même d’un accord « différencié, juste, durable, dynamique, équilibré et juridiquement contraignant. » Serait-il donc vraiment contraignant vis à vis des responsables ? Énonce-t-il un plan efficace, concret et immédiat de lutte internationale contre le changement climatique ? Est-ce l’accord ambitieux que l’humanité est en droit de réclamer pour préserver une planète habitable ?
« D’accord sur le fait qu’on soit tous d’accord »
Tout d’abord, il convient de comprendre que l’objectif de cet accord n’est pas de concrétiser une action de terrain mais d’instaurer une reconnaissance globale dans la limitation du réchauffement de la planète à 2°C par rapport aux températures de l’ère pré-industrielle. Si on considère que c’est la première fois que 200 pays se mettent d’accord sur cette réalité, alors l’évènement est bien historique. En pratique, les pays s’engagent à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre à compter de 2020 et bien avant 2100, tout en se forçant à faire un bilan régulier afin d’adapter leurs engagements. Par ailleurs, dès 2020, les pays riches devront aider les pays en développement à hauteur de 100 milliards de dollars minimum par an.
La concrétisation de cet objectif appartient donc à chaque État avec une très grande liberté quant à la manière de réguler le marché pour y parvenir. De ce point de vue, l’accord est effectivement marqué par un volontarisme supérieur à ce qui était prévu, allant même jusqu’à souhaiter, sur le papier, une limitation du réchauffement à 1,5°C et gravant pour la première fois dans le marbre l’idée que les efforts à fournir ne sont pas les mêmes en fonction du degré de développement des pays. Du point de vue du changement climatique même et au regard des associations environnementales et des scientifiques, ces accords restent peu concrets, aucunement contraignants envers les acteurs responsables des émissions et dramatiquement loin des considérations d’urgence que réclame la situation. En d’autres termes, ces accords climatiques apparaissent comme une maigre étape supplémentaire franchie dans l’objectif à très long terme d’en finir avec le changement climatique.
L’essentiel de ces accords peut ainsi se résumer en une reconnaissance globale (ou presque) de la nécessité de lutter contre le changement climatique en réaffirmant que tout le monde est d’accord sur le fait qu’on soit tous d’accord. Le point 2 de l’Article 7 se suffit presque à lui même : « Les Parties reconnaissent que l’adaptation est un problème mondial qui se pose à tous, comportant des dimensions locales, infranationales, nationales, régionales et internationales, et que c’est un élément clef de la riposte mondiale à long terme face aux changements climatiques, à laquelle elle contribue, afin de protéger les populations, les moyens d’existence et les écosystèmes, en tenant compte des besoins urgents et immédiats des pays en développement parties qui sont particulièrement vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques. » Si ces notions semblent largement intégrées par les écologistes depuis plus de dix ans, ce n’était pas nécessairement le cas pour l’ensemble des chefs d’État du monde.
Merci Captain Obvious !
Si l’Accord « historique » est essentiellement constitué d’évidences déjà reconnues dans l’imaginaire collectif, on regrettera un manque réel d’outils concrets pour mener à bien cette lutte contre le changement climatique. Par exemple, l’accord n’offre pas de plan d’action explicite pour réduire les émissions carbones alors que ceci constitue la clé essentielle de la lutte. Si ceci est forcément lié à la spécificité complexe de chaque pays, l’accord ne s’aventure pas dans la concrétisation des objectifs qu’il énonce, ceux-ci pouvant s’avérer contraignant pour l’économie des pays – en réalité, contraignant pour une poignée de géants de l’énergie, qui eux-même coutent très cher aux collectivités : subventions, dépollution, frais de santé…. Chacun reste ainsi libre de mener sa propre politique nationale tout en étant poliment invité à remettre un bilan tous les 5 ans.
Cette relative mollesse de l’accord se retrouve à travers les mots utilisés pour l’exprimer. Ainsi, certains mots-clés n’apparaissent pas une seule fois. On ne trouvera aucune trace des mots : industriel, capitalisme, lobby et plus étrangement « écologie » probablement pour éviter toute politisation du débat. On trouve cependant les termes « consommation » et « transition« … une seule et unique fois sur les 39 pages du document. L’accent est donc mis – très légèrement – sur les consommateurs, quand au système économique et aux industriels, leur responsabilité est simplement ignorée. On constatera également une pléthore de termes conditionnels comme « devraient » et « sont invités à » pour exprimer les actions consenties par les États.
Fait intéressant, l’article l’Article 7, ligne 8, reconnait implicitement les limites du libéralisme en précisant que « les Parties reconnaissent l’importance de démarches non fondées sur le marché. » Cependant, à nouveau aucune notion quant à la nature de ces actions qui devraient réguler le marché. Encore moins de trace d’un quelconque mécanisme contraignant de régulation. L’Article 15 exprime notamment qu’il est institué un mécanisme pour faciliter la mise en œuvre et promouvoir le respect des dispositions de l’accord grâce à un comité d’experts. Mais celui-ci fonctionnera d’une manière non accusatoire et non punitive, précise l’article. Suffira-t-il alors de dire au plus pollueurs que « ce n’est vraiment pas bien de précipiter l’extinction de l’humanité » ? Des sanctions, même légères, et un éventuel tribunal mondial du climat n’auraient-ils pas été des outils nécessaires face à cette crise internationale ?
En définitive, on regrettera que l’accord « historique » ne contienne ni carotte, ni bâton pour les acteurs économiques, premiers responsables du changement climatique. Peut-on s’en étonner, alors que les multinationales françaises de l’énergie, du BTP et de l’agroindustrie étaient les sponsors de la COP21 ? L’action des États reposera donc sur leur bonne volonté et leur engagement moral lors de cette COP21 voulue historique. On peut donc considérer que la COP21 sera effectivement historique si l’ensemble des pays répondent volontairement avec sincérité et engagement aux objectifs énoncés par l’accord. N’est-ce pas un peu optimiste quand le rôle de ces mêmes États, au cœur du capitalisme mondialisé, se limite de plus en plus souvent à de simples et timides régulateurs du marché triomphant ? Accord ou flop historique ? L’avenir nous le dira bien assez tôt.
Source : Mr Mondialisation
====================================
Le miracle est arrivé, l’humanité est sauvée, l’accord par la COP21 est acceptée, bref, on est pas sorti de la mouise!
Ils nous annoncent cela comme une nouvelle exceptionnelle, ils vont empêcher le réchauffement climatique , ils sont tellement contents de leur accord qu’ils en seraient même capable de comparer cela au retour de Jésus! Bonne nouvelle donc, puisque ce sont 195 pays qui ont pris une décision commune au nom de l’humanité:
La cérémonie de signature de l’accord aura lieu le 22 avril 2016 au siège des Nations unies à New York.
Les représentants de 195 pays réunis à Paris pour la 21e Conférence sur le climat de l’Onu (COP21) ont adopté samedi un accord-cadre sans précédent pour limiter le réchauffement de la planète qui remplacera le Protocole de Kyoto après 2020.
« L’accord de Paris pour le climat est adopté, a déclaré le président de la COP21, Laurent Fabius, suscitant une longue salve d’applaudissements dans la salle.
« C’est un petit marteau mais il peut faire de grandes choses », a-t-il ajouté.
L’accord prévoit de limiter la hausse de la température de la planète « bien en deçà de 2°C » par rapport à l’ère préindustrielle d’il y a 150 ans, de revoir obligatoirement les engagements « tous les 5 ans » et d’accorder une aide financière aux pays du Sud menacés par le réchauffement climatique. Un fonds de 100 milliards de dollars sera mis en place à cette fin.
Le texte ne prévoit pas de renoncer aux énergies fossiles ni de limiter les émissions de CO2, mais il doit permettre de réorienter l’économie mondiale vers un modèle à bas carbone. Tous les pays doivent adopter des plans nationaux pour la réduction des émissions des gaz à effet de serre et l’adaptation au changement climatique. Le premier bilan global aura lieu en 2023.
Suite du retour de Jésus sur Sputnik News
Sauf que Jésus n’est pas redescendu, et même si cet accord avait été un fiasco total, ils auraient fait la même annonce puisque l’échec était interdit. Les ONG ne sont pas satisfaites, et pour cause, quand on voit les points positifs et négatifs de l’accord, on ne peut que modérer son enthousiasme.
Les 195 parties de la COP se sont vu soumettre un texte de 31 pages représentant l’Accord de Paris. Voici ce qu’il faut en retenir.
Les points positifs Température Les 195 parties souhaitent limiter la hausse des températures à « bien en dessous 2° », et faire des efforts pour limiter la hausse à 1,5 °
Zéro carbone d’ici 2050 Les parties s’engagent à n’émettre pas plus que ce la planète peut absorber, soit des émissions nettes équivalentes à zéro d’ici 2050. La formule débattue de « neutralité carbone » a été rejetée au profit d’une expression utilisée par les scientifiques.
Crédits Kyoto, le retour Un nouveau mécanisme de marché doit être établi, qui prendra le relais du Mécanisme de Développement Propre établi dans le protocole de Kyoto. Appelé ITMO en anglais, pour Transferts internationaux de réductions d’émissions
Pertes et dommages Les parties reconnaissent que les pays les plus vulnérables sont victimes de pertes et dommages liées au réchauffement climatique
Les déceptions Des contraintes plus ou moins contraignantes L’engagement de financement de plus de 100 milliards de dollars par an pour l’après 2020 est relégué dans la décision de la Conférence des Parties, et non pas dans l’accord en lui-même, ce qui le rend moins contraignant juridiquement.
Financement à la carte Les pays en voie de développement sont invités, et non “devront” contribuer à financer la transition énergétique des pays les plus pauvres
Aviation et transport maritime en dehors de l’accord L’aviation et les émissions du transport maritime ne sont pas évoqués dans l’accord
Toujours pas de prix pour le CO2 Il n’y a pas de référence directe au prix du carbone, qu’il s’agisse de marché ou de taxe. Les mécanismes de marché sont évoqués, mais aussi les solutions équilibrées qui ne s’appuient pas sur les marchés.
Source: Euractiv
Maintenant, il resterait bien les autres dangers à combattre qui vont ravager l’humanité comme un troisième conflit planétaire potentiel, la finance dans un état calamiteux, le travail de sape de l’ensemble des politiques, mais vu que le gros des masses n’est pas censé être au courant, ce n’est pas prioritaire ni au programme…
Akasha
Messages : 1534 Points : 2728 Réputation : 50 Date d'inscription : 17/03/2015 Age : 47 Localisation : par là tout droit
Sujet: Re: COP21 : Jamais l’hypocrisie n’aura atteint de tels sommets Dim 10 Jan - 11:55
Le flop de la COP 21
A l'heure où le climat de la planète est en train de changer, on attendait de la COP 21 qu’elle prenne des décisions courageuses et visionnaires.
Mais à l’État d’urgence climatique, l’accord de Paris oppose un bricolage constitué de la somme des égoïsmes nationaux, aussi bien en matière de financements que d’objectifs de réduction des émissions…
L’accord de Paris intervenu à la fin de la COP 21 est présenté comme un succès par François Hollande et Laurent Fabius mais il sape en réalité les droits des communautés les plus vulnérables de la planète et ne comprend à peu près rien de contraignant qui garantisse un climat sain et vivable pour les générations futures.
Il y a des années, les États-Unis avaient fait du Protocole de Kyoto un accord inefficace. L’histoire se répète malheureusement à Paris, puisque les États-Unis, avec le soutien de l’UE et des autres pays riches, ont veillé à ce que les parties les plus importantes du traité soient dépouillées et édulcorées au point d’en devenir absurdes.
Car il ne faut pas oublier l’essentiel : l’accord de Paris entérine un réchauffement climatique supérieur à 3°C, sans se doter des dispositifs pour revenir sur une trajectoire inférieure à 1,5°C ou même 2°C.
François Hollande souhaitait qu’on se souvienne de la COP 21 comme du moment déclenchant une « révolution climatique ». Par bien des points, l’accord de Paris tranche en faveur des options les plus conservatrices et les moins ambitieuses qui étaient présentes dans le texte de négociation. Il ne valide qu’une une chose positive : les 195 États de la planète sont d’accord pour maintenir un cadre international et multilatéral de gouvernance du climat pour véritablement changer la donne.
L’accord de Paris est-il ambitieux ?
En entérinant des contributions nationales (INDCs) qui conduisent vers un réchauffement supérieur à 3°C, la COP 21 se montre incapable de désamorcer la bombe climatique.
L’objectif d’1,5°C, qui n’est pas un objectif contraignant, ne saurait masquer l’absence d’engagements chiffrés de réduction d’émissions de GES pour les années à venir (art. 2)
Aucune date n’est mentionnée pour le pic des émissions et l’objectif de long terme, attendu pour 2050, ne concerne que la seconde partie du siècle. La formulation de l’objectif de long terme ouvre la porte à l’utilisation massive de techniques inappropriées telles que le stockage et la séquestration du carbone, la compensation carbone et la géo ingéniérie.
Sans feuille de route clairement établie, sans mention des points de passage en 2020 et 2050 fixés par le GIEC pour revenir sur une trajectoire inférieure à 2°C, l’accord de Paris met en danger le simple droit à vivre de nombreuses populations à travers la planète.
L’accord de Paris est-il doté des moyens suffisants ?
Absence des 100 milliards de dollars comme plancher de financement dans l’accord de Paris, plancher renvoyé dans le texte de décision de la COP 21 et donc soumis à de nouveaux arbitrages futurs, sans force contraignante et sans amélioration par rapport à Copenhague.
Manque de transparence et de prévisibilité des financements pour l’après 2020 : aucune mention des termes « nouveaux » et « additionnels » pour évoquer les financements futurs, pas plus que les termes « adéquats » et « prévisibles ».
Après 25 ans de négociation, et alors qu’ils n’ont jamais débloqué les financements nécessaires, les pays riches historiquement responsables du réchauffement climatique tentent ainsi de se dédouaner de leurs responsabilités !
L’accord de Paris fait-il oeuvre de « justice climatique » ?
Suppression des références aux droits humains et des populations indigènes, références renvoyées dans les préambules.
Très net affaiblissement du mécanisme de « Pertes et dommages » puisque tout ce qui concerne les responsabilités juridiques est retiré de cet l’accord. L’affaiblissement du mécanisme de pertes et dommages sonne comme un aveu de culpabilité des pays responsables du dérèglement climatique.
L’accord de Paris est-il universel ?
Les secteurs de l’aviation civile et du transport maritime, près de 10 % des émissions mondiales sont exemptés de tout objectif.
De nombreuses contributions des États, notamment des pays les plus démunis, dépendent de financements additionnels pour mener à bien leur transition énergétique et politiques d’adaptation. Ces financements ne sont pas là et ne sont pas garantis pour le futur.
L’Accord de Paris ne se donne pas les moyens d’être universel et refuse de s’attaquer à la machine à réchauffer la planète que constitue la globalisation économique et financière.
L’accord de Paris est-il juridiquement contraignant ?
L’accord ne transforme par les INDCs en des engagements contraignants et les mécanismes de révision des engagements sont faiblement contraignants.
Aucun mécanisme de sanction n’est mis en oeuvre pour sanctionner les États qui ne mèneraient pas à bien leurs engagements ou qui refuseraient de revoir à la hausse leur ambition. Alors que les accords de libéralisation du commerce et de l’investissement sanctionnent les pays lorsqu’ils ne respectent pas les règles établies, encore rien de tel en termes de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
L’accord de Paris est-il dynamique ?
Il sera impossible de rajouter dans les années futures tout ce qui n’est pas dans le texte de l’accord de Paris (100 milliards de dollars comme plancher…)
Des inventaires (stocktaking) sont prévus tous les 5 ans, mais la mise en oeuvre des révisions à la hausse reste dépendante de l’interprétation du texte et de la bonne volonté des États.
L’accord de Paris est-il différencié ?
Avec la mise en oeuvre des INDCs, les États ont accepté à Lima une autodifférenciation en matière de réduction d’émissions de GES : chaque pays met sur la table ce qu’il souhaite.
En matière de financements, alors que la Convention cadre prévoit que les pays historiquement les plus émetteurs débloquent les financements nécessaires à l’adaptation et la mitigation des pays qui en ont besoin, les États-Unis et leurs alliés ont essayé de poursuivre leur œuvre de démolition des principes de la Convention.
L’accord de Paris est-il équilibré ?
Aucun mécanisme clairement défini pour faciliter le transfert des technologies, notamment pour lever les barrières à l’accès générées par les droits de propriété intellectuelle.
Possibilité est laissée aux pays, notamment les plus émetteurs, d’utiliser des mécanismes de compensation carbone pour atteindre leurs objectifs, au détriment d’une réduction domestique des émissions.
Maintien de la référence à « la croissance économique » (art. 10)
Ce très pâle accord reflète donc l’impuissance des gouvernements à s’attaquer aux causes réelles des dérèglements climatiques. Rien d’étonnant : l’avidité des multinationales, les énergies fossiles et l’obsession de la croissance sont considérées comme des données intouchables.
Mais il devient urgent que les règles et principes d’organisation de l’économie mondiale et du commerce international soient soumises à l’objectif climatique. Plus que jamais, il convient de multiplier les initiatives et les alternatives venant du terrain pour sauver le climat et développer des modes de vie socialement justes et écologiquement acceptables…